Femmes, féminisme et humour : une question vraiment sérieuse (93e congrès de l'ACFAS, Trois-Rivières, Québec)
L’étude de l’humour est essentielle à la compréhension du PCI (patrimoine culturel immatériel) en ce qu’il porte une mémoire collective, oriente le choix de valeurs, permet divers modes de résistance politique mais aussi de trouver refuge dans une forme de solidarité humaine que permet le rire-ensemble.
Si les femmes humoristes et autrices sont visiblement plus nombreuses depuis quelques années, il demeure que leurs productions, scéniques ou autres, restent malgré tout moins analysées que celles de leurs collègues masculins, encore majoritaires, y compris du côté du champ florissant des « humour studies » qu’on trouve dans la recherche anglophone. Il existe nombre d’analyses de fond sur l’humour des femmes en littérature et dans des domaines connexes, mais beaucoup reste à faire encore pour mieux comprendre le phénomène de façon plus globale.
Réfléchir sur l’humour des femmes en particulier permet ainsi de mettre en lumière le rapport à divers pouvoirs : rapport de classes, rapport au corps, rapport à soi-même dans un contexte socioculturel défini. Dans ce contexte, il apparaît utile de faire dialoguer des chercheuses et des personnes travaillant dans l’industrie culturelle afin d’ancrer les savoirs dans des réalités concrètes. À terme, c’est le développement de pratiques plus équitables, saines et paritaires qui est visé.
Ce colloque entend regrouper des communications issues de divers champs, dans une perspective multidisciplinaire. Les communications pourront porter sur les pratiques (arts de la scène, audiovisuel, littérature, etc.) ou, à l’inverse, sur des enjeux associés à l’industrie culturelle (par exemple : censure et cancellation, mécanismes d’empowerment, etc.).
Nous invitons donc des propositions de communications qui abordent, sans s’y limiter, les axes de réflexion suivants :
-défis posés par la reconfiguration de l’industrie et lieux de diffusion alternatifs de l’humour
-frontières génériques et formelles de l’humour des femmes, sa circulation au-delà des frontières nationales et linguistiques
-pratiques humoristiques inédites ou la place des femmes dans les pratiques humoristiques plus anciennes, à titre de pionnières, défis posés par l’archivage (matériel ou numérique)
Pour participer, les propositions (à envoyer au plus tard le 10 février 2026) doivent comporter :
- titre (maximum 180 caractères)
-résumé du projet de communication (maximum 1500 caractères au total);
-bibliographie prospective d'au plus 10 entrées;
-courte notice biographique incluant le nom complet, affiliation et le statut universitaires, intérêts de recherche.
Durée attendue des communications: 20-25 minutes. Les dépenses de séjour et d’inscription sont aux frais des participantes.
Le colloque aura lieu le 13 mai 2026 à l'Université du Québec à Trois-Rivières, dans le cadre du 93e congrès de l'ACFAS (inscription à l'ACFAS requise pour participer).
Voir les informations disponibles sur le site de l'ACFAS.