Essai
Nouvelle parution
R. Bellour, Dans la compagnie des œuvres

R. Bellour, Dans la compagnie des œuvres

Publié le par Marc Escola

Dans la compagnie des œuvres

Raymond Bellour

Alice Leroy (Interviewer), Gabriel Bortzmeyer (Interviewer)

 

Date de parution : 21/09/2017
Editeur : Rouge profond
Collection : Débords
ISBN : 978-2-915083-76-7
EAN : 9782915083767
Nb. de pages : 217 p.

 

Fruit d'entretiens conduits sur plus d'une année, voici la biographie intellectuelle de Raymond Bellour, écrivain français, critique et penseur du cinéma. Il a notamment fondé la revue Artsept dans les années 1960 et participé trente ans plus tard, aux côtés de Serge Daney, à la création de la revue Trafic. Toujours dans un rapport d'immédiateté avec les oeuvres, l'auteur montre des goûts panoramiques, ses recherches et réflexions portant aussi bien sur la littérature (Henri Michaux dont il a dirigé la Pléiade, Alexandre Dumas, la famille Brontë dont il a publié les Ecrits de jeunesse) et les sciences humaines que sur le cinéma.

Très tôt, Raymond Bellour, chercheur au CNRS, s'est engagé dans une approche systématique des images du cinéma, qui aboutit d'abord à L'Analyse du film. Puis ses deux Entre-Images ont élargi le champ du regard et des interrogations pour intégrer aux côtés du cinéma la photographie, la vidéo et les installations ; une exploration dont l'ampleur se fait plus grande encore dans les deux sommes que sont Le Corps du cinéma et La Querelle des dispositifs.

Ne se réduisant pas à l'égrenage des publications, le livre dessine les trajets d'un "spectateur pensif" comme d'un lecteur passionné aux affinités électives nombreuses (en témoignent ses entretiens avec Michel Foucault, Roland Barthes, Claude Lévi-Strauss, Gilles Deleuze et bien d'autres), et animé avant tout d'un constant désir d'écrire pour éclairer ses émerveillements : "Arrive toujours à tel ou tel moment "une image" par laquelle on se trouve saisi - un plan, une configuration de plans, une figure, ou tout autre chose.

Cette expérience, on peut soit l'oublier à la sortie du cinéma, soit tenter de l'éclairer. Pour moi, elle détermine le désir d'écriture, c'est-à-dire le désir d'aller vers le film pour comprendre ce saisissement vécu durant la projection."