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Questions de genre et de sexualité dans l'Antiquité grecque et romaine - La linguistique indo-européenne au XIXe siècle - le bedja (CLELIA 2011)

Questions de genre et de sexualité dans l'Antiquité grecque et romaine - La linguistique indo-européenne au XIXe siècle - le bedja (CLELIA 2011)

Publié le par Bérenger Boulay

CLELIA 2011

http://www.association-clelia.org/


La prochaine session de linguistique et de littérature organisée par l'Association CLELIA aura lieu du lundi 22 au matin au vendredi 26 août 2011 au soir au Centre « Ethic Etapes – Côté Lac Evian » à Evian-les-Bains.

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  • Littérature : Questions de genre et de sexualité dans l'Antiquité grecque et romaine, par Sandra Boehringer, Michel Briand, Marine Bretin-Chabrol, Charles Delattre, membres de l'atelier Efigies.
  • Linguistique : La linguistique indo-européenne au XIXe siècle, par Daniel Petit
  • Présentation d'une langue : Introduction au bedja, par Martine Vanhove (CNRS, LLACAN).
  • Varia : Quelques séances sont réservées à des exposés (sujet libre) proposés par des participants. 

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Renseignements, adhésion à l'association et inscription aux sessions:

Renaud VIARD:  renaud.viard(at)wanadoo.fr

CLELIA, c/o Renaud Viard, 98 rue Auguste Delaune, F-94800 Villejuif

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Littérature : Questions de genre et de sexualité dans l'Antiquité grecque et romaine, par Sandra Boehringer, (Université de Strasbourg), Michel Briand (Université de Poitiers), Marine Bretin-Chabrol (Université de Lyon III) et Charles Delattre (Université de Paris X), membres de l'atelier Efigies.

1. Le genre : état des lieux et perspectives dans le champ des études anciennes (Sandra Boehringer).

2. Construction des genres, rites et fictions : de l'épinicie au roman grec (Michel Briand).

3. Donner le sein à Rome : la fausse évidence d'un geste sexué (Marine Bretin-Chabrol).

4. Chasser, tuer, violer ? La construction du genre mythographique (Charles Delattre).

5. Pour le meilleur et pour le pire : érôs ou le plaisir sans partage (Sandra Boehringer).

En complément de cette série de conférences, Gaëlle Deschodt (Université de Paris I) proposera un atelier consacré à l'analyse de la céramique grecque sous l'angle des questions d'identité de sexe : « Genre et iconographie ».

Depuis plus de trente ans désormais, les travaux universitaires relevant du domaine des gender studies se multiplient dans le monde. Depuis peu, ils acquièrent une reconnaissance institutionnelle à l'intérieur de l'université française, essentiellement dans le champ de la sociologie, de l'ethnologie et de l'histoire contemporaine. Ce courant scientifique interroge les constructions des identités dans les sociétés : il s'intéresse aux processus de catégorisation liés aux identités de sexe et aux pratiques sexuelles, et il met en évidence l'intrication complexe des questions sexuelles et des questions politiques.

Mais qu'en est-il de son usage pour l'étude des mondes anciens ? Qu'avons-nous à gagner à mettre en oeuvre cette façon d'interroger les documents qui nous sont parvenus ? Dans cette démarche, il s'agit pour l'antiquisant de comprendre où, quand et comment les identités de sexe hommes/femmes faisaient (ou ne faisaient pas) sens pour les Anciens, où, quand et comment ce que nous considérons comme des pratiques sexuelles entraient en jeu dans l'évaluation morale de tels ou tels comportements. Tel un anthropologue (mais sans terrain actuel), l'antiquisant tente de faire émerger les catégories indigènes : par conséquent, l'historicisation des catégories sexuelles rejoint la nécessaire historicisation des genres littéraires antiques que promeut la pragmatique des textes.

Muni de ces outils conceptuels transdisciplinaires, l'antiquisant peut alors appréhender les sociétés antiques de façon plus large, et aborder différemment des sociétés où les binarismes actuels (homme/femme, privé/public, homosexuel/hétérosexuel) ne sont pas signifiants. Ces approches mettent au jour des constructions sociales et politiques que l'histoire et l'analyse littéraire traditionnelles des documents antiques n'ont pu révéler, et montrent avec force qu'il n'est pas possible de séparer les questions sexuelles des questions politiques, sociales, littéraires, religieuses et philosophiques.

L'objectif de ces cinq conférences et des ateliers afférents est de mettre en évidence de façon concrète tout l'intérêt que revêt, pour l'antiquisant, cette forme d'investigation scientifique.

Le but de la séance introductive proposée par S. Boehringer est de présenter à un public de spécialistes de l'antiquité l'outil « genre », son apparition, son histoire et le contexte de son développement, ainsi que les premières avancées qu'ont permises les travaux issus des gender studies. Il s'agit également de mettre en évidence l'apport que peut représenter cette méthode dans l'approche des sociétés grecques et romaines, et de montrer dans quelle mesure l'historicisation des catégories sexuelles permet au chercheur non seulement d'éviter de nombreux anachronismes mais également de découvrir, dans les documents qui lui sont parvenus, des aspects des sociétés grecques et romaines jusqu'à présent mal connus.

Il ne s'agit donc pas d'appliquer systématiquement une méthode, mais de réfléchir à la meilleure façon de définir notre questionnement, en fonction de la nature des discours que nous étudions : en ce sens, le genre dans l'antiquité ne peut se faire sans l'apport des théories littéraires sur les discours antiques.

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Linguistique : Lectures de la linguistique indo-européenne au XIXe siècle, par Daniel Petit (Ecole normale supérieure de Paris).

1. Débats sur la classification des langues indo-européennes au XIXe siècle.

2. Aspects du phonétisme indo-européen au XIXe siècle.

3. Eléments d'analyse morphologique au XIXe siècle.

4. Grammaire comparée et syntaxe au XIXe siècle.

5. Le réalisme indo-européen.

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Présentation d'une langue : Introduction au bedja, par Martine Vanhove (CNRS, LLACAN).

1. Introduction générale. Phonologie, phonétique, écriture.

2. Morphologie nominale.

3. Morphologie verbale.

4. Questions de syntaxe.

5. Présentation d'un corpus de contes oraux (transcrit, glosé et traduit).

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Varia :

Quelques séances sont réservées à des exposés (sujet libre) proposés par des participants.