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Pierre Bost porte bonheur

Pierre Bost porte bonheur

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De Pierre Bost (1901-1975), on ne veut plus guère connaître que l'œuvre du scénariste, souvent co-signée avec Jean Aurenche (Le Diable au corps, La Traversée de Paris, La Jument verte), villipendée par Truffaut en personne dans les Cahiers du cinéma et éclipsée par la Nouvelle Vague dans les années 1960, avant de faire un retour triomphal dans les années 1970 avec L'Horloger de Saint-Paul et Le Juge et l'Assassin pour Bertrand Tavernier. Mais qui sait que son dernier livre, M. Ladmiral va bientôt mourir (rééd. L'Imaginaire/Gallimard) est le premier titre d'Un dimanche à la campagne de B. Tavernier encore ? Et qui se souvient de Porte-Malheur ou Le Scandale, prix Interallié 1931 ? Les éditions La Thébaïde redonnent à lire Prétextat avec une préface de F. Ouellet: ce roman de 1925 met aux prises le groupe de villageois normands que dirige l'hôtelier ivrogne Prétextat Hauchecorne et le groupe parisien des Lagny-Phonar, villégiatureurs innocents auxquels Prétextat ne pardonne pas d'avoir, cette année, délaissé sa gargote pour s'installer en deux villas jumelles… Aux mêmes éditions La Thébaïde, on trouvera La Matière d'un grand art. Écrits sur le cinéma des années 1930, quatre-vingt articles réunis par F. Ouellet toujours et préfacés par B. Tavernier, qui délivrent l'idée que se faisait Bost du cinéma des années 1930, au moment où celui-ci devenait une composante majeure de la culture de masse. Signalons encore qu'un site web est désormais dédié à l'œuvre de Pierre Bost.