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essai| Nouvelle parution

M. Sforzin, L'Art de l'irritation chez Thomas Bernhardt..

M. Sforzin, L'Art de l'irritation chez Thomas Bernhardt..

Information publiée le 30 décembre 2002 par Marc Escola (source : Livre reçu)

Référence bibliographique : M. Sforzin, L'Art de l'irritation chez Thomas Bernhardt.., , 2018.

 

Vient de paraître:

 

Martine Sforzin, L'Art de l'irritation chez Thomas Bernhardt, Artois Presses Université/PU Valenciennes, 2002. 338 p. 20 euros.

Luvre de Thomas Bernhard a longtemps été lue comme un monochrome en noir, reflet d'un pessimisme d'inspiration baroque, renforcé par un nihilisme typiquement moderne. Cependant, entre Frost, le premier roman, et Auslöschung. Eîn Zerfall le dernier, une évolution est perceptible, qui va de l'extrême de la douleur au rire et aboutit à la revendication d'une écriture de l'effacement. Que ce soit sous la forme d'un désespoir ressasse dans " une phrase infinie " ou encore d'une exagération délibérément grotesque et " carnavalesque ", luvre de Thomas Bernhard s'est toujours accompagnée, au-delà des strictes limites de l'espace littéraire, de scandales et autres perturbations de la vie publique autrichienne. En cultivant savamment ceux-ci, Thomas Bernhard dépasse la simple recherche de l'effet et tire d'une sensation qui est la condition de lémergence de l'uvre, une capacité à irriter, à arracher à l'indifférence et, par là, à une menace de mort. Lirritation saisit dans la réactivation la possibilité d'élaborer un art de l'irritation. Esthétiquement, celui-ci détermine une écriture unique et originale. Mais sur le plan éthique surtout, l'évolution de luvre reflète la possibilité tirée à l'art de l'irritation de s'opposer au monde, de s'affirmer en existant contre lui. L'écriture de l'effacement, tout en portant les stigmates du nihilisme montre la voie d'une existence possible dans une attitude d'opposition permanente au monde. Le fondement de cette existence n'est plus l'attachement nostalgique mais utopique à un rêve d'accord parfait entre le moi et le monde, mais la volonté de s'en guérir et de se construire sur les sables mouvants d'une vérité qui sans cesse échappe. Endossant les crises de la modernité, l'irritation telle que Thomas Bernhard la pratique, propose un art d'exister qui, loin de se satisfaire de reproduire le nihilisme partout constaté, tente d'y faire pièce sans l'occulter ou le nier, transformant ainsi un ars moriendi en modus vivendi.

Compte rendu sur Acta fabula (Automne 2003, v. 4, n°2), "Humeur de Thomas Bernard", par A. Genon.

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