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L’humain, la technique et la

L’humain, la technique et la "bêtise systémique". Hommage à Bernard Stiegler, par Jean-Hugues Barthélémy

Publié le par Université de Lausanne (Source : Patronage laïque Jules Vallès)

Le philosophe Bernard Stiegler est décédé le 5 août 2020 à l'âge de 68 ans. Sa vie ressemble à un roman improbable. Jeune homme, sans bac, il tenait un bar jazz à Toulouse. Les temps sont durs, alors il décide de braquer une banque pour se financer. Au quatrième braquage, à main armée, il est arrêté et en prend pour 5 ans. C’est en prison, grâce à au professeur de philosophie Gérard Granel, un client de son bar musical, qu’il découvre les grands auteurs, la liberté de penser et s’initie à la philosophie, qui va devenir la passion de sa vie. Dès sa sortie de prison, il rencontre le père de la philosophie critique française, Jacques Derrida. C’est une révélation. L’ancien braqueur découvre que la théorie peut-être une arme de combat – de « déconstruction » des normes étouffantes et du prêt-à-penser. Il commence à s’intéresser aux nouvelles technologies, aux médias, à la société industrielle. Il écrit beaucoup. De façon hétéroclite. Hétérodoxe. Peu à peu sa propre pensée critique se déploie.

Proche de Bernard Stiegler, le philosophe Jean-Hugues Barthélémy rend hommage à cet homme de pensée et d’action qui a su faire vivre sa pensée en empruntant de nouveaux chemins, de nouveaux concepts ; notamment celui de pharmakon qui désigne à la fois le remède (d’une pharmacopée) et le poison (quand il est mal dosé).

Mais également, les possibilités qu’offrent de plus en plus les nouvelles technologies, dont Bernard Stiegler trouvait indispensables et servicielles, et dont il reconnaissait l’extraordinaire inventivité et possible convivialité.

31 mai, 19:00 – 21:00