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L'écriture de la recherche : dimension heuristique et porosité entre écriture de la recherche et écriture littéraire (en présentiel et à distance)

L'écriture de la recherche : dimension heuristique et porosité entre écriture de la recherche et écriture littéraire (en présentiel et à distance)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Violaine HOUDART-MEROT)

                                                                                                 
L’écriture de la recherche : dimension heuristique 
et porosité entre écriture de la recherche et écriture littéraire
23-24 mai 2022, MAP (Charenton-le-Pont)
 


La séparation depuis la fin du XIXe siècle entre écriture de la recherche et écriture littéraire, au nom de l’exigence de scientificité et d’objectivité, semble actuellement remise en question dans de nombreuses disciplines relevant des sciences humaines et sociales.
   En anthropologie, la tradition des « deux livres », l’un scientifique, l’autre littéraire, a commencé dès 1941 avec Alfred Metraux, comme l’a montré Vincent Debaene, mais de nouvelles formes d’écriture apparaissent aujourd’hui.
   Dans les recherches en littérature, on assiste aujourd’hui à une plus grande porosité entre activité créatrice et activité critique et l’émergence en France des doctorats de « recherche-création » amène à remettre en question l’approche académique de l’écriture de la recherche.
   Certains philosophes, dans le domaine de l’éthologie notamment, mobilisent la fiction. De leur côté, les sociologues ou les historiens ont parfois recours à l’autobiographie, voire à la fiction.
   Pour beaucoup de chercheurs en sciences humaines et sociales, l’écriture, loin d’être secondaire, semble donc consubstantielle à la recherche. Dans quelle mesure l’écriture a-t-elle une fonction heuristique ? Qu’apporte le fait de se prendre soi-même pour objet d’étude ou bien d’avoir recours à la fiction pour rendre compte d’une découverte dans un domaine de connaissance ? Quelles sont les zones d’opacité qu’une écriture littéraire pourrait mieux approcher, voire éclairer ?
   À travers ces questions, ces journées s’interrogeront sur les enjeux de tels changements. Renonce-t-on à l’étanchéité habituelle entre les disciplines ? Est-ce une nouvelle idée de la littérature qui se met en place ? Invente-t-on de nouveaux rapports aux savoirs ?
 
 
Lundi 23 mai 2022
 
9h30-12h30. Présidence de séance : Christine Laurière (CY)
 
Christine Laurière, CY, CNRS, ministère de la Culture, co-directrice de l’UMR Héritages : ouverture des deux journées.
 
Violaine Houdart-Merot, CY Cergy Paris Université, Héritages, présentation de la problématique.
 
Dominique Casajus, CNRS, Institut des Mondes Africains, « De quelques anthropologues qui n’ont pas eu besoin d’un deuxième livre ».
 
Éléonore Devevey, Université de Genève, « L’écriture de l’anthropologie: dynamiques et tendances en France après 1945 ».
 
Amalia Dragani, Marie Curie Global Fellow, Université de Floride- Katholieke Universiteit Leuven, « L’anthropologie au prisme des pratiques poétiques des anthropologues : les « poètes anthropologues ».
 
14h-18h. Présidence de séance : Nancy Murzilli (Paris 8)
 
Philippe Forest, écrivain, Université de Nantes, « Un chassé-croisé entre écriture de création et pensée de la littérature » : entretien avec Sophie Jaussi, Universités de Fribourg et de Berne, autrice de Philippe Forest, l’autre côté du savoir.
 
Jean-Marc Quaranta, Université d’Aix-Marseille, « Qui perd gagne ? retour sur une mise en récit d’une recherche en littérature ».
 
Fanny Lorent, FNRS, Université de Liège & Adrien Chassain, Paris 8, « La création critique : un retour de la rhétorique ? À partir de Michel Charles et de certains de ses élèves »
 
Karine Légeron, Universités de Montréal et de Paris-Nanterre, « Recherche-création en littérature : portrait de la recherche en muse »
 
Virginie Gautier, CY Cergy Paris Université, « Les thèses en recherche-création littéraire : un objet de recherche à plusieurs entrées ».

Louise Sampagnay, Université de Caen, « Pour que sonne Glas ? Inventivité littéraire et invitation à la recherche par l’héritollage dans L’Horizon est ici de Myriam Suchet (2019) »

Mardi 24 mai 2022
 
9h30-12h30. Présidence de séance : AMarie Petitjean (CY)
 
Charles Coustille, Université Gustave Eiffel, « Pierre Bourdieu, écrivain ».
 
Riccardo Barontini, Université de Gand, « Écrire en éthologue : savoirs de la fiction chez Vinciane Despret et Tristan Garcia ».
 
Claire Bodelet, Centre de sociologie des organisations, Cermes 3, « Enquêter sur les clowns à l'hôpital : un défi pour l'écriture en sciences sociales ».
 
Marion Coste, CY Cergy Paris Université, « Littérature et sociologie dans Comme nous existons de Kaoutar Harchi et Une Poupée en chocolat d’Amandine Gay. 
 
Damien De Blic, Paris 8, directeur des PUV, « L’édition scientifique publique au défi des nouvelles écritures de la recherche ».
 
 
14h-18h. Présidence de séance : Chantal Lapeyre (CY)
 
Isabelle Lacoue-Labarthe, IEP,université Toulouse II Le Mirail, « l’écriture autobiographique des historiens et historiennes, tentation littéraire ou espace d’autoréflexivité?».
 
Sara De Balsi, CY Cergy Paris Université, « ‘Ni tout à fait théorique ni tout à fait fictionnel’. L’écriture hybride de Régine Robin ».
 
Sébastien Favrat, Université de Franche-Comté, « En pensant en écrivant, dans l’atelier de l’apprenti chercheur ».
  
Jean-François Puff, CY Cergy Paris université : « Usages de Wittgenstein dans le champ poétique contemporain ».
 
Nancy Murzilli, Paris 8, « L’écriture poétique en recherche-création : façonner des publics, expérimenter des agirs ».

Nota Bene: possibilité d'assister aux deux journées en ligne. Pour obtenir un lien de connexion ZOOM, s'inscrire à l'adresse suivante: violaine.houdart-merot@cyu.fr

 
Lieu : auditorium. Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
11 rue du séminaire de Conflans, 94220 Charenton-le-Pont
Métro ligne 8 - station Liberté. Bus 24 ou 109 – Arrêt Pont Nelson Mandela.