Et si les innombrables difficultés méthodologiques et théoriques liées au statut de l’auteur avaient pour origine la nature fuyante du nom propre ? Telle est l'hypothèse mise en débat, à l'initiative d'Yves Baudelle et Mirna Velcic-Canivez par la dernière livraison de la revue Études françaises sous le titre "Noms d'auteurs". Si c’est avant tout par son nom que l’auteur manifeste son identité, le nom d’auteur n’en est pas moins un nom bien particulier. Il cautionne l’écrit auquel il est apposé et s’associe à un ensemble de titres. D’où sa spécificité : contrairement aux anthroponymes usuels, il ne renvoie pas nécessairement à une personne, son référent étant déterminé par l’institution de la signature. Un nom d’auteur est donc un nom propre et, en même temps, un acte de validation. Le dossier approfondit les particularités du nom d’auteur, en s’attachant notamment au cas de l’anonymat, aux signatures collectives et à l’insertion du nom de l’auteur dans sa fiction.
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