Essai
Nouvelle parution
Lawrence Olivier, Qu'appelle-t-on théorie ? Sur la fonction critique des sciences sociales

Lawrence Olivier, Qu'appelle-t-on théorie ? Sur la fonction critique des sciences sociales

Publié le par Marc Escola

On aime bien parler de théorie en science et en sciences sociales. C’est un sujet de fierté des chercheurs et surtout un moyen de se démarquer d’autres discours sociaux concurrents : journalisme, littérature, idéologies, etc. La théorie serait la marque distinctive de la science et, à ce titre, elle joue un rôle majeur dans nos sociétés. Mais en quoi consiste-t-elle et que fait-elle, en particulier dans les sciences sociales ? Mène-t-elle au vrai, guide-t-elle l’action ? Laquelle ? Émancipatrice, régulatrice ? Voilà les questions que nous entendons remettre à plat dans cet ouvrage.

Les sciences sociales sont-elles des théories ? nous demandons-nous. Nous dirons plutôt que ce sont des rationalisations. Ces rationalisations s’inscrivent dans le cadre d’innombrables enjeux sociaux pour changer, pour réformer, pour mieux contenir des excès, pour accélérer des lenteurs. Le terme de rationalisation permet de mieux comprendre ce qui les unit à la gouvernementalité, à la question du gouverner, auxquelles elles contribuent très largement. Beaucoup souhaiteraient qu’on dise plutôt qu’elles sont des discours critiques, libérateurs. Nous n’écartons pas cette visée des sciences sociales ; nous montrerons qu’elle n’a simplement pas la portée qu’on lui prête.

Table des matières

Introduction • Chapitre 1 : La fiction théorique • Chapitre 2 : Sciences sociales, théorie, concepts • Chapitre 3 : Gouvernementalité et rationalité • Conclusion

Lawrence Olivier est professeur de science politique à l’université du Québec à Montréal, ainsi que professeur associé au département de philosophie de l’université Laval et au département de sémiologie de l’université du Québec à Montréal. Aux éditions Liber, il a publié Michel Foucault. Penser au temps du nihilisme (1995), Le savoir vain. Relativisme et désespérance politique(1998), Contre l’espoir comme tâche politique, suivi de Critique radicale. Essai d’impolitique (2004) et Détruire: la logique de l’existence(2008).