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La Peinture des anciens Pays-Bas, mine d’or des lettres belges (de 1830 à nos jours)

La Peinture des anciens Pays-Bas, mine d’or des lettres belges (de 1830 à nos jours)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Stanislas Pays)

Dans une perspective comparatiste intra-belge et diachronique, nous nous proposons de revenir sur le rôle capital joué par la peinture ancienne, à partir du XIXe siècle et jusqu’à nos jours, dans l’émergence et la caractérisation d’une littérature nationale en Belgique. Axée autour de la postérité littéraire des Primitifs flamands, de Jérôme Bosch et de Pierre Bruegel l’Ancien, notre réflexion cherchera à dépasser l’étude des seules interactions entre littérature et art, en prenant en compte également le rapport au passé qu’impliquent la promotion et l’exploitation des « vieux maîtres ». Au-delà des seuls enjeux identitaires, nous insisterons sur la dimension proprement créatrice de la relation entre peinture, littérature et histoire en prenant soin de relever et d’interpréter les fluctuations, les oppositions et les points communs qui se présentent selon les périodes et l’origine communautaire des auteurs. Ces recherches passeront par l’étude des dispositifs littéraires mis en oeuvre (ekphrasis, mise en scène théâtrale, littérature illustrée…) mais aussi par l’étude de l’influence des peintres anciens sur la constitution de mouvements littéraires tels que le symbolisme et le vitalisme, sur la formation de ce qu'on considère souvent comme une tradition fantastique belge, et plus largement sur l’expression littéraire de préoccupations sociales telles que le mouvement flamand, le socialisme et l’anarchisme. Refusant par ailleurs les catégories de paralittérature et les distinctions entre « petits » et « grands » auteurs, nous aurons le souci d’aborder des oeuvres d’horizons variés, allant de la littérature d’avant-garde à la littérature pour la jeunesse, en passant par la critique d’art. L’objectif étant avant tout de mettre en lumière l’incroyable fertilité du patrimoine sollicité en même temps que l’intensité de la réception créatrice qui y répond, tout au long de l’histoire culturelle belge, de manières multiples, y compris, comme nous aurons soin de le montrer, de façon discordante ou ironique dès lors qu’il s’agit de signaler le danger qu’il y a à confondre mine d’or et bon filon.

Programme téléchargeable sur le site : http://cesr.univ-tours.fr/medias/fichier/progweb_1351085101596-pdf

Entre les deux journées d’études, le jeudi 29 novembre à 20h30, le collectif ARFI jouera A la vie, la mort, tableau-concert d’après Le Triomphe de la Mort de Pierre Bruegel l’Ancien. Auditorium de Musicologie, 5, rue François-Clouet, 37000 Tours. Réservation auprès du service culturel de l’Université de Tours, Bureau 109 bis A, 3 rue des Tanneurs, 37000 Tours,  02.47.36.64.15. Tarif 5 €.