La Digression dans l'art et la littérature du Moyen Age
Tel sera le sujet du prochain colloque du CUER MA qui se tiendra les jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 février 2004<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
à luniversité de Provence, 29, avenue Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence
Les métaphores du chemin sont traditionnellement employées pour évoquer le détour digressif dans une oeuvre. Ces sentiers de traverse, ces voies détournées font sortir un moment de droit chemin de la narration. S'y perd-on ? S'y enchante-t-on de paysages nouveaux, inattendus ? Comprend-on alors mieux comment suivre la grand'route tracée ? Ou bien a-t-on le sentiment qu'il n'y a pas une seule façon de parvenir au but ?
A se laisser conduire dans l'espace d'un texte, on remplit un contrat passé tacitement avec le narrateur. Nous a-t-il prévenu de quelque manière ? Nous fait-il signe, chemin faisant, et comment ? Est-ce nous qui percevons une digression ou est-ce lui qui nous la montre ? Et ce que nous identifions comme une digression ou ce qu'il nous signale comme tel, qu'est-ce ?
Le critique peut s'interroger sur les descriptions de personnes, de scènes, d'animaux ou d'objets, sur les citations, sur l'insertion de pièces lyriques... La liste n'est pas close... La digression (qui n'est pas la glose ou le commentaire) fait-elle partie de la « dispositio » ou bien est-elle une forme de l'« amplificatio » ? Pourquoi s'écarter du droit chemin du récit ? Quels plaisirs s'y prennent ?
Voilà quelques unes des questions que l'on pourrait se poser sur ce qui apparaît comme fragment, segment, déplacement de perspective, parfois disparate, au sein d'une uvre littéraire. L'étude des textes n'est pas exclusive de celle d'autres formes artistiques : musique, peinture, architecture...