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La conquête du vide

La conquête du vide

Publié le par Marc Escola

De la rencontre new-yorkaise entre Roman Jakobson et Claude Lévi-Strauss (années 1940) marquant le début de l’aventure structurale jusqu’aux derniers travaux des postmodernes nord-américains (années 1990) en passant par le Nouveau Roman, le textualisme de Philippe Sollers et l’œuvre de Roland Barthes, la culture occidentale fut soumise à ce que Alexandre Prstojevic propose de nommer le diktat de l’antiréférence. L’idée que l’art n’avait rien en commun avec la vie, que la littérature ne parlait que de la littérature, que l’humanisme européen avait vécu et que le réel était une chimère, en tout cas, un concept discutable, cette violente contestation de tous les principes sur lesquels avait reposé jusqu’alors la civilisation du Vieux Continent conduisit in fine à l’affaissement – sinon à la disparition – de l’idéal de la connaissance objective et de la vérité. Dans La conquête du vide (Hermann), Alexandre Prstojevic propose Une histoire de l'antiréférence dans la littérature et les sciences humaines 1945-2000 : une histoire du rôle que l’art de l’avant-garde et le rêve de la révolution prolétarienne jouèrent dans l'avènement d'une mort annoncée, du curieux mélange de science et de poésie qui fut son moteur et qui, à la place du vrai et du concret, installa l’opinion et l’indéterminé. On peut lire sur VoxPoetica.org l'introduction de l'ouvrage… et parcourir sur Fabula sa Table des matières…