L'oeil bleu, numéro12, décembre 2010
100 p.
tirage limité à 150 exemplaires
12 euros
Présentation de l'éditeur :
Trois articlessont consacrés à Alfred Jarry. Dans le premier d'entre eux, Julien Schuh étudiel'aspect proprement visuel de l'imagination de Jarry et l'influence importantede l'iconographie sur le processus d'écriture de ce dernier. Julien Schuh nousrévèle en outre l'oeuvre qui servit à Jarry de modèle pour la réalisation de lapetite peinture à l'huile nommée par les commentateurs « Le Crocodile auxphantasmes ». Dans un deuxième article, Henri Bordillon commente undocument récemment découvert : les dédicaces que laissèrent Alfred Jarry etJean Dayros – désormais familier aux lecteurs de L'oeil bleu (voir nos 4,5 et 9) – sur l'album du sculpteur Henri Bouillon. Le troisième articleest également dû à Henri Bordillon, qui évoque les rapports qu'entretint Jarry,autour des années 1901-1902, avec Le Cride Paris, une des revues des frères Natanson.Cette douzièmelivraison de L'oeil bleu s'ouvre sur une étude biographique du poètesymboliste Michel Féline (1869-1940), par Mikaël Lugan, suivie d'un choix detextes. Michel Féline publia en 1892 L'Adolescentconfidentiel, son unique recueil de poèmes. Le volume reçut un curieuxaccueil : une partie de la critique crut en effet à une tentative demystification comme le furent LesDéliquescences, publiées par G. Vicaire et H. Beauclair sous lenom d'Adoré Floupette quelques années plus tôt. Suite à cette parution, maispour une raison inconnue, Michel Féline quitta la scène littéraire duranttrente ans. Il publia ensuite un roman, en 1922. En 1935 puis en 1937, André Bretontâcha de tirer cette poésie de l'oubli dans lequel elle était tombée.
Le reste dunuméro est consacré au poète Gabriel-Tristan Franconi (1887-1918) et auxprincipaux artistes de La Foire auxChimères. Durant la première guerre mondiale, Franconi entretint unecorrespondance avec Émile Cohl, l'ancien Hydropathe. C'est une partie decelle-ci qui est proposée ici, présentée et annotée par Nicolas Leroux.
A cettecorrespondance fait écho un texte de Gérard de Lacaze-Duthiers, publié en 1908et relatif aux principaux membres de LaFoire aux chimères : « Une nouvelle école poétique : les “Visionnaires”et “Artistocrates” ». Ce texte nous apporte de nombreux renseignementsconcernant les acteurs de cette revue de haute tenue littéraire et artistiqueet l'ambition qui les animait.
Labibliographie des revues est consacrée à la revue Les Actes des poètes, qui parut de 1909 à 1910, et qui s'inscritdans le prolongement de La Foire auxChimères (voir L'oeil bleu n° 10).
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