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"L'hybridité : pratiques et perspectives" (Université Grenoble Alpes)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Arthur Pétin)

APPEL À COMMUNICATIONS

« L’hybridité : pratiques et perspectives »

Journées doctorales du Laboratoire Litt&Arts

15 et 16 avril 2020, Université Grenoble Alpes

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Pour la cinquième année consécutive, les doctorant·e·s du laboratoire Litt&Arts organisent les 15 et 16 avril 2020 leurs journées doctorales, avec comme nouvel axe de recherche cette année : “L’hybridité : pratiques et perspectives”.

La notion d’hybridité et son emploi dans la recherche en littérature et en arts ne cessent d’interroger, comme le soulignent les séminaires, journées d’études ou revues qui lui ont été consacrés ces dix dernières années[1]. Issu du domaine de la biologie, le terme « hybride » signifie initialement, selon le Petit Robert, ce qui « provient du croisement de variétés, de races, d’espèces différentes ». Venant du latin hybrida, qui signifie « bâtard, de sang mêlé », le mot évoque l’impureté, voire le monstrueux. Par extension, « hybride » désigne communément ce qui est « composé de deux éléments de nature différente anormalement réunis » et ce qui « participe de deux ou plusieurs ensembles, genres, styles ». Si la notion d’hybridation se concentre sur le processus en lui-même, le terme d’hybridité nous invite, lui, à considérer également le résultat de ce croisement.

On le voit, le terme d’hybridité est étymologiquement lié à la transgression de la norme, à ce qui s’écarte de l’ordre naturel. Mais il peut aussi facilement recouvrir une signification plus vague de « mélange », au même titre que d’autres notions fréquemment employées dans la recherche en littérature et en arts, telles que celles d’hétérogénéité, de disparate ou encore de métissage. Il s’agirait donc de réfléchir à la pertinence et à la valeur heuristique de l’emploi de cette notion d’hybridité, issue des sciences, dans les domaines littéraires et artistiques. Cela permettrait à la fois d’en préciser les significations, dans la recherche comme dans la pratique, d’en déplier les présupposés et les implications, tant sur le plan scientifique et artistique que philosophique et politique, et d’en étudier enfin les formes d’expression, en arts et dans la littérature. 

Les communications pourront s’orienter autour de trois axes :  

— La recherche en littérature et en arts : pratiques de l’hybridité

En prise croissante avec une forte pluridisciplinarité, beaucoup de chercheur.se.s en Lettres mènent des travaux qui les poussent à associer à leur terrain de recherche initial des domaines fort divers (histoire, géographie, philosophie, sociologie ou encore psychanalyse), de sorte que les frontières de la recherche s’en trouvent parfois bousculées. 

Invité·e·s à adopter une approche inter-artistique, d’autres chercheur·se·s, analysant les interactions entre la littérature, le cinéma, la peinture, la photographie, la musique, la danse, l’opéra ou encore les jeux vidéos, utilisent des supports et des outils d’analyse divers et hétérogènes dont les modalités d’association et de confrontation ne cessent, là-aussi, de perturber les cadres établis.  

La critique littéraire s’est elle-même envisagée comme création autonome, favorisant une remise en question du statut traditionnel dévolu au chercheur[2].

Enfin, certain·e·s chercheur·se·s, notamment en arts du spectacle, ont en parallèle à leurs travaux de recherche une pratique artistique soutenue. Les modalités d’interaction entre ces deux sphères, de la complémentarité[3] à l’imperméabilité, d’un parcours qui inclurait les deux dans un même projet de recherche[4] à une trajectoire de choix, ne manquent pas d’interroger quant aux possibilités véritables d’une diversité des pratiques dans la recherche.

— Formes et poétique de l’hybridité dans la création littéraire et artistique

           L’hybridité trouve, en arts et dans la littérature, des formes d’expression diverses.

           Son incarnation à travers les figures du monstre ou à travers celles de la chimère et du cyborg, hybrides dans leur nature même, apparaît comme l’une de ses formes d’expression les plus directes dans les œuvres. Toutefois, le statut de ces différentes figures diffère. Du monstre des contes populaires aux extraterrestres exterminateurs de nombreux films de science-fiction, certaines figures permettent davantage d’explorer la question d’une altérité plus ou moins radicale. À l’inverse, un monstre comme le personnage de Richard III de Shakespeare, dont l’altération physique interroge la puissance de corruption du pouvoir politique, semble s’inscrire davantage dans une réflexion sur l’hybridité. On a d’ailleurs pu le représenter, dans des mises en scène contemporaines, sous les traits d’un être humain augmenté de prothèses[5]. On peut donc se demander dans quelle mesure la représentation de ces figures, du monstre au cyborg en passant par la chimère, implique nécessairement une réflexion sur la notion d’hybridité. Si oui, quelles en sont les modalités ? Quelles caractéristiques propres à l’hybridité choisissent-elles de mettre en avant et de questionner, et à quelles fins ? Comment nourrissent-elles notre imaginaire littéraire et artistique de cette notion ?

           Au côté de ces représentations, on distingue nombre de traits propres aux œuvres qui relèveraient d’une pratique de l’hybridité.

Penser de telles pratiques peut s’inscrire dans une réflexion plus large, qui mesure l’articulation entre moderne et contemporain, en arts et dans la littérature. En effet, si le critique d’art américain Clement Greenberg caractérise le modernisme par la recherche d’une pureté de chaque pratique artistique, chacune se consacrant à l’exploration des possibilités spécifiques de son propre médium[6], cette thèse dite du « purisme du médium », favorable à une autonomie de l’œuvre, est justement mise en crise à partir des années 1960. L’art contemporain, selon Lionel Ruffel[7] et Pascal Mougin[8], s’émancipe en effet de toute dépendance à un médium spécifique, pour se saisir de matériaux et user de pratiques « sans rapport aucun avec les supports et techniques historiquement définitoires des beaux-arts ou de l’art tout court[9] ». La notion d’hybridité, liée à des enjeux d’impureté, semble donc particulièrement opérante pour approfondir cette distinction. Elle permettrait notamment de prolonger la réflexion de Pascal Mougin sur les possibilités de transposition du paradigme du contemporain dans le champ littéraire, au regard, entre autres, de la littérature intermédiale, souvent numérique, performée et parfois aussi collective, et de la relative confidentialité de ces formes « mutantes[10] », comparée au succès critique et commercial de l’art contemporain.

On peut penser, plus spécifiquement, à la remise en question des frontières des genres, dans les œuvres qui font coexister en leur sein, de façon plus ou moins heurtée, des genres littéraires ou artistiques différents, aux modalités d’écriture distinctes et aux prestiges divers ; la notion d’hybridité générique a-t-elle un sens ? 

On pense aussi aux œuvres qui mêlent différents supports artistiques (texte et image, développements numériques de textes publiés, théâtre et vidéo, installations artistiques ou pièces contemporaines mêlant texte, vidéo, musique, peinture, danse…) ; l’intermédialité est-elle forcément une pratique hybride ? Cette perspective rejoint les travaux récents menés au sujet de la littérature dite « hors du livre[11] », qu’elle soit exposée, performée, numérique, et la question de la performance, en littérature[12], dans les arts de la scène[13] et en art contemporain. 

En Lettres, notamment dans la littérature contemporaine où le procédé se généralise, beaucoup d’écrivain·e·s ont recours à des pratiques et des langages divers, issus entre autres des sciences humaines, et usent de matériaux hétérogènes et variés. On pense par exemple à ce que l’écrivaine Emmanuelle Pireyre appelle les “fictions documentaires[14]” - terme emprunté à Jacques Rancière qui l’applique, lui, au cinéma - pour qualifier des textes qui entrecroisent informations, narrations et raisonnements, en agençant différents types de données et de contenus de savoir, et qu’elle identifie dans les œuvres d’auteur·trice·s tel·le·s que Nathalie Quintane, Enrique Vila-Matas, Daniel Foucard, Jean-Charles Massera, W. G. Sebald, Pascal Quignard et qui peut s’appliquer à son propre travail. D’autres auteur·trice·s cheminent des sciences humaines vers la littérature : un anthropologue comme Éric Chauvier aime à mêler enquête de terrain, analyses scientifiques et recours à des outils fictionnels, tandis que de nombreux historiens se revendiquent à la fois chercheur et écrivain[15]. Ce double statut n’est pas sans soulever des interrogations d’ordre épistémologique et éthique : la notion d’hybridité, liée aux questions d’impureté et de transgression, permettrait-elle d’en démêler certains enjeux ?

On peut également réfléchir à toutes les pratiques analysées dans le cadre du postmodernisme, telles que le collage, la citation, la reprise etc., soit la transformation dans une œuvre de différents éléments pris dans d’autres ; l’intertextualité, la polyphonie relèveraient-elles d’une “hybridité dialogique[16]” ? 

Le recours au plurilinguisme, enfin, ou à ce qu’on a pu qualifier d’« hétérolinguisme[17] », soit la coexistence de différentes langues, ou l’incorporation d’idiomes étrangers et leurs modalités d’insertion dans le texte, sur scène ou à l’écran, semble pertinent à envisager sous l’angle de l’hybridité. 

Tous ces éléments rendent possible l’élaboration d’une véritable poétique de l’hybridité. Cette perspective, déjà envisagée, notamment dans le champ des études postcoloniales[18], insiste sur la transgressivité de la notion et fait du débordement, de l’ambivalence et de l’incertitude ses principales caractéristiques. Elle met l’accent sur la brutalité et l’imprévisibilité de ces mutations. Dans quelle mesure une telle poétique de l’hybridité peut s’avérer pertinente et fructueuse dans l’étude d’autres œuvres ?

— Les implications politiques du concept d’hybridité

           L’hybridité est un concept employé par des courants de pensée divers, ce qui lui confère des implications politiques très différentes, voire opposées. 

Une première tension possible inhérente à la notion d’hybridité oppose pensée féministe et transhumanisme, notamment autour de la figure du cyborg. Alors que son usage témoigne d’un goût prononcé pour la puissance et le contrôle dans la culture high-tech masculine, Donna Haraway, dans son “Manifeste cyborg”, publié en 1985[19], s’approprie cette figure pour penser les conditions politiques et sociales d’une émancipation future, dans le cadre de nouvelles relations envisagées entre féminisme, science et technologie. Mixte d’humain et d’artefact, le cyborg apparaît sans origine, sans référence à la “nature” au sens occidental, il est ainsi “la promesse ou la potentialité d’un sujet qui échappe aux déterminations naturelles et se trouve doté de nouvelles capacités d’agir[20]”, tant sur le plan individuel que collectif. Force est de constater toutefois que l’hybridité, via la figure du cyborg, est davantage pensée comme la promesse d’un humain augmenté, dont les traits virilistes sont le commun de figures transhumanistes présentes tant dans les sciences que dans de nombreuses fictions contemporaines. À l’opposé de toute idée d’anormalité ou de contamination, le transhumanisme pense l’hybridité comme moyen de s’affranchir d’un corps organique au profit d’une nouvelle forme de vie, normative, numérique et purifiée, propre à la performance et à l’amélioration. L’opposition idéologique radicale entre ces deux imaginaires du cyborg ne manque donc pas d’interroger quant aux usages qui sont faits de la notion d’hybridité en littérature et arts.

En effet, dans le cadre des études postcoloniales, l’usage même de cette notion a pu faire l’objet de controverses. Telle que formulée par Homi K. Bhabha, dans Les Lieux de la culture[21], l’hybridité consiste en un tiers espace, qui n’est ni celui du colonisé ni celui du colonisateur, et qui permet d’appréhender toute l’ambivalence des constructions identitaires, la pluralité des traits culturels qu’elles impliquent, en mettant en cause les principes de pureté et de hiérarchie, loin de toute vision essentialiste de l’identité. Mais ses détracteurs, comme Amar Achéraïou[22], reprochent à cette théorie son inefficacité politique, la marginalisation de la question raciale qu’elle favorise, et ses limites du point de vue idéologique. Le discours favorable à l’hybridité a en effet pu aussi être employé à travers l’histoire comme stratégie impérialiste de domination, tant du point de vue de structures politiques que de l’encouragement à des naissances issues d’unions mixtes. Comment, donc, réinvestir ces lectures postcoloniales de la notion d’hybridité dans la recherche actuelle en littérature et en arts ? 

 

           On le voit, ces trois axes ouvrent un champ de réflexion très large. Il ne s’agit pas tant de proposer des perspectives inédites que de faire un nouvel état de la recherche sur ces questions, trois ans après la dernière grande journée d’études consacrée à cette problématique. Surtout, il nous semble intéressant, en tant que laboratoire de doctorant·e·s, de proposer aux jeunes chercheur·se·s en littérature et en arts de réfléchir à leur propre objet de recherche sous l’angle spécifique de l’hybridité, afin de mesurer les apports, les décalages, et les nouvelles perspectives ouvertes par une telle démarche. Si nos exemples sont pris dans un corpus contemporain, nous acceptons bien entendu les interventions portant sur des œuvres plus anciennes, et en dehors du champ francophone.

Nous accueillons des communications traditionnelles de 20 minutes mais nous acceptons aussi des formats différents (performances, ateliers, expositions…) pour celles et ceux qui souhaiteraient justement hybrider ces journées doctorales.

Les propositions d’intervention, de 300 à 500 mots, accompagnées d’un titre ainsi que d’une brève notice de présentation, sont à envoyer au comité d’organisation avant le 21 février 2020Les réponses parviendront aux intéressé·e·s au début du mois de mars. Ces journées doctorales donneront lieu à une publication numérique.

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Comité d’organisation

Camille Page (camille.page@univ-grenoble-alpes.fr) ; Arthur Pétin (arthur.petin@univ-grenoble-alpes.fr) ; Sam Racheboeuf (sam.racheboeuf-allard@univ-grenoble-alpes.fr) ; Léa Andréoléty (lea.andreolety@univ-grenoble-alpes.fr)

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Comité scientifique 

Florian Barrière, Maître de conférences en Langue et Littérature Latines, Université Grenoble Alpes 

Malika Bastin, Professeure en Langue et Littératures Grecques, Université Grenoble Alpes

Fabienne Costa, Professeure en Études cinématographiques et audiovisuelles, Université Grenoble Alpes

Laurent Demanze, Professeur de Littérature française, Université Grenoble Alpes

Corinne Denoyelle, Maîtresse de conférences en Langue et Littérature françaises du Moyen Âge, Université Grenoble Alpes

Anne Garcia-Fernandez, Ingénieure de recherche CNRS à l’Université Grenoble Alpes, membre de l’équipe Littératures et Arts numériques du laboratoire Litt&Arts 

Florence Goyet, Professeure de Littérature générale et comparée, Université Grenoble Alpes

Francis Goyet, Professeur de Littérature française, Université Grenoble Alpes

Delphine Gleizes, Professeure de Littérature française, Université Grenoble Alpes

Isabelle Krzywkowski, Professeure de Littérature générale et comparée, Université Grenoble Alpes

Catherine Mariette, Professeure de Littérature française, Université Grenoble Alpes

Pascale Roux, Maîtresse de conférences en Langue française et stylistique, Université Grenoble Alpes

Gretchen Schiller, Professeure en Arts du spectacle, Université Grenoble Alpes 

 

[1] On pense, notamment, au séminaire MARGE de l’Université Lyon 3 consacré, en 2015-2016, à “L’hybridité”, conclu par une journée d’études, “Littératures et arts contemporains : l’hybridité à l’œuvre”, organisée en juin 2015 et dont les actes ont été publiés en 2016, dans le cadre du numéro 33 de la revue Babel. Littératures plurielles. On se réfère aussi au séminaire doctoral de l’Université Paris Est Créteil consacré, en 2016-2017, à “L’hybride et la littérature” et conclu lui-aussi par une journée d’études en juin 2017.

[2] On pense, entre autres, aux travaux de Pierre Bayard, ou à l’ouvrage collectif, Théorie des textes possibles, Marc Escola (dir.), CRIN, n°57, 2012, qui explore les formes possibles d’une “critique authentiquement créatrice”.

[3] Ce sont de telles synergies entre création et innovation scientifique que vise à développer, par exemple, une structure comme la Maison de la Création et de l’Innovation, à l’Université Grenoble Alpes, avec des salles polyvalentes et des projets mêlant recherche et pratiques artistiques qui font dialoguer cinéma, danse, théâtre, performance, arts plastiques ou encore arts numériques.

[4] C’est ce que permet, par exemple, un programme comme le doctorat SACRe, proposé par l’Université PSL, qui favorise des projets où sont associées création artistique et recherche.

[5] C’est ce qu’a proposé Thomas Ostermeier dans son adaptation de la pièce de Shakespeare, présentée pour la première fois au Festival d’Avignon, en 2015, avec Lars Eidinger dans le rôle-titre, où Richard III est affublé de prothèses à la fois plastiques et numériques. Thomas Jolly, dans la mise en scène de la pièce qu’il propose en 2016, joue lui davantage sur l’hybridité homme/oiseau, à travers des ajouts de parures animales.

[6] Clement Greenberg, « Towards a Newer Laocoon », Partisan Review, Vol. 7, No. 4, juillet-août 1940.

[7] Lionel Ruffel, Brouhaha. Les mondes du contemporain, Lagrasse, Verdier, 2016.

[8] Pascal Mougin, Moderne/contemporain – Art et littérature des années 1960 à nos jours, Dijon, Les presses du réel, 2019.

[9] Pascal Mougin, op. cit., p. 12.

[10] Pascal Mougin, op. cit., p. 41.

[11] Voir les deux numéros de la revue Littérature consacrés à la question : Littérature, n° 160, décembre 2010, La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livre, Paris, Armand Colin, 2011, et Littérature n° 192, décembre 2018, La littérature exposée 2, Paris, Armand Colin, 2019.

[12] Voir à ce propos, sur le site Fabula, Écrivains en performances, les Actes du colloque tenu à l’Université Paul-Valéry-Montpellier 3 les 31 janvier, 1er et 2 février 2018 : https://www.fabula.org/colloques/sommaire6358.php, ainsi que l’ouvrage dirigé par Olivier Penot-Lacassagne et Gaëlle Théval, Poésie & Performance, Paris, Éditions nouvelles Cécile Defaut, 2018.

[13] Joseph Danan, Entre théâtre et performance, Arles, Actes Sud-Papiers, 2016, qui pose justement la question d’une « contamination » heureuse du théâtre contemporain par des éléments issus de la performance.

[14] Emmanuelle Pireyre, “Fictions documentaires”, in Devenirs du roman, Paris, Inculte/Naïve, 2007, p. 119-137.

[15] C’est le cas, notamment, d’un historien comme Ivan Jablonka, qui développe cette position dans son essai L’Histoire est une littérature contemporaine, Manifeste pour les sciences sociales, Paris, Seuil, 2014.

[16] Nous reprenons cette notion proposée dans le cadre du séminaire MARGE de l’Université Lyon 3 consacré en 2015-2016 à l’hybridité.

[17] Voir Myriam Suchet, L’imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Paris, Classiques Garnier, 2014, et Rainier Grutman, Des langues qui résonnent. Hétérolinguisme et lettres québecoises, Paris, Classiques Garnier, 2019.

[18] C’est, par exemple, la démarche de Myriam Louviot dans son article “L’hybridité, un concept pour aborder les littératures post-coloniales”, in Y. Clavaron et B. Dieterle (dir.) Métissages littéraires, Actes du XXXIIe Congrès de la SFLGC, Saint-Étienne, 8-10 septembre 2004, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2005, p. 487-493.

[19] Donna Haraway, Manifeste cyborg et autres essais. Sciences, fictions, féminismes [1985], Paris, Exils, 2007.

[20] Delphine Gardey, “Cyborg”, in Encyclopédie critique du genre, Juliette Rennes (dir.), Paris, La Découverte, 2016, p. 195.

[21] Homi K. Bhabha, Les Lieux de la culture. Une théorie postcoloniale [1994], Paris, Payot, 2007. 

[22]Amar Achéraïou, Questioning Hybridity, Postcolonialism, and Globalization, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2011.

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