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Journée d'études du GRECREA (Groupe d'étude cinéma du réel africain)

Journée d'études du GRECREA (Groupe d'étude cinéma du réel africain)

PROCHAINE JOURNÉE D'ÉTUDES : LE 16 OCTOBRE 2012

 

UNIVERSITÉ GASTON BERGER, SAINT-LOUIS, SÉNÉGAL

 

UFR CRAC Section MAC et UFR LSH Master RDC

 

APPEL A COMMUNICATIONS

 

 

Le GRECIREA produit une réflexion pluridisciplinaire sur l'émergence, depuis les années 2000, d'un nouveau cinéma documentaire en Afrique. La question qui anime notre propos, relativement simple à l'origine, constitue un programme théorique complexe : comment fonctionne la mise en scène cinématographique du réel africain aujourd'hui ?

 

Le but de notre prochaine journée d'études est d'établir un bilan quantitatif, qualitatif et analytique de ce mouvement, après une décennie d'existence. Considérant d'une part que le moment est venu de re-préciser l'espace de notre recherche, et d'autre part qu'il est nécessaire de tracer les perspectives de nos travaux à venir, nous proposons d'explorer, de la façon la plus approfondie possible au regard de l'ambition scientifique du projet, les problématiques suivantes, qui pourront chacune faire l'objet d'une ou de plusieurs communications, et que l'on peut regrouper en six axes thématiques principaux (N.B. : l'ordre des thèmes n'est ici ni chronologique ni hiérarchisé ; notre période de référence commune étant 2002/2012, nous ne la rappelons pas dans chaque intitulé) :

 

Récit documenté de l'histoire du cinéma documentaire africain.

À partir d'une description de l'arrivée de la vidéo numérique ; sur un plan événementiel (quels moments clés ? la première résidence d'écriture Africadoc de Gorée en 2002 ?) ; au niveau organisationnel (quelles personnes, quels réseaux interpersonnels et non-gouvernementaux, quelles structures associatives, institutionnelles, commerciales ont-ils été impliqués ?) ; géopolitique (quand et comment, les États, Régions et Sous-régions se sont-ils positionnés ?) ; une étude détaillée des filiations, ou des ruptures de filiation, avec les générations précédentes des cinéastes africains (prises de positions, rencontres, conflits, modalités de transmission ?)

 

Description et étude des nouveaux modèles économiques du cinéma documentaire en Afrique.

Ses ressources (subventions, ventes) ; ses produits (masses budgétaires et volumes horaires) ; ses modes de coproductions et de diffusion (télévisions, festivals, distribution cinéma, dvd, internet) ; il s'agit d'établir un recensement socio-économique, pays par pays, des données existantes et de se demander si l'on peut parler d'un nouveau modèle économique sur un continent où les salles de cinéma ont quasiment disparu mais où le volume des images en circulation ne cesse d'augmenter.

 

Recensement de toutes les formations au cinéma mises en place en Afrique.

Destinés aux auteurs, réalisateurs, techniciens, et producteurs (ateliers, résidences, stages, cursus universitaires, écoles professionnelles) ; modes de fonctionnement propres et éventuelles plate-formes de coopération nord-sud et sud-sud qui les soutiennent ; combien de stagiaires, élèves, étudiants ont été formés, de quels profils sociologiques, dans quelles spécialités, et à quels niveaux ; sur le plan du contenu, quelles modalités de transmission, quels formateurs, quels schémas éducationnels, quels référents pédagogiques ?

 

Recensement et analyse de tous les films documentaires réalisés en Afrique.

À partir d'une définition du documentaire de création, objet central de notre réflexion, mais en élargissant notre étude aux différentes formes audiovisuelles de représentations du réel (fictions, reportages, animation) nous voulons établir dans chaque pays, la typologie des films et des auteurs et réalisateurs, la description des modes de production et de coproduction, les circuits de diffusions, leur visibilité (festivals, prix, télévisions, dvd, vod) ; une description des sites d'information dédiés et des bases de données documentaires existants ; une analyse communicationnelle des thèmes, sujets, problématiques abordés pendant cette période ; une étude des enjeux performatifs du documentaire dans les différents pays africains concernés.

 

Étude des représentations des sociétés africaines dans la production documentaire.

En terme de communication et d'anthropologie politique, il s'agit d'analyser les questions suivantes : quelles images de soi et de l'autre ? quels types de prises en compte des représentations du sacré ? quels modèles (ou contre modèles) ethnographiques ? Quel(s) rapport(s) au patrimoine culturel et artistique africain ? quelles problématiques linguistiques (sous-titrages, traductions) ? quelles relations avec les autres pays et continents ? quels types d'engagements politiques cinquante ans après les indépendances et à l'heure des mouvements démocratiques ? Quel travail de mémoire sur les moments historiques forts de l'histoire contemporaine(génocide au Rwanda, guerres civiles, transitions des chefs d'états)    

 

Quelle(s) esthétique(s) pour le nouveau cinéma documentaire africain ?

Il s'agit d'étudier les éventuelles lignes de forces esthétiques des films existants : nous voulons évaluer ce qu'ils dessinent ; réfléchir aux éventuelles matrices artistiques culturelles et interculturelles dont ils proviennent ; repérer les figures récurrentes ou au contraire les diversités formelles qui les caractérisent ; le nouveau documentaire africain est-il porteur d'un nouveau style cinématographique, voire d'un nouveau langage artistique ou d'une sémiotique propre ? Quelle est la (nouvelle) place pour la subjectivité de l'auteur ? Comment situer le cinéma documentaire actuel sur le territoire des métissages, de l'intertextualité et des migrations artistiques contemporains ?

 

 

Les contributions se feront sous la forme d’interventions orales de vingt minutes, suivies d'une dizaine de minutes d'échange. Il sera recommandé d’élaborer une réflexion théorique à partir d’objets d’étude concrets et clairement identifiés.

 

Les propositions d’intervention sont à remettre pour le  vendredi 31 août 2012, à l’adresse mail : delphe.kifouani@ugb.edu.sn . Il vous sera demandé l’intitulé de votre intervention, un résumé du contenu de votre présentation orale (500 mots environ), une bibliographie/filmographie indicative ainsi qu’une biographie indiquant votre unité de recherche, votre directeur et vos sujets de recherche.

 

Les propositions de communication reçues seront examinées par le Comité d’Organisation et devront être finalisées pour le 30 septembre 2012. Après validation par le Comité Scientifique, les communications de cette journée d'études feront l’objet d’une publication à laquelle s'ajouteront celles des éditions précédentes (2008, 2009, 2010).