Actualité
Appels à contributions
Indisciplinarités. Interroger la méthode dans la recherche littéraire et artistique (Caen)

Indisciplinarités. Interroger la méthode dans la recherche littéraire et artistique (Caen)

Publié le par Marc Escola (Source : Rosana Orihuela)

« INDISCIPLINARITES »

Interroger la méthode dans la recherche littéraire et artistique

6e journée des Jeunes chercheur.e.s du LASLAR
 

La sixième Journée des Jeunes Chercheur.e.s organisée par les doctorant.e.s du laboratoire LASLAR (Lettres, Arts du Spectacle, Langues Romanes) de l'Université de Caen se tiendra le 19 avril 2018.

L’objectif de cette journée est d’ouvrir un espace de débat pour des étudiant.e.s en master et des doctorant.e.s autour de questions relevant de la méthodologie en arts, langues et littératures. Ce thème donnera l’occasion aux jeunes chercheur.e.s issu.e.s de différentes branches disciplinaires de s’interroger sur leurs pratiques de recherche. En plus d’apporter un éclairage pluridisciplinaire à une réflexion épistémologique sur la méthodologie, ce thème veut se constituer comme un « laboratoire » de réflexions autour d’un sujet qu’il nous semble fructueux d’interroger : qu’est-ce que la notion de méthodologie recouvre dans des disciplines comme la littérature, le cinéma ou encore le théâtre ?

Les communications pourront porter sur ces pistes de réflexion :

Méthodologie

Sur quel(s) socle(s) théorique(s) reposent les méthodologies propres aux études en littérature, arts du spectacle et langues romanes ? Comment se décide un « corpus » en littérature, en cinéma ou en théâtre ? Eu égard aux emprunts faits aux autres disciplines, peut-on parler d’ « indisciplinarité[1] » propres aux études littéraires et artistiques ? Que révèlent ces emprunts ? Qu’est-ce que la notion de « terrain de recherche » recouvre dans ces disciplines ?

Le paradoxe herméneutique

Sous ce titre, nous aimerions interroger l’ambivalence de « l’incertitude herméneutique » [2] entendue comme l’absence de réponse définitive aux questions posées aux sens d’une œuvre. Cette ambivalence apparaît autant comme force que comme faiblesse dans la recherche littéraire et artistique. Ne pas figer le sens, constituer des lectures plurielles d’une même œuvre, réactualiser le sens d’une œuvre en fonction de son contexte ou, au contraire, d’une époque qui l’accueille postérieurement à sa création, telles sont quelques-unes des démarches scientifiques du travail interprétatif d’une œuvre. Comment exploiter ce paradoxe, cette « fragilité du geste herméneutique[3] » ? 

 La position du chercheur en sciences humaines

Cet axe propose un espace de réflexion autour de la position du chercheur, de sa place et des apports de son travail de recherche au sein de la communauté scientifique. Dans son introduction à l’ouvrage d’Yves Citton, François Clusset affirme que « [l]a première fonction politique du travail herméneutique est l’autonomie critique rendue aux lecteurs […].[4] » A partir de cette hypothèse, nous aimerions interroger la fonction critique des études en langues et civilisations étrangères, en littérature, en cinéma et en théâtre : quels sont leurs enjeux pour la société ?

Les propositions de communication sont à envoyer avant le 24 janvier 2018 à l’adresse suivante : indisciplinarites.laslar@gmail.com  Elles ne devront pas dépasser une page.

 

[1] « Contre l’effet de cloisonnement et de catégorisation exhaustive des discours dominants, l’interprétation active développe une “indisciplinarité” irréductible. » François Clusset « Préface » dans Yves Citton, Lire, interpréter, actualiser – Pourquoi les études littéraires ?, Paris, Editions Amsterdam, 2007, p. 17

[2] François Clusset, op.cit, p. 21

[3] François Clusset, op.cit, p. 21

[4] François Clusset, op.cit, p. 16