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Déviances féminines dans la famille hispanophone. Évolution et transgression du modèle familial traditionnel (Nancy)

Déviances féminines dans la famille hispanophone. Évolution et transgression du modèle familial traditionnel (Nancy)

Publié le par Université de Lausanne (Source : sylvie Hanicot-Bourdier)

Colloque international

"Déviances féminines dans la famille hispanophone. Évolution et transgression du modèle familial traditionnel"

NANCY, Campus CLSH, Salle A.104

28 et 29 novembre 2019

Organisatrices : Marie-Élisa FRANCESCHINI-TOUSSAINT et Sylvie HANICOT-BOURDIER

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Descriptif: 

Dans le cadre des activités de l’équipe de recherche LIS (Littératures, Imaginaire, Sociétés) et à l’image de la dernière publication Normes et déviances dans le monde luso-hispanophone de l’université de Lorraine (2013), ce colloque explore les concepts de modèle et de transgression tels qu’ils se manifestent dans la littérature et la civilisation des pays de langue espagnole. Dans la continuité du séminaire « femmes en résistance(s) ou en ruptures », les participants s’intéresseront à la question de la déviance féminine. Toutefois, dans un esprit de renouveau, la famille sera au cœur de cette nouvelle activité de recherche.Constitutives de l’ordre social, les normes et les transgressions structurent la société et régulent les relations entre les hommes et les femmes. Société et famille sont deux réalités intimement liées : les choix de la communauté familiale sont déterminés par la norme sociale et sont, par conséquent révélateurs de valeurs sociétales. Structure de base de toute communauté, le cercle familial constitue le cadre privilégié dans lequel les enfants apprennent l’ensemble des règles de comportement qu’ils devront assimiler pour intégrer pleinement la collectivité à l’âge adulte. Espace de fabrication des individus, de conventions, de contraintes et d’interdits, la famille est également source d’oppression. Dans de nombreuses sociétés, la raison du « sexe fort » s’impose aux autres membres de la maisonnée, notamment aux épouses et aux filles, premières victimes des normes de genre. Aussi, l’existence de modèles familiaux sexués implique des pratiques féminines « hors la loi » qui sont à l’origine de profils de femmes « atypiques » telles que les divorcées, les prostituées, les filles-mères, les mères infanticides ou celles qui délaissent leur(s) enfant(s) pour diverses raisons, les femmes dont la transgression s’inscrit dans la violence comme les filles parricides ou les épouses maricides. C’est pourquoi la question des marginalités féminines au sein de l’intimité familiale nous donnera l’occasion de mieux saisir les règles sociales que tout individu se doit de respecter s’il ne veut pas se retrouver marginalisé ou exclu. Aucune construction sociale n’étant immuable, nous nous attacherons également à comprendre comment des pratiques féminines dissidentes ont contribué, et contribuent encore, à déplacer les interdits et à faire évoluer les normes familiales et sociétales.

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