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Crime et métaphysique au XIXe siècle: le sens de la violence 1789-1914 (Colloque Jeunes Chercheurs, Toulouse)

Crime et métaphysique au XIXe siècle: le sens de la violence 1789-1914 (Colloque Jeunes Chercheurs, Toulouse)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Lauren Bentolila-Fanon)

Appel à communications

Colloque Jeunes Chercheurs PLH / ELH

Université Toulouse Jean Jaurès

11-12-13 mai 2022

 

Crime et métaphysique au XIXe siècle : le sens de la violence (1789-1914)

Qualifié à juste titre par Dominique Kalifa de « siècle criminel[i] », le XIXe a vu l’épanouissement conjoint d’une hantise et d’une fascination pour le crime au fondement d’une véritable efflorescence de discours sur la violence et la violation. Née dans les tourments de l’Histoire, l’ère post-révolutionnaire conjugue le goût du sang – dont un vaste pan de la littérature s’abreuva avec complaisance – et son étude, le modèle anatomo-pathologique ayant nourri toute une lignée d’étiologies scientifiques de l’illégalité et de la sauvagerie aboutissant à l’anthropologie criminelle. Depuis la création du Compte Général de l’Administration de la Justice criminelle en 1827 jusqu’à la vogue des canards et des faits divers qui innerve la littérature romanesque, l’approche du crime oscille durant le siècle entre l’obsession taxinomique et le sensationnalisme. Le crime, inlassablement mis en mots, focalisa ainsi tous les regards dans une tentative de saisie d’un phénomène pourtant inexorablement opaque et ineffable, qui opère une irrésistible séduction du fait même de sa résistance à l’explication. 

Le siècle a ainsi procédé à une double entreprise de rationalisation et de naturalisation du crime dissipant l’aura mystérieuse d’un acte essentiellement fantasmatique. La restructuration et la redéfinition du système pénal entraîna une autonomisation de la loi judiciaire par rapport aux normes religieuses, et rompit alors progressivement avec une conception chrétienne du justiciable, pour s’éloigner résolument d’une compréhension du crime comme faute. Pareillement, l’avènement d’une nouvelle épistémè, avec l’émergence de la clinique, s’appuya sur une naturalisation de l’identité et du comportement au rebours d’une lecture spiritualiste de la conduite. Les explications métaphysiques du mal se résorbèrent donc dans les correspondances entre le physique et l’ontologique au profit d’un organicisme triomphant qui consacrait le primat de l’immanence corporelle. 

Pourtant, comme le remarque Pierre Glaudes dans son article « Naissance du mal moderne », « en dépit de tous les efforts des doctrinaires et des savants pour le réduire ou l’expliquer, [le mal] devient peu à peu, dans sa banalité croissante, son irréductible présence et son opacité scandaleuse, l’un des symptômes les plus dérangeants du malaise fondamental qui mine la conscience moderne et l’un des ressorts les plus féconds de la création littéraire[ii] ». Le XIXe siècle achoppe ainsi, après la faillite des mythes et théodicées chrétiens et l’échec de la pensée des Lumières à élucider le mal, sur le mystère persistant du crime et sur son impossible compréhension par la raison, quand, en réponse à ce vacillement du sens, la littérature requalifie la transgression en acte signifiant et révélateur, ancré dans un système de valeurs. Manifestation d’un vide existentiel, d’une quête d’infini et d’absolu ou encore d’une éthique de la subversion vécue comme expérience de la beauté ou de la grandeur, le crime se double alors d’un arrière-plan métaphysique qui le reconfigure en posture, voire en démonstration. 

Ce colloque Jeunes Chercheurs se propose ainsi d’interroger le crime – compris au sens large de violation – comme acte pensé à même de supporter une morale, une idéologie ou une philosophie de la transgression. La réflexion pourra ainsi s’inscrire dans les champs suivants, sans que ces derniers soient toutefois restrictifs :

Crime et spiritualité 

Le processus de sécularisation que connaît le XIXe siècle soulève naturellement la question de Dimitri Karamazov : dans un monde où Dieu est mort, tout n’est-il pas permis ? L’œuvre de Sade ne dévoile-t-elle pas ce qu’il advient lorsque l’homme, marqué par la Chute et par une part diabolique irréductible, s’est émancipé ? Il sera ainsi fructueux de s’intéresser au courant fondé sur une telle anthropologie pessimiste qui, du Divin Marquis à Mirbeau, fait du crime et de l’abus de pouvoir les inévitables corollaires de la montée du désir de puissance égoïste dans un contexte individualiste et athée. Transgressif par nature, le crime est un acte d’opposition contre le principe transcendant par excellence : Dieu. Figures criminelles archétypales, Caïn et ses épigones – de Faust à Prométhée – fascinent depuis le premier romantisme ; rendu sublime, le fratricide solitaire suscite ainsi chez Byron une empathie blasphématoire. Une telle littérature de la révolte qui va jusqu’au blasphème s’épanouit plus largement avec Baudelaire et Lautréamont, suivant ainsi un mouvement paradoxal de resacralisation, puisque, se révolter contre Dieu, c’est encore en reconnaître l’existence. Un tel tropisme, auquel l’on pourra se montrer sensible, se traduit parfois en actes, qu’il s’agisse des messes noires satanistes de Là-bas, des sacrifices humains païens offerts à Moloch dans Salammbô, ou du réservoir inépuisable de crimes des Diaboliques. Le crime peut alors rejoindre un imaginaire mystique et ésotérique, que l’on songe au roman gothique ou à la tradition qui court, de Poe jusqu’à Villiers de L’Isle-Adam, de la nouvelle fantastique et du conte cruel : ceux-ci témoignent en effet bien souvent d’une démesure dans l’abjection criminelle qui relève de la folie et du monstrueux.

Crime et morale 

Bouleversé par d’importantes mutations socio-économiques, le XIXe siècle connaît une véritable crise morale. En réaction aux mœurs bourgeoises fondées sur une éthique de la prudence et de la modération, la morale aristocratique prouve sa supériorité en investissant le crime de vertus émancipatrices. En faisant du criminel une figure positive, les romantiques, les dandys puis les décadents élaborent ainsi un ethos subversif pour assassiner la doxa dominante. Les criminels qu’ils mettent en scène prouvent leur exceptionnalité en transgressant le sens commun au profit d’une morale personnelle et originale qui se rapproche de celle du Surhomme nietzschéen. À l’instar du cynique Frank, héros du poème dramatique La Coupe et les lèvres de Musset, du brigand Jean Sbogar de Nodier ou du meurtrier tourmenté Raskolnikov, ils sont dotés de qualités sublimes et revendiquent leur marginalité par une révolte où se rejoignent éthique et métaphysique. Mais nombreux sont les écrivains qui, au contraire, rejettent cette posture jugée immorale pour poursuivre une visée didactique, comme Barbey d’Aurevilly ou Balzac qui affirment faire de leurs criminels des figures repoussoirs. Sincères ou poseurs, les apologistes du crime comme les défenseurs de la morale hégémonique présentent un même intérêt pour la question des mœurs. Dans une perspective naturaliste, Zola distingue des quatre grandes catégories qu’il entend étudier « un monde à part » qui englobe « putain, meurtrier, prêtre, artiste[iii] » et dont il envisage les caractéristiques sociales, morales, physiologiques ou encore linguistiques. Les nouvelles sciences nourrissent en effet toute une typologie du criminel, éclairée par la phrénologie ou la physiognomonie, mais également par le concept de déterminisme social, autant d’outils pour déchiffrer une prédisposition au crime. En se superposant à une rhétorique moralisante, ce discours scientiste participe à l’élaboration d’une ontologie du crime, qui oppose une essentialisation du vice à la théorie d’un libre-arbitre souverain. Ce débat sous-tend la question de la responsabilité du criminel, conçu tantôt en tant que monstre, tantôt en tant qu’homme, et qu’il s’agit de comprendre pour le juger en conséquence.

Crime et esthétique 

« C'est une belle chose que le crime et dans l'histoire et dans la poésie, et sur la toile et sur le marbre[iv] », déclare Diderot dans son Salon de 1763. La seconde moitié du XVIIIe siècle voit ainsi s'épanouir une nouvelle définition du Beau, qui se détache de la notion de Bien pour se rapprocher, soit de l'action puissante et amorale, soit de l'horrible, du monstrueux, du Mal. Le XIXe siècle est sans conteste l'héritier de cette dissociation qui se produit alors entre éthique et esthétique. « La beauté du crime », pour reprendre le titre d'un article écrit par Michel Delon[v], est un oxymore qui sonne comme une évidence, du Romantisme jusqu'au Décadentisme. Comme l'indique Christine Marcandier dans Crimes de sang et scènes capitales, pour les écrivains romantiques, « le critère de mesure de la grandeur et de la valeur d'un individu n'est plus celui, chrétien, du bien et du mal, mais celui, esthétique, de l'énergie[vi] ». Exit la morale, exit la religion donc : « par-delà bien et mal », la beauté s'évalue au regard de l'intensité des passions, de la force de volonté et de la puissance d'action de personnages jusqu'au-boutistes, et ce jusqu'au crime, tels Julien Sorel ou Vautrin. Dans la seconde moitié du siècle, les artistes s'éloignent de la notion romantique d'énergie : est beau désormais tout ce qui est laid, étrange, anormal, morbide, difforme. Dans le sillage de Charles Baudelaire, les artistes font pousser des fleurs dans le terreau du Mal, et voient dans la Beauté un « monstre énorme, effrayant ». L'heure est aux Décadents, que Mario Praz surnomme « les pétrarquistes de l'horrible[vii] », avec raison : en effet, les criminels sont véritablement élevés au rang d'artistes, tandis que leurs victimes sont transformées en œuvres d'art et les scènes de crime en scènes de théâtre ou en tableaux. Ainsi, dans Monsieur de Phocas de Jean Lorrain, le peintre Claudius Ethal, passionné par les beautés syphilitiques, va jusqu'à empoisonner ses modèles féminins pour leur donner l'apparence cadavérique qu'il aime tant tandis que dans Le Portrait de Dorian Gray, la beauté physique du personnage principal se nourrit du meurtre de et la corruption. Le mythe de la femme fatale, à la fois sensuelle et assoiffée de sang et de meurtre, se répand, en littérature comme en peinture. Si le crime doit être beau, en revanche tout crime n'est pas beau : « À moins d'être dans un état tout à fait comateux, je suppose qu'on verra bien que tel assassinat est meilleur ou plus mauvais que tel autre, au point de vue du bon goût[viii] », écrit ainsi Thomas Quincey dans De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts. Il sera en effet intéressant d'établir une hiérarchie des crimes et des criminels en fonction de leur valeur esthétique : on constate par exemple que les personnages criminels d'Eugène Sue ou d'Émile Zola, souvent médiocres, ne sont pas comparables à ceux, sublimes, de Barbey d'Aurevilly. La « beauté du crime » n'est pas donnée à tout le monde. Enfin, il sera bien sûr judicieux d'interroger l'écriture, les outils stylistiques du crime : comment écrire, comment peindre, comment représenter le crime ?

Crime et politique 

Un « mélange incompréhensible de crimes entés sur un tronc philosophique » : la lecture des sanglantes émeutes de 1789 proposée par Chateaubriand dans son Essai sur les Révolutions[ix] témoigne des difficultés herméneutiques que l’événement pose à ceux qui viennent après lui. Terrifiant débordement de violence qu’un socle rationnel fonde pourtant en légitimité, l’analyse historique du phénomène révolutionnaire montre que la transgression des lois peut paradoxalement se justifier lorsqu’elle correspond à une volonté nationale de renverser la tyrannie. Au point que Michelet dira dans son Histoire de la Révolution française que celle-ci se « définit » comme « avènement de la Loi, résurrection du Droit » et « réaction de la Justice[x] », s’opposant, de fait, aux contre-révolutionnaires tels Joseph de Maistre évoquant l’exécution de Louis XVI : « Un des plus grands crimes qu'on puisse commettre, c'est sans doute l'attentat contre la souveraineté[xi] ».

L’idée politique donne-t-elle du sens au geste criminel ? La question se pose immanquablement aux écrivains du siècle qui connut successivement les Trois Glorieuses, les barricades de 1848 et l’insurrection populaire de la Commune de Paris. Alors que les contemporains relisent l’œuvre de Machiavel à la lumière de l’actualité politique, la figure du régicide fascine et interroge les jeunes écrivains qui identifient souvent héros et hors-la-loi. Il suffit de penser aux hésitations existentielles du Lorenzaccio de Musset, qui voit dans l’assassinat du tyran le moyen d’affirmer orgueilleusement son être, ou au Cromwell d’Hugo qui se trouve confronté au problème de la légitimité du criminel politique : « serai-je roi, moi, le régicide[xii] ? ». C’est encore la figure du poseur de bombe — que Karine Salomé analyse comme reconfiguration moderne du régicide[xiii] — qui, dans la seconde moitié du siècle, occupe les littérateurs en même temps qu’elle effraie l’opinion publique, façonnant de ce fait un imaginaire ambivalent de l’attentat. Des personnalités comme Ravachol ou Émile Henry suscitent une admiration mêlée de compassion, sans doute influencée par la diffusion des théories anarchistes de la « propagande par le fait », et font parfois l’objet de cultes qui confinent au messianisme et les consacrent comme héros d’une population qui « danse la Ravachole ». Finalement, l’intérêt pour les criminels politiques trouve possiblement son explication dans les révélations sur les coulisses du pouvoir qui se multiplient par le biais de la presse à grand tirage. Les scandales et controverses — affaire de Panama ou fusillade de Fourmies —, prennent une ampleur sans précédent grâce à la chambre de résonance journalistique, et construisent le motif d’un gouvernement lui-même illégitime ou criminel à l’origine d’une veine littéraire polémiste allant des colonnes du Conservateur de Nodier, Bonald et Chateaubriand jusqu’à Zola qui, dans son J’accuse, qualifie de « crime » la condamnation de Dreyfus. 

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 Bibliographie indicative :

« La question morale au XIXe siècle », Romantisme, Paris, Armand Colin, n°142, 2009.

Angenot, Marc, La Parole pamphlétaire. Typologie des discours modernes, Paris, Payot, 1995.

Bataille, Georges, La Littérature et le mal, Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 1990.

Bellard, Chrystèle, Les crimes au féminin, Paris, L’Harmattan, « Bibliothèques de droit », 2010.

Chesnais, Jean-Claude, Histoire de la violence en Occident de 1800 à aujourd’hui, Paris, Robert Laffont, « Les hommes et l’histoire », 1981.

Debuyst, Christian, Digneffe, Françoise, Abadie, Jean-Michel, Pires, Alvaro, Histoire des savoirs sur le crime et la peine, Bruxelles, Larcier, 2008.

Delon, Michel, "La beauté du crime", Europe, n°61, mai 1984, p. 73-83.

Dufief, Pierre-Jean et Perrin-Daubard Marie [dir.], Violence politique et littérature au XIXe siècle, Paris, Le manuscrit, 2012.

Glaudes, Pierre, Rabaté, Dominique [dir.], Puissances du mal, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 14.

Kalifa, Dominique, Crimes et culture, Paris, Perrin, 2005.

—, Les Bas-fonds, Paris, Seuil, 2013.

Labadie, Jean-Michel, Les mots du crime, Les Presses de l’Université de Montréal, 1995.

Lacroix Alexandre, La grâce du criminel, Paris, PUF, 2005.

Marcandier, Christine, Crimes de sang et scènes capitales. Essai sur l’esthétique romantique de la violence, Paris, PUF, « Perspectives littéraires », 1998.

Milner, Max, « Le ciel en creux… », Nouvelle revue de psychanalyse, Paris, Gallimard, n°38, 1988.

—, Le Diable dans la littérature française, Paris, José Corti, 2007.

Muray, Philippe, Le XIXe siècle à travers les âges, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1999.

Praz, Mario, La chair, la mort et le diable dans la littérature du XIXe siècle : le romantisme noir, Paris, Gallimard, « Tel », 1988.

Rancière, Jacques, Politique de la littérature, Paris, Galilée, 2007.

Roulin, Jean-Marie, Saminadayar-Perrin, Corinne [dir.], Fictions de la Révolution, 1789-1912, Rennes Presses Universitaires de Rennes, 2018.

Salomé, Karine, L’Ouragan Homicide. L’attentat politique en France au XIXe siècle, Paris, Champ Vallon, 2011.

Tardy, Jean-Noël, L’Âge des ombres. Complots, conspirations et sociétés secrètes au XIXe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 2015.

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Les jeunes chercheurs intéressés, doctorants ou docteurs ayant soutenu leur thèse depuis moins de trois ans, sont invités à décliner leurs propositions en fonction des axes donnés ci-dessus, sous la forme d’un titre accompagné d’un paragraphe d’une quinzaine de lignes à envoyer d’ici le 13 décembre 2021 à l’adresse suivante : crime.metaphysique2022@gmail.com.

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Comité organisateur :

Lauren Bentolila-Fanon, Yoann Chaumeil, Paul Garnault, Charlène Huttenberger-Revelli, Camille Trucart

Comité scientifique :

Fabienne Bercegol, Xavier Bourdenet, Guy Larroux, Marine Le Bail, Corinne Saminadayar-Perrin

 

 

[i] Dominique Kalifa, Crime et culture au XIXe siècle, Paris, Perrin, « Pour l’Histoire », p. 10.

[ii] Pierre Glaudes, « Naissances du mal moderne », in Pierre Glaudes, Dominique Rabaté [dir.], Puissances du mal, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 14.

[iii] Émile Zola, Les mondes, manuscrit autographe, BnF, Manuscrits, NAF 10345, f. 22.

[iv] Denis Diderot, Œuvres complètes, Paris, Assézat, 1876, X, p. 185.

[v] Michel Delon, “La beauté du crime”, Europe, n°61, mai 1984, p. 73-83.

[vi] Christine Marcandier, Crimes de sang et scènes capitales. Essai sur l'esthétique romantique de la violence, Paris, PUF, 1998, p. 56.

[vii] Mario Praz, La chair, la mort et le diable dans la littérature du XIXe siècle. Le romantisme noir, Paris, Denoël, 1977, p. 151.

[viii] Thomas Quincey, De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts, Paris, Société du Mercure de France, 1901, p. 77.

[ix] François-René de Chateaubriand, Essai sur les Révolutions, Londres, 1797, p.537.

[x] Jules Michelet, Histoire de la Révolution française, Paris, 1847, p.52. 

[xi] Joseph de Maistre, Considérations sur la France, Londres, 1797, p.15

[xii] Anne Ubersfeld, « Introduction », dans Cromwell, Paris, Garnier, 1968, p.21.

[xiii] Karine Salomé, L’Ouragan Homicide. L’attentat politique en France au XIXe siècle, Paris, Champ Vallon, 2011.