Les chefs-d’œuvre se prêtent à tous les traitements, fût-ce les plus irrévérencieux. C’est même par là qu’on les reconnaît. Mais quel sens y a-t-il à chercher à améliorer l’une des plus belles réussites du répertoire ? Dans Le Misanthrope corrigé, sous titré Critique et création, Marc Escola propose de frayer les voies d’une critique authentiquement créatrice en renouant avec le mode de lecture qui prévalait à l’âge classique et dont Rousseau donne encore l’exemple dans la critique du Misanthrope proposée par la Lettre à d'Alembert. En confrontant le chef-d’œuvre de Molière à ce qu’il aurait pu être, tout autant qu’à ce qu’il est devenu dans les différentes interprétations qui en ont été données et les innombrables sixièmes actes qui en ont été forgés, il achève de faire la preuve que la valeur d’une œuvre se mesure aux possibles qu’elle autorise, et qu’il n’est pas de plus belle façon de réviser ses classiques que de leur imaginer des variantes. Fabula donne à lire l'introduction de l'ouvrage…
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Publié le par Université de Lausanne