Abbas Kiarostami, figure incontournable du cinéma iranien, est à l'origine de nombreux films sublimes, comme Le Goût de la cerise récompensé par la Palme d'or à Cannes en 1997. Il ne fut toutefois pas seulement l'un des plus grands cinéastes de sa génération: auteur d'oeuvres picturales et vidéo, mais également de centaines de poèmes, Kiarostami était un artiste polyvalent, donnant à sentir le monde en s'appuyant sur des médias différents et complémentaires. Abbas Kiarostami. L'oeuvre ouverte d'Agnès Devictor et Jean-Michel Frodon, récemment paru chez Gallimard, est le premier ouvrage qui aborde le parcours multiple et singulier de cet immense artiste – cinéma, photo, installation, vidéo, poésie... –, les contextes – historique et artistique, iranien et international – dans lesquels il s'inscrit, ses méthodes de travail et cette activité de pédagogue qu'il n'aura cessé d'exercer d'un bout à l'autre de la planète. Une rétrospective consacrée au travail cinématographique de Kiarostami est proposée aux mois de mai et juin dans les salles de la Cinémathèque suisse, en lien avec une exposition qui ouvrira ses portes début mai au Centre Pompidou à Paris, si la situation sanitaire le permet.
[Image: Le Goût de la cerise, Abbas Kiarostami, 1997]