Essai
Nouvelle parution
A. Gefen, Inventer une vie. La fabrique littéraire de l'individu

A. Gefen, Inventer une vie. La fabrique littéraire de l'individu

Publié le par Matthieu Vernet

Compte rendu publié dans Acta fabula (Février 2017, vol. 18, n° 2) : Inventer une vie ; réinventer la littérature par Olivier Gasnot.

 

Alexandre Gefen, Inventer une vie. La fabrique littéraire de l’individu

préface de Pierre Michon

Bruxelles: Les Impressions Nouvelles, coll. "Réflexions faites", 2015.

304 p.

Prix : 20euros.

EAN 9782874492471. 

On peut lire au bas de cette annonce un extrait de l'essai (pièce jointe). Le chapitre I est à découvrir dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula.

 

Présentation :

Parues en 1895, les Vies Imaginaires de Marcel Schwob scellent l’acte de naissance d’un genre littéraire, la fiction biographique, dont les dérivées contemporains pullulent dans nos librairies depuis les Vies minuscules de Pierre Michon, les récits de Pascal Quignard, de Jean Echenoz ou de Patrick Modiano. Excentriques ou mélancoliques, ardentes ou ironiques, poétiques ou fantaisistes, romanesques ou fragmentaires, ces vies traduisent une volonté de décrire avec la liberté de la littérature l’originalité des êtres et des mœurs. Elles traduisent notre passion moderne pour les minores ou les contre-légendes des illustres, notre fascination pour la sainteté des cœurs simples ou simplement notre nostalgie poétique des contes et hagiographies. Art littéraire de la mémoire, ces récits résonnent de la religion de transmission propre à notre culture comme de notre orgueil des différences et de notre besoin des secrets. Rêvés ou réinventés par les écrivains, produisent une mythographie proprement littéraire fondée sur ce que M. Schwob nommait le sentiment moderne du particulier et de l’inimitable : elles enrichissent, aux marges de la grande Histoire, nos vies de possibles.

C’est un voyage parmi ces vies imaginaires, fil secret de notre histoire littéraire et laboratoire précieux de nos identités modernes, et une réflexion sur ce genre désormais central de la littérature française et pourtant jamais encore étudié en tant que tel, la biofiction, que cet essai veut proposer.

 

Alexandre Gefen est critique littéraire et chercheur au Centre d'Étude de la Langue et des Littératures Françaises (CNRS-Université Paris 4). Il travaille sur des questions de théorie littéraire appliquées en particulier à la littérature française contemporaine.

 

TABLE DES MATIÈRES

Préface : Pithécanthtope, par Pierre Michon

INTRODUCTION

I. Jean de La Fontaine, au-dessus des temps

II. Louis Lambert, enfant prodige

III. Rancé, un monde à part

IV. Le roi de Bicêtre

V. Jeanne Le Perthuis des Vauds

VI. Le secret de Bouvard et Pécuchet

VII. Félicité, un cœur simple ?

VIII. Paolo Uccello, peintre

IX. Monsieur Barnabooth

X. Croniamantal, le plus grand des poètes

XI. Vie et mort du soldat inconnu

XII. Sainte Lydwine, vie menée en partie double

XIII. Paulina Pandolfini, née à Milan

XIV. Héliogabale, de cocher en cocher

XV. Louis Salavin et la fatalité

XVI. Pierre Mercadier, biographe

XVII. Le petit Gustave Flaubert

XVIII. Le Professeur Frœppel

XIX. Ce qui me vient de la vie de Sade

XX. Pierre Rivière, ayant égorgé sa mère, sa sœur et son frère

XXI. Attalus Priscus, empereur d’Occident

XXII. Dora Bruder, enfant sans identité

XXIII. Vie de Myriam C.

XXIV. Monsieur Hamon

XXV. Percival Bartlebooth, 1900-1975

XXVI. Louis-René des Forêts, roman

XXVII. J’ai bien connu Ésope

XXVIII. Grégor, en train de mettre ses chaussettes

XXIX. Alexandre Yersin, un bel hurluberlu

XXX. Emily Dickinson, sans quitter la demeure

XXXI. Anna Nicole Smith, à plusieurs

XXXII. Les dernières années de la vie de Jed Martin

XXXIII. Ne serait-ce que dix Vies

NOTES

PISTES DE LECTURE