
Connu sous différents noms – psittacus en latin, papegau en ancien français ou papegay en occitan médiéval – et finalement dénommé « perroquet », l’oiseau multicolore porte de riches et nombreuses significations ambiguës. Du côté du sacré, il trône en compagnie de la Vierge ou du Christ. Du côté du profane, il figure auprès d’une jeune femme dénudée ou non, avec une large palette de tonalités, sérieuses, burlesques, parodiques, satiriques. Des contes indiens aux fables sud-américaines, en passant par La Fontaine, Flaubert ou Tintin, l’oiseau qui parle est une invitation au voyage : dans le temps, l’espace, la littérature et la peinture ; dans la réalité comme dans l’imaginaire. L’ouvrage raconte ainsi son histoire culturelle de l’Antiquité à nos jours, de l’Orient à l’Occident, du Nouveau Monde à l’Europe où il se perche désormais sur l’épaule des pirates.
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Patricia Victorin est professeur de langue et littérature médiévales à l’université Bretagne Sud.
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Le psittacus dans l’Antiquité gréco-latine
Côté grec
Un oiseau à la tête dure et à « langue d’homme »
Côté Romain
Psittacophagie
Un oiseau doué de langage et de raison ?
Le papegau dans les bestiaires médiévaux
La nature du papegau
Le psittacus chez Hildegarde
Un perroquet jaune à la cour du duc de Berry
Le perroquet chez Jean de Léry
Le perroquet chez les naturalistes
Pourquoi le perroquet parle-t-il ?
Dans les ménageries et dans la sphère intime
Le perroquet, de l’animal-machine à l’animal de compagnie
Le perroquet dans les petites annonces
En ses fables et ses contes, ici ou ailleurs
Noms d’oiseaux : pisttacus, papegau et perroquet
Et si les perroquets du Moyen Âge s’appelaient Perrot et non Coco ?
La Vierge, le Christ, et le perroquet
L’oiseau dans le silence des choses
La femme, le perroquet et l’amour
« Amour, amour, je t’aime tant » : entre amour et parodie
La femme nue (ou pas) et le perroquet
L’animal critique