
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université Mohamed Lamine DEBAGHINE- Sétif 2
Faculté des Lettres et des langues
Département de français
APPEL A COMMUNICATION
Colloque national interdisciplinaire : 11 & 12 décembre 2017
Le Dictionnaire dans tous ses états
Le dictionnaire, réservoir ou recueil de mots, constitue indubitablement notre principale référence lexicographique. Nous l'acceptons comme une évidence. Il définit, instruit, corrige, traduit (cas des dicos bilingues)…Nous lui reconnaissons le pouvoir d'arbitrage, de sentence et de loi. Difficile, il est même très difficile de contester cela. C'est ce qui explique notre geste machinal et notre réaction devenue quasi naturelle. C'est également cela qui conforte le succès toujours grandissant du dictionnaire devenu un ouvrage fort indispensable à l'école et comme partout ailleurs. Il est incontestablement le maître absolu et le traité le plus concis de la langue dans tous ses états. Il y a même ambition et prétention de construire une représentation scientifique de la langue, probablement, sur une illusion de neutralité. Comme il reste l'ouvrage le plus vendu et le plus consulté. La sécurité linguistique, à bien des égards, en dépend.
Le dictionnaire promeut une langue et une culture. Le culturel colle aux mots et leur est intrinsèque. C'est un aspect ou domaine (lexiculture) qui se trouve au cœur de la langue et qu'il est nécessaire de l'aborder et de le prendre en charge. Le dictionnaire accompagne naturellement les changements sociolinguistiques et lexicographiques. Le savoir, les exigences de la didactique, les contraintes et le poids de l'économie (crise d'un côté et exigences du consommateur et concurrence entre maisons d'édition de l'autre) font que la tâche devienne ardue. Il ne peut se dérober aux aléas et aux contraintes de la technologie envahissante, omniprésente. Paradoxalement, il demeure l'objet le plus usuel et le plus mal connu. Et c'est cela qui motive notre choix pour le sujet ou le thème de notre colloque.
- Le dictionnaire, manuel ou ouvrage didactique, quelle est sa place à l'école et à l'école algérienne et maghrébine avant tout? A quand un dictionnaire de français (ou d'arabe) maghrébin pour les pays de l'UMA?
- Quelles sont les stratégies qu'adopte la dictionnairique (fabrication et industrie du dictionnaire) ?
- Comment mettre à jour un dictionnaire, une encyclopédie sans bousculer les lecteurs et les qualités auxquelles ils se sont habitués ?
- Quelles stratégies lexicographiques alliant didactisme, encyclopédisme, pragmatisme, mercatique…faut –il adopter?
Le dictionnaire, notamment le dictionnaire encyclopédique et même le dictionnaire général, sa tâche est de décrire la diversité infinie de la langue et la variabilité d'un vocabulaire toujours disparate. Pour cela il doit dialoguer et négocier avec la société. Ou suffit-il de cibler à chaque fois un public et pour lequel il faut établir, choisir un corpus ? Le corpus retenu obéit, bien entendu à quelques contraintes techniques et à certains penchants sociolinguistiques. Justement, il est question de réduire les écarts culturels "lexiculturels" à défaut de partager la culture dans les dictionnaires bilingues et dans les dictionnaires pédagogiques ou scolaires destinés à des apprenants étrangers, cas du : Dictionnaire de la langue française à l'usage des élèves de l'école fondamentale- Algérie - et le Nouveau dictionnaire des débutants -édition spéciale Algérie-.
Le dictionnaire n'est pas seulement un produit technique et savant (lexicographique), il est également un article de consommation courante. Les maisons du dictionnaire ne font pas dans le dilettantisme et le mécénat. Toute mise en forme éditoriale destinée bien sûr au public n'ignore pas les contraintes matérielles et technico-socioculturelles qu'il faut gérer et prendre en charge. Loi du marché et ouverture obligent, la dictionnairique naissante par pragmatisme veille à ce que tout projet de dictionnaire s'inscrive, sans indignation aucune et sans état d'âme, dans une optique/ logique économico-financière. Il est de toute nécessité de ne pas omettre l'aspect économique et commercial du dictionnaire.
On pense avoir bien fait et tout fait ; or, il reste beaucoup à faire dans un dictionnaire. La métalexographie (phraséologie et iconographie) est bousculée au quotidien. L'horizon du savoir s'élargit chaque jour davantage. A chaque fois des branches nouvelles de sciences anciennes voient le jour; et tous les jours, il y a de nouvelles inventions et de nouvelles découvertes auxquelles il faut trouver des dénominations, des désignations.
Les indicateurs: arch, argot, fam, inusité ; les informations : datations, prononciation, orthographe, étymologie, nous intéressent dans la mesure où quelquefois, il y a divergences de natures différentes (ou même absence comme dans le dictionnaire de l'arabe).
L'objectif principal qui transcende toutes ces données est de (re)lire le dictionnaire (dans tous ses états) ; d'appréhender la dictionnairique et d'interpréter leurs évolutions. Notre colloque se propose également d'inviter des chercheurs de différentes disciplines pour y porter un regard « panglossien » et s'assigne les objectifs ci-après :
- Aider à voir clair dans le paysage dictionnairique algérien et surtout le décrire et l’étudier ;
- prendre en charge le dictionnaire utilitaire, le dictionnaire d'apprentissage, le dictionnaire didactique pour remédier aux abus, relever les lacunes et suggérer des recommandations …
- débattre "les monographies métalexographiques" et réexaminer les rapports (à relativiser) : définition /illustration.
-rendre compte de l’état des lieux du recours fréquent aux dictionnaires (l’électronique et le téléchargeable), devenus incontournables.
Axes de recherche
- Prospection dans le paysage du dictionnaire (dictionnairique) en Algérie ;
- dictionnaire : archaïsmes et néologismes, questions de gestion ;
- dictionnaire face aux représentations culturelles et idéologiques (lexiculture) ;
- dictionnairique vs informatique ;
- dictionnaire : un support didactique ;
- la littérature et/dans le dictionnaire : réservoir ou source ?
- le dictionnaire général arabe à l'état actuel (satisfecit ou déception) ?
- dictionnairique dans le monde arabe, une langue ancienne et une dictionnairique (quasi inexistante).
Modalités de soumission des propositions
- Un titre ;
- un résumé ;
- cinq mots clés ;
- une bibliographie.
Dates importantes
- Dates pour la soumission des propositions
- Du 12/10/2017 au 02/11/2017
- Notification aux auteurs des propositions
- Le : 12/11/2017
- Confirmation de participation
- Avant le : 20/11/2017
Langues de travail
- français /arabe/anglais
N.B. Les propositions doivent être envoyées à l`adresse suivante :
- Président d’honneur du colloque : Pr GUECHI Khier
- Président du colloque: Pr ZARAL Salaheddine
- Coordonnateurs du colloque :
- Dr BOUZIDI Boubaker
- Dr SLAIM Laid
Comité Scientifique
- Pr KESKES Said
- Pr BARA Abdelghani
- Pr BOUABDELLAH Lahcen
- Pr ABDELATIF Naouel
- Pr AYADI Zahia
- Pr ABDELHAMID Samir
- Pr AREZKI Abdenour
- Pr MANAA Gauaou
- Pr CHERIGUEN Foudil
- Pr KHADRAOUI Said
- Pr DAKHIA Abdelouahab
- Pr DERADJI Yacine
- Pr HACINI Fatiha
- Pr BELAGHOUAG Zoubida
- Pr BOUADI Mohamed
- Pr SAOUDI Nouari
- Dr HEDNA Khaled
- Dr BOUDJADJA Mohamed
- Dr REGGAD Fouzia
- Dr KHARCHI Lakhdar
- Dr SAHRAOUI Abdellah
- Dr ATOUI LABIDI Souad
- Dr FAID Salah
- Dr DAHER Chahrazzed
- Dr ACHHEB Loubna
- Dr ZAIDI Ali
- Dr KHERRA Nawel
- Dr KOUIHEL Djamel
- M. MESSAIL Saadi
Comité d’organisation
- Dr BOUHECHICHE Arezki
- Dr MERGHEM Ahmed
- M. KOUSSA Toufik
- M. BOUZIDI Nabil
- Mme HAMDI Zahia
- M. BOUSSAHEL Labib
- M. LAHLALI Samir
- Mme BAIBEN Radia
- M. KHETTAB Nadji
- M. KENTOUCHE Salim
- Mlle KHELFI Assia
- M. GUERGOUR Abbes