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Médias et nouvelles littératies : héritages, disruptions et conflits d’autorité à l’ère des plateformes (Montpellier)

Médias et nouvelles littératies : héritages, disruptions et conflits d’autorité à l’ère des plateformes (Montpellier)

Publié le par Marc Escola (Source : Axel Hohnsbein)

APPEL À COMMUNICATION DU COLLOQUE DU RÉSEAU INTERDISCIPLINAIRE FRANCO-ITALIEN

 « Médias et Nouvelles littératies : héritages, disruptions et conflits d’autorité à l’ère des plateformes »

Co-organisé avec l'Université de Montpellier Paul-Valéry, le projet Nexus et l'Unité de Recherche LHUMAIN. 

Dates des communications : 9 et 10 juillet 2026

Lieu : Université de Montpellier Paul-Valéry - Campus Route de Mende (Montpellier 34)

Langues : Français, italien, anglais 

De l’empire des signes à la crise des autorités médiatiques

On ne découvre pas que les médias, depuis l’avènement des presses de Gutenberg analysées par Eisenstein (1983/1991), aient toujours été des technologies c’est-à-dire à la fois techniques et logiques de pouvoir (Stiegler, 2004, 2015). Il était également manifeste qu’à travers leur technolangage, les littératies médiatiques contemporaines se reconfigurent dans des écologies dispositives – pour référer à Foucault (1975) et Deleuze (1989) – et symétriques, au sens de Latour appliqué par Paveau (2017) aux pratiques langagières, où humains et non-humains (algorithmes, interfaces) co-construisent du sens – souvent à l’insu des usagers eux-mêmes. Mais, à l’ère des plateformes algorithmiques, des IA génératives et des deepfakes, c’est la notion même de régime de vérité médiatique qui se fracture. Si Habermas (1962/1978) voyait dans les médias de masse un espace public rationnel, les travaux de van Dijck et alii (2018) sur les plateform societies ou de Zuboff (2019) sur le capitalisme de surveillance révèlent des logiques inverses : opacité des algorithmes, économie de l’attention (Citton, 2014), et fragmentation des récits. Dans ce contexte, à l’époque de la désinformation active, comment, en particulier, le journalisme – traditionnel garant d’une « littératie civique » (Jannie et alii, 2024) – peut-il réinventer ses pratiques, entre automatisation (celle des robots-journalistes, déjà à l’œuvre) et vérification face à la viralité (Reggiani & Santone, 2024) ou l’infodémie (Wardle, & Derakhshan, 2017) ? Existe-t-il du reste une alternative non technophobe à la marche aveugle de dispositifs surdéterminant de la sorte les « gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants » (Agamben (2007 : 31) ?

Au cœur de Rencontres internationales vouées aux littératies numériques (un appel à communication concernant les Rencontres s'ensuivra prochainement ici : AAC des Rencontres), ce colloque s’efforce plus spécifiquement de questionner les reconfigurations des littératies médiatiques à l’aune de ces mutations, en croisant notamment les acquis de l’analyse du discours, de la sociologie des usages (Casilli, 2019 ; Cardon, 2019), de la philosophie des techniques (Floridi, 2014 ; Ferraris, 2021), des sciences de l’information-communication et des media studies critiques (Usher, 2021 ; Roberts, 2019), toutes disciplines en dialogue avec les humanités numériques.

Une articulation en trois axes est proposée :

Axe 1 : Crise des autorités symboliques : qui décrète le vrai ?

  • Preuve vs post-vérité : quand la vérité se mesure en like, les travaux de Ginzburg (1986/1989) sur le paradigme indiciaire et de Latour sur les formats de « véridiction » pourraient bien contribuer à éclairer les mutations de la preuve journalistique. La profession, elle-même aux prises avec les méthodes de diffusion massives qu’elle a promues, est vouée à engager une lutte pour le sens (Huchon & Schmidt, 2022 ; Rizzuto, 2022) et non seulement celui de sa propre existence. Comment, à l’heure des IA, combattre les deepfakes (qui s’avèrent des techniques de falsification hyperréaliste, parfois plus « vraies » que nature) ou les narratifs conspirationnistes (Tripodi, 2022) ? Sourcer, vérifier, administrer la preuve : ces procédures d’enquête, d’enregistrement, de (dé)monstration qui passent par des mécanismes discursifs n’ont jamais été aussi cruciales (pour le journalisme comme pour la recherche scientifique) depuis que, paradoxalement, les algorithmes nous en allègent la charge… 
  • Nouvelles figures d’autorité : Influenceurs, fact-checkeurs, algorithmes de recommandation… Ces acteurs/ instances redessinent les paysages médiatiques. Pour rendre compte de leur production, on pourra mobiliser les approches discursives qui étudient comment on « fait référence » (Oger, 2021), ou sociologiques qui questionnent la légitimité culturelle (Sapiro, 2016) appliquée au champ des médias. Plus généralement, face à cette nouvelle crise de l’autorité – de même que la Réforme a vu glisser le pouvoir de la papauté vers le texte et l’éclosion de la philologie en lien avec l’imprimerie (Vitali-Rosati, 2018 : 10-32) –, il s’agit de s’interroger sur les modalités par lesquelles les acteurs marginaux bousculent les hiérarchies établies et / ou peuvent refonder de nouveaux allants-de-soi, de nouvelles dominances sur l’arène sociale de la légitimation (Russel, 2016)… Aliénation des formats courts ou émancipation par les nouvelles éditorialisations : que penser (et comment s’y employer ?) de ces hybridations avec le monde du journalisme ? D’autre part, au-delà de son histoire (Léon, 2015) l’automatisation de la transcription et de la traduction connaît un cours nouveau avec le tournant neuronal : en redéfinissant la traduction et les « voix/voies » du traducteur et de la traductrice, la médiation machinique ne bouleverse-t-elle pas l’auctorialité littéraire en remettant en question et en trahissant le modèle humain et les dimensions organiques du linguistique (Rueff, 2024) ?
  • Rôle des IA éditoriales : Les outils comme ChatGPT et, plus largement, l’ensemble des IA génératives – qu’elles soient conversationnelles, textuelles ou multimodales – ou les générateurs d’articles automatisés (ex. : Heliograf du Washington Post) interrogent la notion d’auteur (Foucault, 1969) et la responsabilité juridique liée à la production de contenu. Au-delà de la simple assistance rédactionnelle, ces dispositifs participent désormais de la génération autonome de récits remettant en question les frontières entre création humaine et calcul algorithmique. Ils soulèvent plus foncièrement le problème de l’écriture journalistique aux prises avec l’éthique de l’automatisation (Sadin, 2018) et à la délégation du jugement éditorial à la machine. Comment rendre compte de ces nouvelles productions discursives marquées par la dissolution de l’instance énonciative ?

Axe 2 : Littératies en conflit : grammatisation des affects, résistances citoyennes

  • Émotions et plateformes : Les réactions (like, partage, emojis) grammatisent-elles (Auroux, 1994) et engramment-elles – au sens où elles se sont étendues du langage aux corps et à l’ensemble des fonctionnements sociocognitifs (Stiegler, 2004/2013 : 60-71) – les affects (Susca, 2016 : 87-112) selon des logiques marchandes (Casilli, 2019) ? Comment analyser ces émoticapitalismes (néologisme d’Illouz, 2007) à la lumière des travaux contemporains sur la politique des émotions (Ahmed, 2004 ; Crawford, 2021/2022) ?
  • Contre-littératies : Les nouveaux espaces de délibération médiatique (forums en ligne, consultations citoyennes numériques) sont aussi le lieu qui donne à questionner le rôle des littératies critiques pour une participation éclairée (décrypter les infox, interroger les sources). Cet espace social et symbolique induit aussi les conflits de légitimité entre experts, journalistes et citoyens. Ainsi, des collectifs d’enquêtes open-source comme Bellingcat, la communauté de l’Osint, mais aussi la Quadrature du Net, AlgorithmWatch ou Tactical Tech (guide de désobéissance algorithmique) incarnent une herméneutique du soupçon numérique. En quoi, comment, ces pratiques dialoguent-elles avec les théories de la démocratie participative – qui s’avère aussi parfois exclusive – (Blondiaux, 2021) voire avec des épistémologies du Sud (de Sousa Santos, 2018) ?
  • Pédagogie critique des médias : face à la désinformation, et/ou à l’infobésité, des initiatives comme News Literacy Project ou Décodex (Le Monde) promeuvent une littératie active. Comment articuler ces démarches avec les réflexions sur les cultures participatives (Jenkins, 2006) ou sur l’éducation aux médias (Stiegler, 2008, 2010 ; Jehel & Saemmer, 2017 ; Morimont et alii, 2023), élargie à une perspective anthropologique (Crawford, 2021) ?

Axe 3 : Supports, formats, temporalités : ce que les plateformes font aux récits

  • Écrire pour les algorithmes : Le référencement (SEO) et l’engagement mesuré par les métriques (vues, temps de lecture) transforment l’écriture journalistique en texte calculable (Marconi, 2020). Mais, plus généralement, la question de la corrélation entre la configuration des nouveaux dispositifs scripturaux et les contenus qu’ils portent, se pose aussi pour le formatage de toute communication publique par les réseaux sociaux numériques, à commencer par les formes d’expression politique et institutionnelles (cf. notamment : Longhi, 2018). Faut-il y voir une nouvelle raison graphique (Goody, 1977/1979) et/ou une marchandisation du langage (Graeber, 2018) ?
  • Narrations éphémères : Stories Instagram, newsletters Substack, podcasts… Ces formats, analysés par Bourdaa (2020) – au titre du « sérieux des séries » – ou par Kaplan (2013), en termes d’« économie de l’attention » (dont l’automatisation est mise en perspective par Citton (2014/2021 : 217-228), redéfinissent les régimes de temporalité médiatique en redéfinissant à la fois la présence/texture de la voix. Comment penser leur rapport à l’archive (Derrida, 1967 ; Maingueneau, 1991) et à la mémoire, en particulier discursive (Moirand, 2007) ? De même, comment y rapporter les traditions linguistiques ou littéraires d’analyse du récit : entre autres approches classiques, la narratologie génettienne (Genette, 1972) la perspective philosophique ricœurienne (Ricœur, 1983) du temps du récit ou les perspectives linguistiques sur le discours narratif (Bres, 1994 ; Adam, 2011) sont-elles encore opératoires et se laissent-elles appliquer aux récits numériques et à la déconstruction de leur temporalité (Bachimont, 2010 ; Bouchardon et Fülöp, 2024) ?
  • Design des interfaces et idéologie : Les travaux de Bogost (2007) sur la rhétorique du logiciel permettent d’étendre les littératies médiatiques aux jeux vidéo quand ceux de Carpo (2017) sur l’architecture algorithmique invitent à décrypter les biais politiques des dispositifs (tels les biais de recommandation de YouTube, et plus généralement des « bulles de filtre »). Dans quelle mesure et jusqu’à quel point les littératies médiatiques doivent-elles s’étendre à la lecture critique du design des interfaces, dès lors que celles-ci, configurent des idéologies et des biais politiques au cœur même des dispositifs numériques ? 

Le colloque Médias & Nouvelles littératies, initié par le réseau interdisciplinaire franco-italien, s'inscrit dans le cadre des Rencontres internationales sur les littératies numériques : "lire, écrire et interpréter au XXIe s." qui se tiendront du mardi 7 au vendredi 10 juillet 2026.

Modalités de soumission et calendrier

Les propositions en français, en italien ou en anglais, sont attendues au plus tard le 20 février 2026.

La proposition comportera un titre (et sous-titre), un résumé de 4000 signes au maximum, 5 à 7 mots clés, les informations personnelles et l’affiliation des auteurs. Elle devra présenter la problématique, les hypothèses et la méthodologie de recherche ainsi que les indications bibliographiques.

Les soumissions sont à déposer ici : Espace de dépôt 

Merci de bien vouloir choisir "Communication pour le Colloque" pour le type de soumission lors de votre dépôt.

Les projets seront évalués par le comité scientifique du colloque courant mars et les auteurs recevront les décisions (acceptation, refus ou demande de modifications) à partir du 3 avril 2026.

Lors du colloque, les communications pourront être présentées en français, en anglais ou en italien. Toutefois, toute communication délivrée en anglais ou en italien devra impérativement être accompagnée d’un support visuel en français (type PowerPoint ou équivalent) exposant les points essentiels. 
De même, les communications données en français seront assorties d’un support dans l’une des deux autres langues du colloque.

À l’issue de la tenue de ce dernier, les communications tenues feront l’objet d’une nouvelle sélection en vue d’une publication. Une évaluation en double aveugle sera alors conduite par un comité de lecture conformément aux standards des publications scientifiques.

  

Références bibliographiques
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