Contributions de Gilles Ernst, Robert Richard, Gilles Dupuis, Filippo Palumbo et Dominic Marion.
9 juillet 1962 : le matin où Georges Bataille meurt à Paris, Hubert Aquin vient de traverser l’Europe en train, de Rome à Londres, afin de prendre l’avion pour rentrer d’urgence à Montréal, sa ville natale. Les deux écrivains ne se sont jamais rencontrés, mais ils se frôlent souvent, dans la passion du négatif qui traverse leurs récits et leurs essais (violence, érotisme noir, blasphème ; fascination pour la mort, le sacré et la transgression).
Cet ouvrage constitue les actes d’une journée d’étude qui a eu lieu le 31 mars 2017, au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (CRILCQ – Université de Montréal).
En plus de présenter des archives inédites permettant de nuancer le sens de l’influence de Bataille sur Aquin, il contient cinq essais comparatistes qui rassemblent une panoplie de figures, sources et inspirations communes, de quoi faire tenir dans une même ménagerie Œdipe, Phèdre, le Christ, la Bible, Pascal, Sade, Nietzsche, Freud, Lacan et Lévi-Strauss.
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Sommaire
Dominic Marion, Gélatine de la mémoire. En guise d’avant-propos
Gilles Ernst, « Mort » chez Hubert Aquin et Georges Bataille : un fil ténu ?
Robert Richard, Enfantillages
Gilles Dupuis, De l’ob-scène au hors-scène : radioscopie de deux scènes « impossibles » chez Georges Bataille et Hubert Aquin
Filippo Palumbo, Nietzsche, Aquin, Bataille
Dominic Marion, Des unions profanatrices : inceste et athéologie dans Ma mère et Neige noire