Appel à contributions :
Le corps et la métaphysique des fluides
Le 3 octobre 2025 s’est tenue à l’Université Toulouse 2 – Jean Jaurès une journée d’étude intitulée : "Le corps et la métaphysique des fluides". Elle s’est attachée à concevoir, de façon autonome ou en réseau, les fluides corporels dans une perspective métaphysique. Les interventions ont principalement porté sur le sang, les larmes et la sueur.
Dans la perspective d’une publication collective, cet appel a pour objet de solliciter des contributions complémentaires, qui interrogeront, au-delà de la réalité physiologique de laquelle ils relèvent, les autres fluides corporels (urine, lait, sanie, salive, bile, sperme, etc.) ou les humeurs médicales (théorie des humeurs) au prisme de la métaphysique – que le corps soit sain, modifié ou altéré. Nous n'excluons pas les contributions qui auraient pour objet le sang, les larmes ou la sueur, bien que ces fluides soient majoritaires parmi les contributions déjà soumises par les communicants.
Nous invitons les futurs contributeurs à interroger les fluides corporels au prisme de la métaphysique par la littérature, la philosophie, la théologie, la linguistique et les arts, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, à partir de sources textuelles, matérielles, iconographiques ou audio-visuelles.
Pour garantir la cohérence de l’ouvrage à venir, nous proposons à la réflexion des futurs contributeurs quelques axes qui se situent dans le prolongement des angles problématiques adoptés par les communicants lors de la journée d’étude :
- L’angle “religieux” : les mythologies, les textes fondateurs, les livres sacrés, les arts religieux et les études philosophiques mettent en scène les fluides corporels pour manifester ou interroger un certain rapport de l’homme au divin ou de(s) dieu(x) à l’homme.
- L’angle des “gender studies” : il sera intéressant d’examiner ce que les fluides ont à dire selon qu’ils s’épanchent du masculin ou du féminin ; comment ils brouillent les frontières du genre, les remettent en question ou, au contraire, les asseyent.
- L’angle “axiologique” : certains fluides sont considérés comme plus nobles que d’autres, ceux relevant du “bas corporel” par exemple ; toutefois, on observe des ambivalences et même des subversions dans l’ordre des valeurs.
- L’angle “politique/social” : les fluides contribuent à penser le corps comme une allégorie politique, sociale, ou même une réalité mystique. Qu’apportent, dans ce cas, les fluides à cette conception symbolique du corps ?
Les propositions sont à envoyer, avant le lundi 30 mars 2026, sous la forme d’articles complets (maximum 50000 signes, espaces compris, notes et bibliographie incluses). Propositions à envoyer conjointement à : grace.porterie@hotmail.fr et clarisse.treiber@gmail.com