Corps en guerre
(É)preuve(s) du corps : approches historiques, littéraires
et artistiques du corps en temps de guerre
(XVIe-XXIe siècles)
Bodies at war
Perspectives on the body in wartime
16th-21st centuries
Colloque international pluridisciplinaire : Histoire, Lettres, Arts, Histoire de l'Art
Bordeaux, 25-26 novembre 2026
Université Bordeaux Montaigne - Université Paris Nanterre
en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Depuis plusieurs années, la question du corps en temps de guerre intéresse les chercheurs et les chercheuses en sciences humaines et sociales. Dans le contexte de mise à l’épreuve paroxystique du combat, le corps est placé à la croisée de l’enveloppe individuelle et de l’expérience collective. Ainsi défini comme objet d’étude, il a permis de renouveler notre compréhension du fait guerrier et s’est inscrit, plus largement encore, au cœur des renouvellements sur les représentations sociales, culturelles et anthropologiques qui lui étaient liées[1]. Ce colloque entend poursuivre ces réflexions sur le temps long en croisant l’histoire, la littérature et les arts pour proposer une histoire sensible du corps dans un contexte de guerre, que ce dernier concerne le moment et la préparation de l’affrontement, la guerre civile ou les entreprises génocidaires.
Comment les historiens, les écrivains ou les artistes se positionnent-ils face aux épreuves que la guerre imprime aux corps des soldats, des blessés, des civils touchés par les combats, voire aux cadavres outragés par un ennemi désireux de porter atteinte à leur dignité ? Quels sont les enjeux (description, exploration anatomique, exposition, témoignage, figuration, transfiguration) de leurs représentations de la douleur et du trauma ? Comment investissent-ils le champ du sensible ? Sur et dans les corps, quels témoignages, empreintes et preuves l’horreur de la guerre laisse-t-elle en héritage ? Les « preuves » corporelles et les blessures marquent-elles différemment les hommes et les femmes ?
La visée du colloque est pluridisciplinaire. Les communications pourront alors explorer les nombreuses dimensions du corps soumis aux souffrances et aux traumas dans toutes les formes d’expressions historiques, littéraires ou artistiques.
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In recent years, the question of the body in times of war has attracted growing attention in the field of humanities and across social sciences. In combat, as violence reaches it paroxysmal point, the body stands at the intersection of individual and collective experience. By virtue of being considered as an object of study in itself, the body has contributed to renewing our understanding of warfare and has also become central to broader reflections on social, cultural, and anthropological representations. This conference aims to carry on with this approach by cross-referencing research in history, literature and visual arts to outline a sensory and affective history of the body in wartime — be it in contexts of confrontation, of battle preparation, of civil wars or genocides.
How do historians, writers, and artists address the trials that war inflicts upon the bodies of wounded soldiers, but also of civilians, also affected by combat, or even upon the desecrated corpses of those whose dignity the enemy seeks to deny? How diverse are the purposes of the various portrayals of physical pain and trauma — descriptive, anatomical, testimonial, representational, or transfigurative? How do these portrayals explore and rely on the senses? What kind of traces and evidence do war atrocities leave on and inside the body? Do these injuries or marks affect men and women differently?
This conference deliberately takes on a multidisciplinary approach. Papers may therefore explore the multiple facets of the suffering and traumatized bodies across historical, literary, or artistic forms of expression.
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Argumentaire
Le rapport au corps meurtri et à la douleur est différent selon qu’il s’agit de son propre corps ou de celui d’autrui. Parce que l’expérience sensible diffère selon les époques et selon les lieux, selon qu’elle est singulière, solitaire, ou partagée, collective, voire politique, on pourra explorer avec intérêt les divers degrés de sympathie, voire d’empathie qui affectent l’historien, l’écrivain ou l’artiste exposé au corps souffrant de l’autre, quand l’objectif n’est pas de faire corps avec cette douleur, de l’endurer, la supporter soi-même pour porter secours ou rendre justice.
Face à la douleur vécue ou en train de se vivre dans son propre corps, l’on pourra confronter avec intérêt les enjeux de l’exercice autobiographique au travail de medium de l’historien, du journaliste, du poète, du romancier[2], du dramaturge ou de l’artiste[3].
Appréhender le corps en guerre, c’est se placer à hauteur d’homme ou de femme pour interroger l’expérience physique et psychologique des acteurs qui participent aux combats ou qui les subissent. La situation de guerre transforme les corps : celui du soldat est dressé et façonné pour répondre aux épreuves des combats[4], il doit aussi s’adapter à l’environnement nouveau et déroutant que constitue le champ de bataille. Cet habitus guerrier a pour conséquence de produire une mécanique du corps pensée pour forger une discipline physique et émotionnelle nécessaire en vue d’endurer l’intensité de la violence[5]. Cet aspect renvoie à la dimension sensible et sensorielle de la guerre. Étudier le corps en guerre revient à engager une réflexion féconde sur l’agression des sens, sur les seuils de tolérance physiques et mentaux des acteurs, mais aussi sur les transgressions possibles qui viennent repousser les limites du tolérable et de l’intolérable[6]. De telles problématiques valent aussi pour les civils dont les corps, non préparés aux combats, doivent apprendre à vivre avec le conflit pour survivre[7]. Les réflexions doivent également prendre en compte le corps de cet autre que l’on cherche à dominer ou à détruire. Les sévices imposés au combattant adverse ou à sa dépouille, de même que certains rituels de déshumanisation et d’animalisation de l’ennemi ouvre des perspectives intéressantes sur la façon dont le corps devient un médium pour dire et montrer sa supériorité, ou sa vulnérabilité.
Au-delà de l’expérience de la bataille affleureront des interrogations sur les représentations. Durant le temps des combats se construit l’image du corps guerrier, lequel se trouve entouré d’une charge symbolique forte destinée à prouver la bravoure du soldat. L’uniforme, le port d’armes ou des marques de virilité exacerbées contribuent à glorifier les corps et leur accorder une supériorité qui se heurte pourtant à la violence et à la fragilité de l’existence[8]. Les séquelles physiques et psychologiques interrogent le regard porté sur le corps désormais meurtri, tant par les combattants que par la société[9]. Une fois la bataille terminée se pose également la question du statut et de la place des corps invalides au sein d’une société pacifiée[10]. Les corps font-ils œuvre d’histoire, de mémoire consciente et inconsciente ? Peut-on faire du corps survivant ou du corps mort la preuve de son engagement, de la défense d’une cause ou de son pays ? L’objet artistique ou littéraire en vient-il à incarner la violence subie une fois la guerre et le corps combattant disparus, ou est-ce trahir le vécu ? À quel moment l’in(tro)spection devient-elle autoscopie ? Peut-on transcender sa propre expérience, sensible, de la guerre dans une production artistique ou littéraire[11] ? L’écriture, la poésie ou l’art participent-ils d’un processus cathartique ? Réciproquement, les vertus potentiellement thérapeutiques de la représentation de la souffrance excluent-elles toute dimension esthétique ? Enfin, comment dépasser l’engagement, la révolte, ou la fascination exercée par la représentation de la violence corporelle ?
D’un point de vue strictement poétique, styles et manières sont nécessairement affectés par les stigmates de la douleur, ou par la volonté de la transcender. Quelles seraient alors les marques stylistiques de l’expression ou de l’écriture traumatique ? Se situent-elles dans le lexique, dans les images, dans la distorsion des discours ? Si, dans l’art, la douleur s’imprime parfois dans la matérialité de la pratique (supports, technique et gestes, conditions de réalisation) en va-t-il de même pour la littérature ? Y a-t-il des formes spécifiques pour représenter les corps meurtris ? Et si la blessure nourrit la création, traumatisme et hantises n’en sont-ils pas des empêchements ? La plus grande épreuve du corps n’est-elle pas le silence[12] ? Jusqu’où aller pour dire l’indicible ? Quelles manières, quels subterfuges, quelle performativité s’offrent à l’artiste pour hurler sa douleur en temps de guerre ? Est-il condamné à un art « en creux », un art en quête d’une réception qui lui serait favorable dans des temps plus apaisés ?
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Argument
The relation to the wounded body obviously differs depending on whether the artist depicts his or her own body or that of another. Because any sensory experience varies through time and space, whether the pain is unique, experienced on one’s own or by an entire community, this conference intends to explore the various degrees of sympathy, or even empathy, that the historian, writer, or artist can feel toward the suffering body. Indeed, some writers or artists can even strive to become one with that pain, to endure it, to bear it in order to provide others with a form of relief or justice.
At times, the writer is he or she who depicts his or her own body undergoing pain in times of war. The autobiographical rendition of the pain experienced by the wounded body could very interestingly be contrasted with the work of historians, journalists, poets, novelists, or playwrights who act as “mediums”, intermediaries between other suffering bodies and their readers.
Investigating the body at war means adopting a human scale to examine the physical and psychological experiences of those who go into combat or endure it. War undeniably transforms bodies: soldiers' bodies are trained and shaped to withstand the trials of combat and must adjust to the new and confusing environment that is the battlefield. This war habitus results in physical mechanisms designed to foster discipline of the body and the mind to make them endure violence in all its forms. This conditioning of the body draws attention to a sensitive and sensory dimension of war.
Studying the body at war also consists in examining the assault on the senses, on the physical and mental tolerance thresholds of those involved, but also on the possible transgressions that push the limits of the fighters’ resilience. Such issues also apply to civilians, whose bodies, unprepared for combat, must learn to adapt to the conflicts in order to survive. Reflections must also take into account the body of the other, the enemy whose body is indeed hoped to be dominated or defeated. The abuse inflicted on the adverse combatant or on his or her remains, as well as certain rituals of dehumanization and animalization of the enemy interestingly suggest that the body can become a medium for expressing and demonstrating one's superiority or, on the contrary, one’s vulnerability.
Beyond the experience of battle, the question of the representations of war also deserves attention. During combat, the image of the fighting body is fashioned and comes to be the ultimate symbol of the soldier’s bravery and resilience. Uniforms, the carrying of weapons or any other displays of exacerbated virility contribute to the glorification of the bodies and their superiority that nevertheless clash with the brutality they face and the fragility of their existence. The physical and psychological scars of warfare call into question the way the now-wounded body is viewed, both by combatants themselves and by society. Once the battle is over, the status and place of disabled bodies within a pacified society also need to be studied. Do bodies serve as a record of history, of conscious and unconscious memory? Can the surviving body or the dead body be used as unquestionable proof of the fighters’ commitment to defending a cause or a country? Do literary or artistic works come to embody the violence suffered once the war is over, or do these renditions of war betray the war experience? At what point does introspection turn into a form of autoscopy? Can sensory experiences of battle be transcended thanks to an artistic or literary production? Can writing, poetry, and art successfully take part in a cathartic process? Conversely, do the potentially therapeutic virtues of the representation of pain exclude any aesthetic dimension? Finally, can the representation of physical violence lead to other impulses than rebellion or fascination?
From a strictly poetic point of view, literary styles are necessarily affected by the stigmata of pain, or by the will to transcend it. Therefore, what could be the stylistic features of trauma writing? Are they to be found in the lexicon, the imagery or in the distortion of discourse at work? If, in art, pain is sometimes imprinted in the materiality of the practice (media, technique and gestures, conditions of production), does the same go for literature? Are there specific forms chosen for the representation of wounded bodies? And if injury feeds creation, are trauma and haunting memories not, on the contrary, impediments to it? To what length can artists go to express the inexpressible? What methods, strategies, and performative techniques are available for artists to cry out their pain in times of war? Are they condemned to create “empty” art – art which seeks a more favorable reception in times of peace?
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Axes de réflexion (non exhaustifs)
§ Expériences du corps en guerre
o Dressage et façonnage du corps pour la guerre
o Expérience sensible et sensorielle du corps en guerre
o Le corps du non combattant face à la guerre
§ Représentations
o enjeux sémiotiques liés au corps en guerre
o la place du corps : corps visible, corps invisible, corps montré ou invisibilisé
o glorification du corps guerrier/déshumanisation du corps vaincu
o les corps absents, les preuves manquantes
o le corps-mémoire, le corps mémoriel, le corps témoignage
§ Poétique du corps souffrant
o genres, formes, manières, syntaxes, lexique : le style à l’épreuve de la douleur
o caractéristiques esthétiques et poétiques de l’expression post-traumatique
o incorporer l’épreuve (les preuves) dans l’art et la littérature
§ Dépasser l’épreuve / les preuves
o guérisons
o résiliences
o silences
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Possible lines of inquiry
§ Experiences of the body in wartime
o Training and shaping the body for war
o Sensory experiences of the body in wartime
o The body of civilians in the face of war
§ Representations
o Semiotic issues related to the body in war
o The place of the body: visible body, invisible body, bodies displayed or left unseen
o The glorification of the fighting body/dehumanization of the defeated body
o Absent bodies, missing evidence of the conflict
o The body as memory, the body as testimony
§ Poetics of the wounded body
o Genres, imagery, style, syntax, lexicon: literary style put to the test of pain
o Aesthetic and poetic characteristics of post-trauma writing
o Incorporating the trials of war into art and literature
§ Overcoming the trials of war and testifying
o Healing
o Resilience
o Silence
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Modalités de réponse
Pour questionner ces enjeux esthétiques, éthiques, historiques et poétiques de la représentation des corps meurtris en temps de guerre, les communications ne dépasseront pas 20 minutes. Afin de privilégier la pluralité des approches, des méthodologies de recherche et des subjectivités, nous pourrons accepter des propositions outrepassant les cadres traditionnels des travaux universitaires (conférences-performances par exemple, récits de pratique artistique). Les approches comparatives ou transnationales, de même que les études portant sur des contextes extra-européens, seront également considérées.
Les propositions de communication (rédigées en français ou en anglais), d’une longueur maximale de 2500 signes (espaces comprises), sont à envoyer à l’adresse suivante :
Chaque proposition devra être accompagnée d’une courte présentation et d’une bibliographie indicative.
La date limite de l’envoi des propositions est fixée au 16 janvier 2026.
La décision du comité scientifique sera communiquée au plus tard le 27 mars 2026.
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Submission guidelines
In order to explore these aesthetic, ethical, historical, and poetic issues surrounding the representation of wounded bodies in times of war, presentations should not exceed 20 minutes. In order to promote a plurality of approaches and research methodologies, we are open to accepting proposals that go beyond the traditional frameworks of academic work (e.g., performance lectures, accounts of artistic practice). Comparative or transnational approaches, as well as studies focusing on non-European contexts, will also be considered.
Proposals for papers (in French or English) of a maximum length of 2,500 characters (including spaces), to which an indicative bibliography may be added, should be sent to corpsenguerre@gmail.com by January 16, 2026, and should be accompanied by a short presentation.
The decision of the scientific committee will be communicated by March 27, 2026, at the latest.
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Comité d’organisation / Organization committee
Julie Chabroux-Richin, Dr., CSLF, U. Paris Nanterre
Clarisse Couturier-Garcia, Dr., Plurielles, U. Bordeaux Montaigne
Gautier Mingous, MCF, CEMMC, U. Bordeaux Montaigne.
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Comité scientifique / Scientific committee
Eric Benoît, PU, Plurielles, U. Bordeaux Montaigne
Flavien Falantin, Ph.D., Assistant Professor, Colby College, Maine, USA
Paméla Grimaud, Conservateur du Patrimoine, DRAC PACA
Marc Lamonzie, Doctorant, CEMMC, U. Bordeaux Montaigne
Jérôme Laubner, MCF, IRCL, U. Montpellier Paul-Valéry
Lionel Pabion, MCF, VIPS2, U. de Rennes
Jennifer Ruimi, MCF, IRCL, U. Montpellier Paul-Valéry
Paul Vo-Ha, MCF, IHMC, U. Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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Bibliographie indicative / Indicative bibliography
AUDOUIN-ROUZEAU, Stéphane, Combattre. Une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), Paris, Seuil, 2008.
AUDOIN-ROUZEAU Stéphane, « Massacres. Le corps et la guerre », Histoire du corps : Les mutations du regard, le XXe siècle, dir. Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, Paris, Seuil, 2006, vol. 3.
BAECHLER, Jean (dir.), La Guerre et les arts, Hermann, coll. « L’Homme et la Guerre », 2018.
BELMAS, Isabelle et COSTE, Joël, Les soldats du Roi à l’Hôtel des Invalides. Étude épidémiologique historique, Paris, CNRS Éditions, 2018.
BERTHELOT, Francis, Le corps du héros. Pour une sémiotique de l’incarnation romanesque, Paris, Nathan, 1997.
BRUNETAUX Audrey, « Écrire Auschwitz et après : genèse d’un traumatisme », The French Review, vol. 84, n° 4, American Association of Teachers of French, 2011.
CORBIN, Alain, COURTINE, Jean-Jacques, VIGARELLO, Georges (dir.), Histoire du corps, Paris, Seuil, 3 vol., 2005-2006.
CORBIN, Alain, COURTINE, Jean-Jacques, VIGARELLO, Georges (dir.), Histoire de la virilité, Paris, Seuil, 3 vol., 2011-2015.
CROUZET, Denis, Les Guerriers de Dieu. La violence au temps des troubles de religion, vers 1525-vers 1610, Seyssel, Champ Vallon, 1990.
CROUZET, Denis et LE GALL, Jean-Marie, Au péril des guerres de religion, Paris, PUF, 2015.
DAGEN, Philippe, Le silence des peintres. Les artistes face à la Grande Guerre, Paris, Hazan, 2012.
DELAPORTE, Sophie, Visages de guerre. Les gueules cassées de la guerre de Sécession à nos jours, Paris, Belin, 2017.
FOA, Jérémie, Survivre. Une histoire des guerres de Religion, Paris, Seuil, 2024.
GUINIER, Arnaud, L’honneur du soldat. Éthique martiale et discipline guerrière dans la France des Lumières, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2014.
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HOUDECEK, François, Vivre la Grande Armée. Être soldat au temps de Napoléon, Paris, CNRS Éditions, 2023.
LALANNE-BERDOUTICQ Aude-Marie, Des hommes pour la guerre. La sélection médicale des soldats, Paris, CNRS éditions, 2025.
LOISEL Yoann et SAGUIN Emeric, « Le traumatisme de la Grande Guerre et Louis-Ferdinand Céline », Louis-Ferdinand Céline, du trauma à la création, Paris, L’Esprit du temps, 2021.
MAINGON, Claire, L’Art face à la guerre, Libre Cours, Presses universitaires de Vincennes, 2015.
MERLEAU-PONTY, Maurice, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, Tel, 1945.
SMITH, Mark M., The Smell of Battle, the Taste of Siege: a Sensory History of the Civil War, Oxford University Press, Oxford, 2015.
VIGARELLO, Georges, Le sentiment de soi. Histoire de la perception du corps (XVIe-XXe siècles), Paris, Seuil, 2019.
WHATELY, Conor, A Sensory History of Ancient Warfare: Reconstructing the Physical Experience of War in the Classical World, Barnsley, Pen & Sword military, 2021.
Z. DAVIS, Natalie, Les Cultures du peuple. Rituels, savoirs et résistances au 16e siècle, Paris, éd. Aubier, collection historique, 1992.
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[1] AUDOUIN-ROUZEAU, Stéphane, Combattre. Une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), Paris, Seuil, 2008 ; CORBIN, Alain, COURTINE, Jean-Jacques, VIGARELLO, Georges (dir.), Histoire du corps, Paris, Seuil, 3 vol., 2005-2006 ; CORBIN, Alain, COURTINE, Jean-Jacques, VIGARELLO, Georges (dir.), Histoire de la virilité, Paris, Seuil, 3 vol., 2011-2015 ; VIGARELLO, Georges, Le sentiment de soi. Histoire de la perception du corps (XVIe-XXe siècles), Paris, Seuil, 2019.
[2] BERTHELOT, Francis, Le corps du héros. Pour une sémiotique de l’incarnation romanesque, Paris, Nathan, 1997.
[3] MAINGON, Claire, L’Art face à la guerre, Libre Cours, Presses universitaires de Vincennes, 2015 et BAECHLER, Jean (dir.), La Guerre et les arts, Hermann, coll. «L’Homme et la Guerre », 2018.
[4] LALANNE-BERDOUTICQ Aude-Marie, Des hommes pour la guerre. La sélection médicale des soldats, Paris, CNRS éditions, 2025.
[5] GUINIER, Arnaud, L’honneur du soldat. Éthique martiale et discipline guerrière dans la France des Lumières, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2014 ; HOUDECEK, François, Vivre la Grande Armée. Être soldat au temps de Napoléon, Paris, CNRS Éditions, 2023.
[6] SMITH, Mark M., The Smell of Battle, the Taste of Siege: a Sensory History of the Civil War, Oxford University Press, Oxford, 2015; WHATELY, Conor, A Sensory History of Ancient Warfare : Reconstructing the Physical Experience of  War in the Classical World, Barnsley, Pen & Sword military, 2021.
[7] FOA, Jérémie, Survivre. Une histoire des guerres de Religion, Paris, Seuil, 2024.
[8] AUDOIN-ROUZEAU Stéphane, « Massacres. Le corps et la guerre », Histoire du corps : Les mutations du regard, le XXe siècle, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello (dir.) Paris, Seuil, 2006, vol. 3. 
[9] DELAPORTE, Sophie, Visages de guerre. Les gueules cassées de la guerre de Sécession à nos jours, Paris, Belin, 2017.
[10] BELMAS, Isabelle et COSTE, Joël, Les soldats du Roi à l’Hôtel des Invalides. Étude épidémiologique historique, Paris, CNRS Éditions, 2018.
[11] L’Esprit créateur, vol. 45, n° 3, Automne 2005, « Souffrir, écrire, lire », The Johns Hopkins University Press ; LOISEL Yoann et SAGUIN Emeric, « Le traumatisme de la Grande Guerre et Louis-Ferdinand Céline », Louis-Ferdinand Céline, du trauma à la création, Paris, L’Esprit du temps, 2021 ; BRUNETAUX Audrey, « Écrire Auschwitz et après : genèse d’un traumatisme », The French Review, vol. 84, n° 4, American Association of Teachers of French, 2011.
[12] DAGEN, Philippe, Le silence des peintres. Les artistes face à la Grande Guerre, Paris, Hazan, 2012.