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Au seuil des mondes : regards croisés sur les rites funéraires (Programme Parler Avec Les Mort·es : arts et sciences face aux autres voix, Metz)

Au seuil des mondes : regards croisés sur les rites funéraires (Programme Parler Avec Les Mort·es : arts et sciences face aux autres voix, Metz)

Publié le par Marc Escola (Source : Ophélie Naessens)

Au seuil des mondes : regards croisés sur les rites funéraires

PARLER AVEC LES MORT·ES – ARTS ET SCIENCES FACE AUX AUTRES VOIX 

Le 6 mai 2026 METZ

La journée d’étude « Au seuil des mondes : regards croisés sur les rites funéraires » s’inscrit dans la poursuite du programme Parler Avec Les Mort·es – arts et sciences face aux autres voix, porté par les équipes du CREM-Praxitèle et INTERPSY (Université de Lorraine). Ce programme propose de croiser les champs artistiques avec les apports de la psychopathologie sur le sujet des expériences exceptionnelles en lien avec la mort (nécrophanies, EEFV, etc.). Si les voix « autres » (mort·es, aïeu·les, esprits et autres entités) échappent en partie à nos perceptions et à notre compréhension, leurs représentations, invocations et ritualisations révèlent des éléments fondamentaux dans la construction de notre rapport au monde, sur une dimension individuelle et collective. Aussi ce programme ambitionne-t-il d’interroger ce que ces expériences exceptionnelles et leurs représentations expriment de notre rapport à la croyance, à l’irrationnel, mais aussi au corps et au genre.

Confronté à l’expérience de la mort, l’être humain a pensé et éprouvé des rites destinés à l’honorer et la célébrer, concevant des espace-temps marquant la frontière entre monde des vivants et monde des mort·es.

Les artistes/artistes-chercheur.euses produisent une culture visuelle, kinesthésique, sensorielle, poétique des rituels de mort, à travers leur représentation, leur réactualisation ou leur (ré-)invention, tandis que les psychologues accompagnent et explorent ces expériences à l’interface entre intrapsychique, intersubjectif et contexte environnemental. Si les rituels funéraires comprennent un ensemble de gestes, de paroles et d’actes codifiés comme on le retrouve dans l’art de la performance, nombreux·ses sont celles et ceux qui ont cherché à représenter et questionner nos rites face à la mort (Cleews Vellay, Iris Sara Schiller, Maryne Lanaro, etc.). De la pratique antique des masques mortuaires aux rituels performatifs contemporains, les artistes produisent images, formes, actions et objets qui proposent des articulations symboliques entre pensée de la mort, expériences (vécues ou fictionnelles) de communication avec les mort.e.s, existences individuelles et communautés.

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La journée d’étude croisera les champs artistiques (arts plastiques, arts performatifs, cinéma, etc.) avec les apports de la psychopathologie sur les rites de mort. Les propositions de communication titrées et d’une longueur de 300 mots maximum seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique et envoyées conjointement à :

melodie.marull@univ-lorraine.fr ; ophelie.naessene@univ-lorraine.fr ; renaud.evrard@univ-lorraine.fr ; Karine.Benac@univ-antilles.fr 

 Avant le 6 janvier 2026.

L’appel est ouvert jusqu’au 6 janvier aux enseignant·es chercheur·es de toutes disciplines, mais également aux jeunes chercheur·es (masterant·es, doctorant·es, jeunes docteur·es), aux artistes et aux professionnel·les de ces thématiques.

 

Les propositions pourront aborder, entre autres, les sujets et thématiques suivants :

- renouvellement des rituels funéraires ;

- art funéraire contemporain ;

- design funéraire ;

- reliques, photographies post-mortem et autres traces ;

- relations au corps mort

- pratiques de réparation, rituels collectifs et enjeux mémoriaux (catastrophes, épidémies, guerres)

- pratiques du deuil

- rituels funéraires et inégalités (corps précaires, minorisés)

- la mort comme terrain de recherche et/ou de création : posture, éthique et expériences