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Naissance de l’amour et éveil du désir dans le conte de fées français de Mme d’Aulnoy à Mme Leprince de Beaumont (St Andrews, U.K.)

Naissance de l’amour et éveil du désir dans le conte de fées français de Mme d’Aulnoy à Mme Leprince de Beaumont (St Andrews, U.K.)

Publié le par Marc Escola (Source : Marine Ganofsky)

Date limite de soumission des propositions : 9 février 2026

Notification d’acceptation des propositions : fin février 2026 

Date de retour des articles : 1er septembre 2026

 

« Dès qu’elle le vit, elle l’aima. De son côté, il en fut charmé » (d’Aulnoy, « La Petite souris »)

« Dès qu’il vit Isène la belle il en devint amoureux » (La Force, « L’Enchanteur »)

Il était une fois un genre littéraire dédié à l’amour ou au désir : « Facteur d’expansion du récit, la thématique de l’amour envahit massivement le conte de fées […] à coups d’analyses, de broderies et variations sentimentales[i]. » Les jeunes héros de Lhéritier, d’Aulnoy, La Force, Mailly, Murat, mais aussi de Lintot, Lubert, Villeneuve, au siècle suivant, tombent amoureux et affrontent de nombreuses péripéties pour accéder (parfois) au bonheur final ou, au contraire, découvrir à leurs dépens que le mariage ne garantit en rien une vie heureuse et prospère[ii]. Malgré « une logique narrative et psychologique qui schématise à l’extrême la relation amoureuse du couple héroïque[iii] » et un recours appuyé à l’hyperbole, les contes font preuve d’une réelle « inventivité, paradoxale dans un genre si stéréotypé[iv] ». Loin de s’être limité à des poncifs vides de sens, le conte de fées fut l’un des moteurs des réflexions des XVIIe et XVIIIe siècles sur la naissance de l’amour et l’éveil du désir. Le merveilleux dit alors « l’émerveillement » de cette époque pour le mystère qu’est l’humain : « la visée [des contes] s’est […] rapprochée des interrogations et préoccupations humaines – en s’y démultipliant, s’adaptant à toutes sortes de sujets divers, des sciences à la médecine, de la politique aux questions de société et de morale, de l’économie même à la philosophie[v]. » La féérie aurait ainsi eu l’avantage de libérer les imaginations des conteurs (et surtout des conteuses) pour faire du conte un laboratoire expérimental des sentiments.

Certes, l’idée que les contes de fées renferment de profondes richesses philosophiques ou psychologiques n’est pas nouvelle. À l’origine, ils n’étaient pas destinés aux enfants mais à un public adulte et cultivé qui prenait justement plaisir à y trouver des réflexions sur les mœurs (notamment amoureuses) du temps. Voilà longtemps, au moins depuis Sigmund Freud, que nous avons appris à déceler dans les contes de fées de profondes préoccupations sur la sexualité. L’on sait bien désormais que les méchants loups, les Barbe-bleue et autres « fiancés-animaux » expriment des peurs sur la brutalité de certains désirs (masculins) et que les petites pantoufles de verre, comme les quenouilles qui piquent et font saigner les jeunes filles, métaphorisent l’acte sexuel. Les lectures psychanalytiques, inspirées notamment par l’approche de Bruno Bettelheim dans les années 1960, mais aussi plus récemment d’Anne Defrance, ont mis à jour le potentiel des contes à mettre à jour angoisses et désirs : « Les vrais plaisirs des contes passent en contrebande, à l’abri sous une chape protectrice de naïveté puérile et de moralités conventionnelles […] : flottements identitaires, remises en cause de la domination masculine, expérimentation de sexualités divergentes sont les passagers clandestins de ces textes qui s’avancent masqués et procurent des plaisirs interdits, au sein d’un public averti et complice[vi]. » Les nombreuses réécritures ou réinventions des contes de fées, comme celles d’Angela Carter, entreprennent d’ailleurs souvent de dévoiler toute la charge érotique de ces contes en apparence (mais en apparence seulement…) relativement chastes. Mais si la sexualité des contes a été bien explorée, le sentiment, lui, a été quelque peu délaissé par les critiques. Or, l’amour dans les contes de fées mérite toute notre attention – notamment l’amour naissant.

Une relecture attentive révèle que ces contes, surtout de plume féminine, analysent avec subtilité la découverte du sentiment, le passage de l’enfance à l’âge adulte, le trouble – pour ne pas dire de la peur – face à l’inconnu que représentent l’Autre et une émotion (voire une sensorialité[vii]) nouvelle. C’est donc, souvent entre autres, d’une découverte de soi qu’il s’agit pour les protagonistes amoureux de ces contes. Le récit de l’émoi érotique est l’occasion pour les conteurs et les conteuses de saisir l’individu pris entre des désirs souvent involontaires et des contraintes diverses. S’il y a certes des obstacles extérieurs, imposés par de mauvaises fées à l’aide de sorts (Murat, « L’Heureuse peine »), des parents prudents à l’aide de hautes tours isolées (Lhéritier, « L’Adroite Princesse »), ou d’îles bannissant le sexe opposé (d’Aulnoy, « Le Prince Lutin »), il en est d’autres plus instinctifs qui mettent en garde contre l’abandon total et soudain de soi à un autre (d’Aulnoy, « La Princesse Printanière ») et font préférer les tranquillités du célibat aux tourments potentiels d’une passion.

L’inventivité et la subtilité du conte de fées se révèlent avec une force toute particulière dans leur traitement de la « scène de première vue » (Rousset) – moment inaugural qui coïncide avec l’éveil du désir – dont les développements et les enjeux sont plus riches qu’il n’y paraît. La richesse des scènes de première vue se confirme tout d’abord sur le plan de l’analyse topique. Ces « heureuse[s] rencontre[s] » (Mailly, « Le Prince Guérini »), correspondent bien au « modèle permanent[viii] » décrit par Jean Rousset dont les multiples « variantes, écarts ou amplifications[ix] » émaillent les contes. Certains Princes et Princesses se rencontrent en personne, d’autres découvrent l’amour face à un portrait (La Force, « L’Enchanteur »; d’Aulnoy, « Le Prince Lutin »), en entendant la voix d’un prince ensorcelé (d’Aulnoy, « Serpentin Vert » ; Bernard, « Le Prince Rosier »), mais aussi parfois en croisant une jeune fille travestie (d’Aulnoy, « Belle-Belle ou le chevalier Fortuné »). L’on trouve en outre d’autres modes d’énamoration, beaucoup plus lents et graduels que celui du coup de foudre, comme l’illustrent bien « Riquet à la Houppe » (Perrault) et « La Belle et la Bête » (Villeneuve, Leprince de Beaumont), et des fins moins idéalisées que celle de l’éternelle félicité conjugale. « Les amants à la longue deviennent des maris », remarquait Catherine Bernard dans la conclusion de « Riquet-à-la-Houppe », laissant entrevoir par-là les désenchantements qui hantent bien souvent les contes de fées (voir aussi Bernard, « Le Prince Rosier »), tant à propos du mariage que des amours naissantes.

Malgré la richesse du sujet, les travaux consacrés à la naissance de l’amour – de Leurs yeux se rencontrèrent (1981) au plus récent Tomber en amour (2025) – n’ont guère considéré les contes de fées[x]. De même, si les études portant spécifiquement sur l’amour dans les contes semblent rares[xi], c’est qu’elles en parlent toutes, qu’il s’agisse de publications générales sur le conte de fées (Jacques Barchilon, Raymonde Robert), de travaux sur d’Aulnoy (Nadine Jasmin, Anne Defrance, Tony Gheeraert), sur les conteuses dans le contexte des études de genre (Nathalie Grande) ou d’études sur la préciosité (Sophie Raynard) au risque de clivages parfois artificiels entre auteurs et autrices – l’intérêt pour l’amour n’étant nullement réservé à ces dernières. Les travaux consacrés à l’amour (Barthes, Comte-Sponville) et à l’histoire des émotions ne s’y sont pas plus intéressés. Si Philip Stewart situe vers 1700 le passage de la notion de passion à celle de sentiment[xii], il omet ces textes, à la fois jalon intermédiaire (ou préparatoire) de cette évolution pour la première génération (1690-1702) et témoin pour la seconde (1722-1757).

Enjeux/Objectifs :

Il s’agira ainsi d’explorer ce qui se joue bien en-deçà de la surface de formules devenues clichés et de scènes devenues topiques dont l’importance a été sous-estimée : montrer, dans un premier temps, sous les ellipses, les discrétions, les euphémismes ou les métaphores, la finesse avec laquelle la naissance de l’amour et l’éveil du désir furent traités par les conteuses et les conteurs des XVIIe et XVIIIe siècles. Et, dans un deuxième temps, analyser la participation des contes de fées à la transformation de l’idée et des représentations littéraires de l’amour d’un siècle à l’autre.

Le corpus des contes de fées – que nous envisageons de 1690 à 1757, soit de « L’Île de la Félicité » (d’Aulnoy) à « La Belle et la Bête » (Leprince de Beaumont) – est contemporain de grands bouleversements littéraires et esthétiques. À cheval sur deux siècles, ces contes sont ainsi les témoins de la disparition progressive des notions (de plus en plus contestées) de « galanterie » et de « préciosité », de l’arrivée d’un « rococo littéraire » et de perspectives libertines qui explorent « la métaphysique du cœur[xiii] ». Sur le plan socioculturel, ce corpus se fait également l’écho de la pensée des Lumières bercée de théories empiristes revalorisant l’expérience individuelle et permettant un changement de statut de l’individu. Ils sont marqués enfin par le passage de la passion au sentiment (Philip Stewart), la revalorisation du sentiment féminin au XVIIIe siècle (Élodie Ripoll et Catherine Gallouët), l’insistance d’un droit au bonheur et la promotion du mariage d’amour. 

Axes de réflexion :

Ce volume collectif espère poser les questions suivantes (et toute autre que le sujet inspirerait à ses auteur.rice.s) : 

Traitement merveilleux d’un topos :

·      Jean Rousset proposait les modalités suivantes : mise en place, effet, échange, franchissement. Ce modèle s’applique-t-il aux contes de fées ? aux « anti-contes de fées » (N. Grande), comme « Riquet à la Houppe » de Catherine Bernard ? De quelle manière les auteurs revisitent-ils (ou pas) la scène topique de première vue ?

·      Le coup de foudre est-il vraiment si répandu dans les contes ? Touche-t-il également personnages masculins et féminins ? ou constate-t-on un décalage genré semblable à celui observé dans le roman (É. Ripoll et C. Gallouët) ?

·      Les différentes versions d’un même conte traitent-ils différemment les scènes de première vue ?

·      Quel rôle le merveilleux joue-t-il ?

·      Dans quelle temporalité la naissance de l’amour (ou l’éveil du désir) s’inscrit-elle ? La surprise – « tomber amoureux » (faussement attribué à Marivaux) ou « coup de sympathie » (Crébillon) – et les gradations entraînent-elles des réflexions différentes sur le sentiment de la part des narrateurs ?

Amour, trouble et désirs :

·      Qui tombe amoureux ? De jeunes personnages, des fées ? Qui est digne d’être aimé ?

·      En quoi les contes de fées contribuent-t-ils aux discussions contemporaines sur la passion, le désir, l’amour, la sympathie, le goût ? Participent-ils d’un effort de théorisation et/ou de classification des sentiments ? Le cœur et le corps ?

·      Peut-on en extraire une éthique à l’usage des jeunes filles et/ou des jeunes gens ?

·      Comment expliquer cette forme de lacune dans la description de la naissance du sentiment, quelques mots suffisant à dire l’attraction dès le premier regard ?

·      Quelle est la place des amours homosexuelles ? le rôle du travestissement ?

·      Dans quelle mesure la féérie permet-elle aux conteurs et aux conteuses d’approfondir leur étude de l’amour et/ou du désir ?

Perspectives socio-culturelles et histoire littéraire :

·      La naissance de l’amour, l’éveil du désir sont-ils traités de la même manière dans la longue durée ? évoluent-ils suivant le genre des conteurs ou des conteuses ? suivant l’ambition du conte (pédagogique ou seulement ludique) ?

·      Ces contes remettent-ils en question certaines valeurs sociales, telles que la chasteté, la fidélité, le mariage, la supériorité supposée et l’hégémonie de la noblesse ? 

Approches :

Les contributions pourront être transversales ou monographiques. Bien que centré sur un corpus français, l’appel encourage les perspectives comparatives : étude des sources d’inspiration des contes de fées (de la fable antique aux lais médiévaux, du Decamerone aux Mille et une nuits en passant par le Conto de li cunti), ainsi que de leurs réincarnations modernes (recueils de Grimm et Andersen, adaptations de Cocteau, Demy, Carter ou même Disney). Nous attendons également des propositions mettant en dialogue le conte de fées avec d’autres formes contemporaines non merveilleuses qui traitent de l’amour et du désir (romans pastoraux, tragédies raciniennes, contes moraux ou philosophiques, essais moralistes, romans sensibles ou libertins).

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Modalités de soumission :

Les propositions (300 mots maximum), accompagnées d’une liste de 5 mots-clefs ainsi que d’une courte notice bio-bibliographique à insérer en fin de document, sont à envoyer avant le 9 février 2026 à :

·  Marine Ganofsky (mg216@st-andrews.ac.uk)

·  Élodie Ripoll (ripoll@uni-trier.de)

Les auteur·rice·s seront informé·e·s des décisions du comité avant fin février 2026, et les articles retenus (40 000 signes maximum) devront être remis au plus tard le 1er septembre 2026.

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Notes :

[i] Nadine Jasmin, « “Amour, amour, ne nous abandonne point” : la représentation de l’amour dans les contes de fées féminins du Grand Siècle », dans Tricentenaire Charles Perrault, les grands contes du XVlIe siècle et leur fortune littéraire, dir. Jean Perrot, Paris, In Press, 1998, p. 213-234 (p. 213).
[ii] Sur les fins des contes de fées, plus complexes qu’il n’y paraît, voir Fééries, n° 21 (Conclure : les fins des contes, dir. Anne E. Duggan et Cyrille François), 2025, et notamment l’article de Charlotte Trinquet du Lys (« Malheureux pour toujours ? Les fins hétérodoxes des contes de fées littéraires français de l’Ancien Régime »).
[iii] Jasmin, « “Amour, amour, ne nous abandonne point” », art. cité, p. 217.
[iv] Nathalie Grande, « Introduction » à Sexe, genre et contes de fées, Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint-Étienne, 2024, p. 16.
[v] Emmanuelle Sempère, « Introduction » à Fééries, n° 20 (À la croisée des genres (II) : intergénéricité du merveilleux aux XVIe‑XVIIIe siècles), 2024. DOI : https://doi.org/10.4000/11qax
[vi] Tony Gheeraert, « Les contes de fées littéraires classiques, une “culture du viol” ? (3) Mélusine, icône queer et pop du Grand Siècle », Le siècle des merveilles : Mme d’Aulnoy et Perrault, 23 mai 2023. DOI : https://doi.org/10.58079/rdus 
[vii] Sur le traitement de la sensorialité et des émotions qui touchent non seulement l’âme mais aussi le corps des personnages dans les contes, voir Fééries, n° 15, (L’Univers sensible des contes, dir. Christelle Bahier-Porte et Emmanuelle Sempère), 2018.
[viii] Jean Rousset, Leurs yeux se rencontrèrent. La scène de première vue dans le roman, Paris, José Corti, 1981, p. 10.
[ix] Ibid., p. 7.
[x] Nous retiendrons ici l’appellation « contes de fées » que Mademoiselle de Murat avait elle-même donnée à ses récits lors de la publication de ses Contes de fées en 1697. Il s’agit donc de textes dans lesquels l’existence de la féérie n’est pas remise en question, contrairement aux contes merveilleux ou fantastiques qui, à l’instar du Sylphe (1730) de Crébillon ou du Diable amoureux (1772) de Cazotte, nous font osciller entre une interprétation naturelle (imaginaire) et une interprétation surnaturelle (réelle) des événements.
[xi] Hormis Nadine Jasmin, art. cité, et Naissance du conte féminin. Mots et merveilles : Les Contes de fées de Madame d’Aulnoy (1690-1698), Paris, Honoré Champion, 2021, p. 293-345 ; voir aussi Bronwyin Reddan, Love, Power and Gender in Seventeenth-Century French Fairy Tales, Lincoln, University of Nebraska Press, 2020.
[xii] Philip Stewart, L’Invention du sentiment : Roman et économie affective au XVIIIe siècle, Oxford, Voltaire Foundation, 2010.
[xiii] Voir l’introduction à Contes et Nouveau Recueil de contes de fées, éd. Anne Defrance et Aurélia Gaillard, Paris, Honoré Champion, 2 vol., 2018.

 

Références citées :

Bahier-Porte, Christelle et Emmanuelle Sempère (dir.), Fééries, n° 15 (L’Univers sensible des contes), 2018. Disponible en ligne sur < https://doi.org/10.4000/feeries.1265>.

Barchilon, Jacques, Le Conte merveilleux français de 1690 à 1790 : cent ans de féerie et de poésie ignorées de l’histoire littéraire, Paris, Honoré Champion, 1975.

Barthes, Roland, Fragments d’un discours amoureux, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Tel Quel », 1977.

Bettelheim, Bruno, Psychanalyse des contes de fées [1976], traduit de l’anglais par Théo Carlier, Paris, Robert Laffont, 1976.

Carter, Angela, La Compagnie des loups, et autres nouvelles [1979], traduit de l’anglais par Jacqueline Huet, Paris, Éditions du Seuil, 1985 (titre original : The Bloody Chamber and Other Stories).

Comte-Sponville, André, Le Sexe ni la mort. Trois essais sur l’amour et la sexualité, Paris, Albin Michel, 2012.

Defrance, Anne, Les contes de fées et les nouvelles de Madame d’Aulnoy (1690-1698) : L’imaginaire féminin à rebours de la tradition, Genève, Droz, coll. « Histoire des idées et critique littéraire », 1998.

Defrance, Anne et Aurélia Gaillard (éds.), Contes et Nouveau Recueil de contes de fées, Paris, Honoré Champion, Série « Bibliothèque des Génies et des Fées », t. 11, 2 vol., coll. « Sources classiques », 2018.

Duggan, Anne E. et Cyrille François (dir.), Fééries, n° 21 (Conclure : les fins des contes), 2025. Disponible en ligne sur .

Gallouët, Catherine, « Le coup de foudre, ou les avatars de la différence sexuelle dans le roman du XVIIIe siècle », dans S. van Dijk et M. van Strien-Chardonneau (dir.), Féminités et masculinités : la question du ‘gender’ dans le texte narratif avant 1800, Actes du XIVe colloque de la Sator, 22-24 juin 2000, Louvain, Peeters, 2002, p. 319-334.

Gheeraert, Tony, « Les contes de fées littéraires classiques, une “culture du viol” ? (3) Mélusine, icône queer et pop du grand siècle », Le siècle des merveilles : Mme d’Aulnoy et Perrault, 23 mai 2023. DOI : https://doi.org/10.58079/rdus 

Grande, Nathalie (éd.), Sexe, genre et contes de fées, Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint-Étienne, 2024.

Jasmin, Nadine, Naissance du conte féminin. Mots et merveilles : Les Contes de fées de Madame d’Aulnoy (1690-1698), Paris, Honoré Champion, 2021.

Jasmin, Nadine, « “Amour, amour, ne nous abandonne point” : la représentation de l’amour dans les contes de fées féminins du Grand Siècle », dans Tricentenaire Charles Perrault, les grands contes du XVlIe siècle et leur fortune littéraire, Paris, In Press, 1998, p. 213-234.

Raynard, Sophie, La Seconde préciosité. Floraison des conteuses de 1690 à 1756, dir. Jean Perrot, Tübingen, Gunter Narr Verlag, 2002.

Reddan, Bronwyin, Love, Power and Gender in 17th-Century French Fairy Tales, Lincoln, University of Nebraska Press, 2020.

Ripoll, Élodie et Catherine Gallouët (dir.), Tomber en amour. Enquêtes sur la naissance du sentiment au XVIIIe siècle, Paris, Classiques Garnier, 2025.

Robert, Raymonde, Le Conte de fées littéraire en France de la fin du XVIIe à la fin XVIIIe siècle [1967], Paris, Honoré Champion, 2002.

Rousset, Jean, Leurs yeux se rencontrèrent. La scène de première vue dans le roman [1981], Paris, José Corti, 1989.

Sempère, Emmanuelle (dir.), Fééries, n° 20 (À la croisée des genres (II) : intergénéricité du merveilleux aux XVIe‑XVIIIe siècles), 2024. Disponible en ligne sur .

Stewart, Philip, L’Invention du sentiment : roman et économie affective au XVIIIe siècle, Oxford, Voltaire Foundation, 2010.

Trinquet du Lys, Charlotte, « Malheureux pour toujours ? Les fins hétérodoxes des contes de fées littéraires français de l’Ancien Régime », Fééries, n° 21 (Conclure : les fins des contes, dir. Anne E. Duggan et Cyrille François), 2025. Disponible en ligne sur .