
Après un essai sur les écrivains bibliophiles du XIXe siècle, L’Amour des livres la plume à la main (P.U. Rennes), dont Christophe Cosker a rendu compte pour Acta fabula sous le titre "Les amoureux du livre au XIXe siècle", Marine Le Bail qui anime aujourd'hui le projet de recherche transdisciplinaire «Biblioclasmes» qui s’intéresse aux destructions de livres à travers les âges, fait paraître Bibliocrimes dans "Nouvelle collection Langages" des éditions La Baconnière. Si les bibliothèques, librairies ou cabinets de livres précieux constituent à première vue des lieux de savoir sanctuarisés, étrangers à la violence, de nombreux textes de littérature policière font au contraire le choix d’en exploiter le potentiel mortifère et menaçant. Du fameux livre empoisonné du Nom de la rose au faux livre vengeur de Tiré à part, du Livre des Neuf Portes imaginé par Arturo Pérez-Reverte au Songe de Poliphile dans La Règle de Quatre, les récits de "bibliocrimes" regorgent d’ouvrages pour lesquels et par lesquels on tue.