Texte présenté par Catherine König-Pralong
Traduction inédite de Jacques Dalarun
Publié en 1973, traduit dans plus de dix langues et discuté de l’Amérique latine à la Chine, Métahistoire, le premier grand essai d’Hayden White, est aujourd’hui considéré comme l’un des jalons de l’aventure postmoderne, en particulier de son tournant linguistique.
Dans cette vaste enquête historiographique qui porte sur des auteurs comme Hegel, Marx, Nietzsche ou Michelet, Hayden White analyse les modalités d’écriture de l’histoire et de la philosophie de l’histoire au XIXe siècle, en mettant au jour leurs structures poétiques et linguistiques. Sa thèse : quel que soit l’effort fourni par l’historien pour refléter « objectivement » les événements, les faits historiques sont linguistiquement construits. Leur mise en intrigue procède toujours de choix orientés ; la transparence n’existe pas.
Depuis sa sortie, l’ouvrage a été âprement discuté à travers le monde. Cette traduction inédite, précédée d’une présentation qui retrace l’histoire de la réception du texte, donne enfin accès à une œuvre longtemps considérée comme « hérétique » en France.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"L’Histoire impossible", par Richard Figuier (en ligne le 24 octobre 2025)
Plus d’un demi-siècle après sa parution, voici l’édition française d’un livre qui a fait couler beaucoup d’encre. Peut-il faire encore l’objet d’une lecture renouvelée ? Certainement, si l’on détache un peu son attention de la poétique pour se concentrer sur le mouvement général de pensée qu’analyse Hayden White (1928-2018) de la révolution française à la fin de la Grande Guerre.