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Perec et la traduction (Cahiers Georges Perec)

Perec et la traduction (Cahiers Georges Perec)

Appel à contributions - Cahiers Georges Perec n° 16

« Perec et la traduction »

dirigé par Éric Beaumatin, Camille Bloomfield, Vinícius Carneiro

La traduction comme thème

La traduction a toujours été un élément fécond, diversifié et parfois controversé des études perecquiennes. Ce n’est pourtant pas, a priori, le premier aspect qui vient à l’esprit lorsque l’on pense à l’œuvre de Perec, les figures de traductrices et traducteurs ou la pratique de la traduction n’y étant pas toujours mentionnés. La première fois que la traduction apparaît explicitement est dans L’Attentat à Sarajevo, publié à titre posthume en 2016. Cependant, c’est en 1969, avec La Disparition, que la traduction comme thème commence à jouer un rôle plus significatif. Elle réapparaît en 1973 dans La Boutique obscure et en 1978, bien sûr, dans La Vie mode d’emploi où l’activité de traduction, ainsi que des figures de traducteurs sont explorées plus en profondeur. Après ces œuvres, le sujet ne refait surface que dans un autre texte posthume, 53 jours.

Cette irruption thématique de la traduction dans l’œuvre de Perec est sans doute liée à ses expériences personnelles en tant que traducteur, peut-être aussi à la présence importante de traducteurs à l’Oulipo et dans son entourage intellectuel et amical. Perec a été un traducteur littéraire, comme on le sait, mais d’un seul auteur, Harry Mathews, pour Les Verts Champs de moutarde de l’Afghanistan en 1975 et Le Naufrage du stade Odradek en 1981. À cet égard, la première moitié des années 1970 semble constituer un tournant : outre les références à la traduction dans son œuvre et les premières versions de Mathews, ses expériences oulipiennes sont publiées dans le dossier « Transformer, traduire » du numéro 14 du Cahier Change en 1973. C’est la première fois que Perec présente au grand public ses « Micro-Traductions », qui réapparaissent dans l’Atlas de la littérature potentielle (section III, 1,1), publié en 1988. Ici, il s’agit avant tout, comme l’écrit Bernard Magné, de « traduire des textes à l’intérieur d’une même langue[1] ». Cette vision large de la traduction comme variation et même pratique de création littéraire a pris la forme d’un ouvrage collectif dans 35 variations sur un thème de Marcel Proust, publié en 2000[2], mais elle est déjà présente depuis 1969, dans ce qui est désigné comme des « traductions lipogrammatiques » de Mallarmé, Rimbaud et Victor Hugo, entre autres, qu’on trouve dans La Disparition (certaines sont d'ailleurs republiées en 1973 dans le contexte oulipien de La Littérature potentielle).

Traduction et adaptation

De la traduction classique à la traduction comme pratique d'écriture créative, la notion peut s’élargir à celle d’adaptation, au sens de traduction d’un medium à l’autre, ou d’un système sémiotique à un autre, si l’on adopte la définition que donne Roman Jakobson de la « traduction intersémiotique » : « une interprétation de signes verbaux au moyen de signes provenant de systèmes de signes non verbaux[3] ». Dans A Theory of Adaptation, Linda Hutcheon évoque les adaptations en des termes similaires à ceux de Jakobson : « Dans de nombreux cas, parce que les adaptations sont destinées à un support différent, elles sont des re-médiations, c’est-à-dire des traductions spécifiques sous la forme de transpositions intersémiotiques d’un système de signes (par exemple, les mots) à un autre (par exemple, les images). Il s’agit d’une traduction, mais dans un sens très spécifique : en tant que transmutation ou transcodage, c’est-à-dire en tant que recodage nécessaire dans un nouvel ensemble de conventions et de signes[4] ». 

À l’aune de ces approches, on peut donc considérer les adaptations au cinéma et au théâtre, par exemple, des œuvres de Perec, et ainsi ajouter à la liste de ses traductions les adaptations d’Un homme qui dort, sorti en 1974, réalisé par Bernard Queysanne, mais dont le scénario a été adapté (ou traduit ?) par Perec, et le projet par le même Queysanne d’adapter La Disparition au cinéma sous le titre Signe particulier : néant, dans lequel l’écrivain avait choisi d’éliminer toute apparition des visages. Selon Perec, l’idée de ce film « ne devait pas être une adaptation [de La Disparition], mais son équivalent cinématographique », car la suppression de la lettre la plus fréquente en français dans un texte correspondrait à la suppression des visages au cinéma.

Querelles et controverses : traduction et passions

La relation entre La Disparition et la traduction va toutefois bien au-delà des exercices lipogrammatiques oulipiens ou de l’adaptation dans un autre art. C’est une question aussi épineuse que passionnante, au moins depuis le refus de l’éditeur américain The Harvill Press de publier la version de John Lee, jugée « non plausible » – et la publication consécutive de la version de Gilbert Adair en 1994, sous le titre A Void. Cette querelle a donné lieu au numéro 12 de la revue Palimpsestes en 2000, une pierre de touche pour étudier l’œuvre lipogrammatique de 1969, avec la thèse de Marc Parayre et les travaux d’Hermes Salceda. L’héritage de ce débat autour de A Void a suscité, au cours des décennies suivantes, un nombre considérable de discussions sur ce qui devrait être supprimé dans les traductions de ce roman et sur la manière de le faire. La voyelle « e », forcément, comme l’a soutenu John Lee ? Ou la lettre la plus utilisée dans la langue cible, comme l’a proposé Marc Parayre ? Plus d’une lettre, comme en russe ? Ou en intégrant au lipogramme également la suppression de phonèmes, comme en japonais ? Ou pas de lettres du tout, comme en turc ? Ou faire appel à l’intraduisible pour nier la possibilité de la tâche, comme beaucoup le font – alors que son auteur lui-même n’a pas nié la possibilité d’une traduction cinématographique de l’œuvre ? Les études sur la façon de traduire les textes de Perec sont indéniablement marquées par les critiques et la pratique de la traduction de John Lee. Quelle part retrouve-t-on de son héritage dans les versions ultérieures de La Disparition dans d’autres langues ? Quelle est la généalogie théorique de la théorie de la traduction de Lee ? Quelles sont les approches possibles entre la conception de la traduction de Perec et celle de Lee ou pour le dire autrement, quelle serait la contribution de Lee aux études perecquiennes dans leur ensemble ?

Une autre controverse liée à la traduction de l’œuvre de Perec est celle de la version en anglais de La Vie mode d’emploi, dont la pierre de touche est l’article de Bernard Magné « De l’exhibitionnisme dans la traduction. À propos d’une traduction anglaise de La vie mode d’emploi de Geoges Perec[5] », dans lequel la traduction de David Bellos est accusée de dire plus que nécessaire, parce qu’elle dit plus que l’original. Outre la querelle entre deux grands noms de la critique perecquienne, l’article présente la conception par Magné de la tâche du traducteur de Perec, les stratégies « correctes » à suivre et, par conséquent, l’affirmation que les œuvres sous contraintes sont traduisibles. Cependant, les contraintes présentes dans l’œuvre de Perec ne se limitent pas au lipogramme ou à la structure complexe de La Vie mode d’emploi. Elles incluent également des jeux intertextuels sophistiqués, des ambiguïtés lexicales intentionnelles et des constructions syntaxiques inhabituelles, qui rendent la traduction particulièrement ardue. Ces difficultés s’étendent à d’autres textes, comme W ou le souvenir d'enfance, où le mélange subtil entre fiction et autobiographie pose des défis uniques à la traduction, ou encore les hétérogrammes, ces poèmes écrits avec des lettres distinctes et non répétées issues d’un corpus restreint. Chaque type de contrainte oblige le traducteur à relever des défis spécifiques, remettant chaque fois en question les méthodes traditionnelles de traduction. Et si ce n’était pas vrai, alors comment expliquer que parmi ses œuvres, celles qui sont réputées les plus difficiles à traduire, comme La Vie mode d’emploi, voire intraduisibles, comme La Disparition, soient en fait celles qui sont les plus traduites dans d’autres langues ? La Disparition a fait l’objet de quinze traductions publiées. De plus, la traduction de ce roman lipogrammatique est toujours, ou presque, synonyme de prix de traduction. En témoignent le Scott Moncrieff Prize remporté par Gilbert Adair en 1995, le Premio Monselice en 1995 pour la traduction italienne de Piero Falchetta, le Premio Stendhal de traducción remporté par le collectif espagnol en 1998, et le T. Boy-Šeleński Translation Prize pour la version polonaise de René Koelblen et Stanisław Waszak. Sans oublier le cas d’Eugen Helmlé, le premier et mythique traducteur de Perec (et ami), premier traducteur aussi de La Disparition, qui, s’il n’a pas gagné un prix pour ce travail, a toutefois donné son nom à un prix de traduction, l’Eugen-Helmlé-Übersetzerpreis, grâce à ses « traductions légendaires, notamment celles de Georges Perec, membre de l’Oulipo », dont le roman « Anton Voyl’s Fortgang a dû – en raison de la contrainte imposée – être traduit sans la voyelle "e" dans la version allemande[6] ». La traduction des contraintes est donc systématiquement perçue dans le champ littéraire comme un exploit. Elle attribue d’emblée au traducteur un prestige auquel Perec lui-même n’a pas toujours eu droit lorsqu’il a écrit ces textes pourtant réputés « intraduisibles ».

Sur ces bases, nous invitons les chercheuses et chercheurs du monde entier, mais aussi les écrivain·es et les artistes à soumettre des propositions de travaux autour de Perec et la traduction. Quelques axes d’étude sont proposés ci-dessous, de façon non exclusive :

Perec traducteur de Mathews
Comment les traductions de textes de Mathews par Perec et ses choix de traduction dialoguent-ils avec son œuvre ? Dans quelle mesure l’élucident-ils ? Ou dans quelle mesure ces traductions construisent-elles ou solidifient-elles le pont intertextuel entre les deux auteurs ? Peut-on décrire une pratique de la traduction à travers les traductions de Perec ? Quels en sont ses développements et ses modalités ? Par ailleurs, dans quelle mesure ces traductions pourraient-elles être lues comme une forme de mise en contact érotique où le traducteur est un lecteur qui se réjouit du plaisir de lire, comme le dirait Roland Barthes, en savourant la matérialité des mots ? En ce sens, il est intéressant de se référer aux œuvres d’Isabelle Parnot, d’Alison James et d’Éric Beaumatin...

Circulation, appui à la traduction, retraduction

Il existe d’autres pierres de touche pour celles et ceux qui s’intéressent à la relation entre Perec et la traduction, et qui circulent entre les mains des spécialistes depuis trois décennies. Voir la thèse de doctorat de Marc Parayre Lire La Disparition, de 1992 ; Le Cahier des charges de La Vie mode d’emploi, de 1993 ou encore, pourquoi pas, les Entretiens et conférences recueillis par Mireille Ribière et Dominique Bertelli et publiés en 2003. Ainsi les archives de Eugen Helmlé, précieuses sources de première main sur Perec, ont généreusement circulé dès la mort de l’auteur, grâce à l’ouverture remarquable de Helmlé lui-même. Ces archives ont joué un rôle déterminant dans la réalisation des premières traductions de La Vie mode d’emploi et de La Disparition faisant de Helmlé, d’un même geste, une sorte de parangon du traducteur perecquien. Une telle disponibilité des documents a considérablement influencé les premières étapes de la diffusion internationale des œuvres. En ce sens, des études qui évoquent ce rapport entre bibliographie exégétique et pratique de la traduction ou qui étudient l’apport des anciennes traductions d’une œuvre de Perec dans une langue et l’émergence d’une nouvelle traduction de la même œuvre seraient appréciées. En outre, les réflexions sur les retraductions de l’œuvre de Perec sont encouragées.

Traduction créative : la traduction comme contrainte d’écriture, traduction entre les arts

Des études linguistiques et sociologiques sur la traduction des textes de Perec vers des langues étrangères seront bien sûr les bienvenues, mais sachant que Perec lui-même était ouvert à la traduction de ses œuvres vers d’autres médias, les études sur des traductions créatives interlangues et intersémiotiques de l’œuvre de Perec nous semblent tout aussi importantes. Dans l’Oulipo, le processus d’incorporation de la tradition se fait notamment par la traduction et la citation, Perec parle même d’une « littérature de la citation[7] ». En ce qui concerne les traductions oulipiennes, assez souvent la transposition ne s’opère pas vers une autre langue, mais vers un univers où la contrainte est différente de celle du texte original. En ce sens, sont bienvenues des études sur les pratiques de traduction au sens large, mais aussi des approches créatives de la traduction à partir de Perec, telles que ses « Micro-Traductions ». Une bibliographie de départ conseillée est formée par les Cahiers Perec numéro 9 – Le Cinématographe, les Cahiers Perec numéro 10 – Perec et l’art contemporain ; Formules numéro 2 – Traduire la contrainte, de 1998, et Translating constrained literature (Modern Language Notes). Par ailleurs, en s’appuyant notamment sur des études telles que « Perlaine et Verec : à propos des Micro-Traductions de Georges Perec », nous encourageons aussi les travaux qui pensent la traduction comme une véritable contrainte d’écriture chez Perec. Enfin, nous serons heureux de recevoir des propositions, présentations de projets artistiques ou travaux artistiques plus aboutis, dans lesquels Perec et la traduction se conjuguent au service de la création artistique, comme en témoignent des travaux tels que celui du groupe Perecofil ; « l’e-disparition » de Jérémie Bennequin, qui propose une réécriture de La Disparition dans laquelle chaque mot contient un « e », puisque, selon ses mots, « traduire c’est effacer[8] » ; ou les œuvres de littérature de jeunesse espagnoles inspirées par la publication de El Secuestro en 1997 et la récente version de l’Ulysse de James Joyce sans la lettre « a » en espagnol, Odiseo, de 2022, faite par Marcelo Zabaloy. Les artistes sont donc vivement invités à participer à ce volume, qui s’inscrit également dans une perspective de recherche-création.

Témoignages de traduction

Nous accepterons les interventions de traductrices et traducteurs qui racontent ou décrivent comment ils ont traduit un texte de Perec. Cependant, nous ne souhaitons pas recevoir seulement des descriptions des exploits de traduction d’œuvres dans lesquelles la contrainte textuelle est évidente ou explicite. C’est pourquoi nous incitons les traductrices et traducteurs de Perec d’œuvres telles que Les Choses, Un homme qui dort, W et Je me souviens à parler de leurs expériences. En d’autres termes, l’idée est d’encourager les textes relatifs à des traductions sans contraintes dures, d’en savoir un peu plus sur les dilemmes de ces traductions et de penser la façon dont ces traductions ou ses dilemmes éclairent l’œuvre de Perec. Lorsqu’on prend conscience de la densité textuelle exceptionnelle – au sens notamment défini par les travaux de Bernard Magné ou d’autres – de textes tels que Les Choses ou W, il y a de quoi décourager quiconque de traduire ces œuvres avec finesse. Par exemple, W, sous ses apparences dépouillées et « sans contraintes », peut s’avérer plus difficile à traduire que La Vie mode d’emploi, rappelant les défis posés par un auteur comme Michel Leiris et la complexité des structures textuelles de l’œuvre de Perec. 

Il serait intéressant d’élargir la réflexion aux différences entre Perec et d’autres auteurs, qu’il s’agisse d’auteurs pour lesquels les contraintes sont reconnues (par exemple, les Sonnets de Shakespeare, qui bénéficient d’une riche tradition traductologique) ou d’auteurs moins exigeants textuellement. De plus, certaines traductions de Perec, telles que La Vie mode d’emploi, semblent refuser de considérer les contraintes intrinsèques à l’œuvre. C’est le cas, par exemple, de la traduction italienne (aveugle sur ces aspects), de la traduction espagnole (malgré un dossier initialement proposé au traducteur), ou encore de la traduction bulgare (qui les ignore complètement). Nous encourageons donc les études, rapports, commentaires et témoignages sur les expériences de traduction de Perec qui ne sont pas nécessairement liés à des textes sous contraintes. 

Le volume se veut une approche très ouverte, foisonnante, se situant au carrefour de la recherche et de la création, des rapports entre Georges Perec et la traduction. Les formes des propositions, notamment pour ce qui concerne les contributions d'ordre artistique, sont donc très ouvertes.

Dates :

Réception des propositions : avant le 1er octobre 2025

Réception des textes : janvier 2026

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

Nb: une bibliographie plus exhaustive a été réalisée pour ce volume et sera mise en ligne sur le site de l'Association Georges Perec ainsi qu'envoyée aux contributeur·ices du numéro.

Baetens Jan et Schiavetta Bernardo (dir.) : Traduire la contrainte, Formules n°2, 1998. Disponible à l’adresse http://www.formules.net/revue/02/index.htm.

Beaumatin, Eric : « Le traducteur et l’écrivain : interprétations, récupérations et cohérences textuelles dans la version française de Harry Mathews, Le Naufrage du stade Odradek », Colloque de Montréal, textes réunis et présentés par Jean-François Chassay, Cahiers Georges Perec n°8, Le Castor Astral, 2007.

Bellos, David : « Georges Perec et la traduction », in (Coll.) Traduire l’Europe. Paris, Payot, 212-218.

Bellos, David : « Custom Cuts. Making Forms Fit », chap. 12 de Is That a Fish in Your Ear?, London, Penguin, 2011, 133-148 ; rééd. London, Faber & Faber, 2011, 131-145.

Bennett, Guy, et Maxwell, Andrew : « Fruits difficiles et paraphrase : Guy Bennett s’entretient avec Andrew Maxwell de traduction et de contrainte », Double Change, 2009, n°2. Disponible à l’adresse http://www.doublechange.com/issue2/bennettfr.htm.

Bloomfield, Camille : « Traduire La Disparition de Georges Perec », table ronde animée par Camille Bloomfield avec la participation de John Lee, Vanda Miksic, Valéry Kislov, Marc Parayre, Shuichiro Shiotsuka. Vingt-Huitièmes Assises de la traduction littéraire (Arles 2011) - Traductions extra-ordinaires, Actes Sud, 2012, 129-156.

Bloomfield, Camille et Schilling, Derek : « Translating Constrained Literature », Modern Language Notes (French Issue), The Johns Hopkins University Press, vol. 131 n°4, septembre 2016, 162 

Clarke, Chris : « The Impact of Constraint Visibility on the Translation of Constraint-based Writing », MLN 11, 877-891.

Compère, Daniel, « Biographie : ré-énonciation, traduction, trahison (pistes de recherches). », Cahiers Georges Perec n° 7, « Antibiotiques », 2003, Le Castor Astral.

Decoppet Valentin : « Perecallement. Traduire Die Maschine en français. », Cahiers Georges Perec n°4, « Sonographies perecquiennes », 127-144.

Decoppet, Valentin : « La Disparition de Georges Perec : un original traduit ? », Cahiers Tocqueville des Jeunes Chercheurs (juillet 2021), vol. 3 n°1, 123-150.

Galvin, Rachel : « Form Has Its Reasons: Translation and Copia », MLN, Vol. 132, n°4, 2016,  846-863.

Greaves, Sara : « De La Disparition de Georges Perec à Vanish’d de John Lee : la traduction traduite », Palimpsestes, n° 9, 1995, 105-115.

Greaves, Sara : « Une traduction non plausible ? La Disparition de Georges Perec traduit par John Lee », Palimpsestes, n°12, 2000, 103-116.

Hanse, Pascal : « Trois fois Perec ». FrancoFinn 34 (Helsinki, 2006) (AGP Phot 1301 bis[9])

Helmle, Eugen : « Traduire La Vie mode d’emploi ». Littératures 7 (Toulouse, 1983) 99-103

James, Alison : « Interlingual Oulipo », MLN, 864-876.

James, Alison : « The maltese or the mustard fields: Oulipian translation », SubStance n°115, Vol. 37, no. 1, 2008,  134-147.

Lee, John : « Une stratégie traductive pour La Disparition ». Palimpsestes 12 (2000), 117-126.

Magné, Bernard : « De l’exhibitionnisme dans la traduction. À propos d’une traduction anglaise de La Vie mode d’emploi de Georges Perec ». Meta, 38, 3 (1993), 397-402.

Magné, Bernard : « Perlaine et Verec : à propos des Micro-Traductions de Georges Perec », Semen, 12, Répétition, altération, reformulation dans les textes et discours, 2000. Disponible à l’adresse : http://semen.revues.org/document1909.html

Mathews, Harry : « Oulipo et traduction : le cas du maltais persévérant », in Un art simple et tout d’exécution, avec J. Roubaud, M. Bénabou et J. Jouet, Circé, 2001,  95-117. 

Mathews, Harry, « Translation and the Oulipo: The Case of the Persevering Maltese », in Brick, A Literary Journal n°57, 1997, repris dans The Case of the Persevering Maltese, Collected Essays, Normal, Dalkey Archive Press, 2003, 67-82. 

Miksic, Vanda : « Le Compendium mode d’emploi : quelques réflexions sur la traduction croate de la prouesse littéraire perecquienne », Entre jeu et contraintes: expériences et pratiques oulipiennes.  Zadar : Zagreb: Sveučilište u Zadru ; Meandar Media, 2016, 195-211.

Miksic, Vanda : « Traduire Georges Perec en français ? », in Geneviève Henrot-Sostero, Archéologie(s) de la traduction. Paris, Classiques Garnier, 2020, 175-193.

Miksic, Vanda et Livakovic, Morena : « Voyl, voile, voyelle ou comment traduire le vide. Stratégie(s), pertes et compensations dans la traduction de La Disparition par Georges Perec en croate », Francontraste 2. La Francophonie, vecteur du transculturel. Mons: Colorado Independent Publishers Association (CIPA), 2011.  245-254.

Parayre, Marc : « Lire La Disparition », thèse de Doctorat, Littératures. Université de Toulouse Le Mirail, 1992. URL : https://hal.science/tel-03139010v3.

Parnot, Isabelle : « Perec traducteur de Mathews : entre sautes d'humour et surenchère pornographique ». 2000 ans de rire – Permanence et modernité, Actes du colloque International de Besançon, Besançon, Presses Universitaires Franc-Comtoises, 2002, 229-238.

Parnot, Isabelle : « Procès en règle d'un traduit de justice : Georges Perec, traducteur de Harry Mathews, ou la traduction comme hygiène oulipienne ». Pierre Nobel (éd.) Textes et cultures - réception, modèles, interférences, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2004, 207-218.

Ribière, Mireille : « La Disparition / A Void, deux temps, deux histoires », in Georges Perec et l’histoire, Actes du colloque international Université de Copenhague du 30 avril au 1er mai 1998, Études Romanes, n° 46, 2000.

Ribière, Mireille : « La Disparition et sa traduction par Gilbert Adair : deux textes, une même histoire ? » ? Palimpsestes, 12 (2000), 127-135

Salceda, Hermes : « Transposer la variation du Petit Vélo en espagnol ». Véronique Montémont et Christelle Reggiani (dirs.) Georges Perec artisan de la langue, sous la direction de Véronique Montémont et Christelle Reggiani. Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2012, 77-87

Shiotsuka, Suichiro [en japonais : « Quel genre de tentative est-ce de traduire La Disparition ? La folie qu’on entrevoit à travers les traductions anglaise et espagnole »] Suisei Tsushin, 6 (Tokyo 2006 (AGP Rev.).

Vega, Rexina : « O Secuestro de Georges Perec, unha proposta para os traductores galegos », Viceversa, Vigo, 1999.

Wasilewska, Anna : « Autobiografia pod rygorem », postface à la trad. pol. de UHQD. Cracovie : Wydamnictwo Lokator, 2001, 103-109 (AGP Œuvres).

Autres pistes :

Queysanne, Bernard : Georges Perec, lire et traduire (entretiens avec David Bellos et Eugen Helmlé). 33 min. Les Producteurs indépendants associés/ La Sept-Arte, 1999

Margarita Saad, plasticienne, a un projet qui porte en grande partie sur la traduction de textes oulipiens : https://translationtranscription.wordpress.com/

Voir aussi : entretiens avec Paul Fournel, Frédéric Forte, Marcel Bénabou sur sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCla0V7ufS0D3xmVnG8zbPVA


[1] Bernard Magné, « Perlaine et Verec : à propos des Micro-Traductions de Georges Perec », Semen [En ligne], 12, 2000. Disponible sur https://doi.org/10.4000/semen.1909.
[2] Collectif, 35 variations sur un thème de Marcel Proust, Castor Astral, 2005.
[3] « An interpretation of verbal signs by means of signs of nonverbal sign systems », Jakobson Roman, [1959] 2000, « On Linguistic Aspects of Translation », in The Translation Studies Reader, dir. Lawrence Venuti, 113-18, Londres et New York, Routledge.
[4] « In many cases, because adaptations are to a different medium, they are re-mediations, that is, specifically translations in the form of intersemiotic transpositions from one sign system (for example, words) to another (for example, images). This is translation but in a very specific sense: as transmutation or transcoding, that is, as necessarily a recoding into a new set of conventions as well as signs ». Hutcheon Linda, [2006] 2013, A Theory of Adaptation, London and New York, Routledge.
[5] Bernard Magné, « De l’exhibitionnisme dans la traduction. À propos d’une traduction anglaise de La vie mode d’emploi de Geoges Perec », Meta, Volume 38, n° 3, septembre 1993, p. 397-402. Disponible sur https://doi.org/10.7202/003536ar.
[6] « bersetzungen sind legendär, vor allem die von Oulipo-Mitglied Georges Perec. Sein Roman "Anton Voyls Fortgang" musste - wegen des vorgegebenen "Formzwangs" - auch in der deutschen Fassung ohne den Vokal "e" auskommen ». Disponible sur https://www1.wdr.de/radio/wdr5/sendungen/zeitzeichen/uebersetzerpreis-100.html.
[7] Par exemple, Perec a affirmé  : «  […] on peut arriver à une espèce de littérature qu’on peut appeler expérimentale, qu’on peut appeler… citationnelle, par exemple, [… qui…] entretient des rapports avec le pop art […] où il n’est jamais question que de peindre quelque chose qui a déjà été peint, en le détournant de sa fonction ». Bertelli, Dominique ; Ribière, Mireille, Georges Perec : Entretiens et Conférences, volume I, 1965–1978, Paris, Joseph K., 2003, p. 86.
[8] Voir https://jeremiebennequin.com/e-parutions

[9] Les références comprenant la mention « AGP » renvoient aux cotes du fonds d’archives de l’Association Georges Perec situé à la Bibliothèque de l’Arsenal (BnF) à Paris.