
Furchtlos_mit der kleinen Stimme. Mises en scènes de la voix d’autrices germanophones de la Première modernité à nos jours (Paris)
Ce colloque vise à étudier, dans une perspective diachronique, les mises en scène de la voix d’autrices germanophones de la Première Modernité à nos jours. La notion de voix est ici entendue tant en un sens proprement matériel, regroupant ce qui relève des phénomènes acoustiques et de leur médiation, qu’en un sens métaphorique, englobant ce qui se rattache à la prise de parole et aux modalités de son élaboration, de son actualisation et de sa représentation, notamment dans l’espace textuel. Des paratextes légitimant de prendre la plume en tant que femme aux performances visuelles et acoustiques, en passant par la conquête du statut d’auteur par le recours à la traduction, les mises en scène des voix d’autrices mobilisent au fil des siècles une grande variété de supports. Elles apparaissent comme un espace d’observation privilégié des façons dont l’expression artistique et plus spécifiquement littéraire peut servir la construction de l’identité, personnelle d’abord, littéraire ensuite. La large perspective diachronique empruntée ici vise à permettre, par le dialogue entre différents siècles et contextes culturels, de mettre en évidence des phénomènes de continuité ou de rupture dans les modalités et stratégies employées par les autrices pour mettre en scène leur voix à travers les époques – au-delà de l’apparente fracture que représenterait le passage d’un régime seulement écrit à une production intermédiale. La production germanophone sera ici saisie dans sa diversité historique et dialectale, afin de demeurer également ouverts à une littérature en langue allemande élaborée hors des frontières traditionnelles de l’espace germanique.
« Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler ». L’injonction paulinienne de la première épître aux Corinthiens (14,34), souvent employée par les pasteurs pour encourager jeunes filles, femmes mariées et veuves au silence et à l’humble discrétion, est aussi lourde de conséquences dans les champs du savoir et de la littérature, tant elle semble exclure les femmes de toute forme de prise de parole publique. Dans la société encore largement façonnée par les impératifs religieux qu’est le Saint-Empire des XVIe et XVIIe siècles, aucune voix féminine n’aurait dû être perçue si cette injonction eût été un principe inaliénable : la voix des femmes, pourtant, se fit bien entendre, et laissa même des traces. Si elle reste très largement minoritaire, la part des publications de femmes autrices connaît en effet un lent accroissement en Europe durant la Première Modernité[1]. La thématique de la « mise en scène de la voix » des autrices germanophones, pour la première partie de notre parcours diachronique, doit ainsi procéder de cette réalité double, la persistance de l’interdit et l’augmentation de la production féminine, afin d’aborder en premier lieu les stratégies de légitimation de la prise de parole : si une femme est enjointe au discret silence, que peut justifier qu’elle prenne publiquement la plume et diffuse ouvertement sa voix ? Les ouvrages de dévotion, les différentes formes d’écriture de soi, l’écriture poétique ou encore les manuels d’instruction à destination des mères ou des jeunes filles, offrent autant de réponses à ce problème. Le dessein de certaines femmes germanophones de faire entendre leur voix dans leur langue propre n’est certes pas né au XVIe siècle, mais la Réforme protestante confère, sans remettre encore en question les rôles traditionnels attribués à la femme, une nouvelle intensité et de nouvelles justifications à la prise de parole des femmes, notamment des femmes laïques[2]. Outre l’apparition d’un nouveau statut féminin, celui de la femme de pasteur, le principe luthérien d’une égalité des croyants, universellement appelés au sacerdoce « qu’ils soient jeunes ou vieux, hommes ou femmes[3] », ainsi que le développement de courants spiritualistes exhortant à ne « pas éteindre l’esprit, ni mépriser les prophéties, ni chez les hommes ni chez les femmes[4] », contribuent jusqu’au piétisme au développement d’une littérature féminine en la légitimant. Parallèlement, enfin, l’usage accru des langues vernaculaires, favorisé par la Réforme, permet aux femmes, souvent privées de l’apprentissage du latin[5], un accès renouvelé à la lecture et à l’écriture. Plusieurs d’entre elles rejoignent même les sociétés littéraires qui se développent au XVIIe siècle, ce qui pose la question des réseaux et des dialogues entre voix féminines.
Si le XVIIIe siècle voit les droits de l’Homme - et non ceux de la femme - gagner du terrain, si le XIXe est le siècle des révolutions mais pas encore celui de la révolution féministe, et si cette seconde période de notre parcours est marquée par une séparation de plus en plus affirmée des sphères d’action masculine et féminine, confinant les femmes à l’espace domestique en même temps que s’impose le modèle de la famille nucléaire bourgeoise, ces deux siècles ne voient pas moins le nombre d’autrices s’accroître sensiblement. Susanne Kord estime ainsi leur nombre à environ 3940 pour la période 1700-1900[6], et Lesley Sharpe affirme que les Lumières « virent l’émergence décisive de la femme auteur et du lectorat féminin[7] », autrices et lectrices profitant elles aussi des progrès de l’alphabétisation et du développement du marché du livre, puis de la presse. Les « ruses » et stratégies mises en place par ces femmes de lettres pour faire entendre leur voix sont multiples : anonymat protecteur ou affirmation éclatante de leur identité, détour par la traduction pour se faire entendre entre les lignes de la parole d’autrui, postures de modestie dans le paratexte et (apparente ?) internalisation des rôles genrés pour faire accepter sa prise de parole (que celle-ci soit émancipatrice ou conservatrice dans son propos), exploitation des genres littéraires perçus comme « féminins » (roman, en particulier épistolaire, littérature pédagogique…) ou choix inverse de genres considérés comme relevant du domaine des hommes (traité, pamphlet, forme théâtrale…) par exemple. Cette seconde période nous invite à explorer ces mises en scènes stratégiques dans toute leur diversité, en nous demandant comment ces femmes de lettres ont pu faire entendre leur voix, dans un contexte que les aléas politiques rendaient plus ou moins favorable à leur cause – relative libéralité du début du XVIIIe siècle quand Gottsched appelle à mettre à profit les compétences intellectuelles des femmes pour rivaliser avec la France sur le plan culturel, avant que s’impose l’idée d’une complémentarité entre les sexes et que s’essentialisent leurs différences au cours de la seconde moitié du XVIIIe ; effervescence révolutionnaire vite éteinte autour de 1848. L’initiative d’une Louise Otto-Peters invitant les femmes du peuple à contribuer à son Frauen-Zeitung (1849-1852) pour faire entendre leurs revendications pose également la question de l’origine de la voix qui parvient à s’élever. Elle nous incite d’une part à prendre en compte le milieu social d’origine, le degré d’intégration dans les milieux intellectuels germanophones des autrices concernées, et d’autre part à nous interroger sur d’éventuels effets de polyphonie et de ventriloquie lorsque les différentes voix se croisent.
Autrices et femmes de lettres gagnent encore en visibilité et audibilité au siècle suivant – Jo Catling présente ainsi la période allant de 1890 à 1945 comme celle de l’arrivée à maturité (« coming of age ») de l’écriture féminine dans les territoires germanophones[8]. Pour autant, le contexte politique troublé du XXe siècle, entre guerres et restructurations (géo)politiques, confronte les autrices à de nouveaux défis pour faire entendre leur voix. Le passé colonial de l’Allemagne et l’intensification des phénomènes migratoires aux XXe et XXIe siècle reposent également la question de la langue d’expression choisie, en des termes un peu différents des périodes précédentes, l’allemand n’apparaissant plus alors comme une langue minorée par rapport au latin et au français, mais comme une langue potentiellement dominante par rapport à l’autre, ou aux autres langue(s) des autrices concernées. Mais si, jusqu’au tournant du XXe siècle, la question de la voix des autrices ne pouvait se poser que sur un plan métaphorique, le développement de techniques de conservation et de restitution du son dès la fin des années 1870 permet de tendre également l’oreille à leur voix physique et aux différentes manières dont celle-ci peut être mise en scène. Dans l’espace germanophone, c’est en 1901 que, pour la première fois, la voix d’une écrivaine, l’Autrichienne Marie von Ebner-Eschenbach, a pu être conservée sur phonographe. Les voix féminines sont pourtant bien rares par rapport à celles de leurs collègues masculins, que les premiers studios d’enregistrement semblent très tôt favoriser, et avec l'avènement de la radio qui se saisit de l’objet littéraire dès 1923 en proposant aux auditeurs lectures (Lesungen) et pièces radiophoniques (Hörspiele), cette tendance à l’exclusion des voix littéraires féminines se confirme. En effet, la technique du microphone sur laquelle repose la radiodiffusion, à l’origine conçue pour des tessitures vocales masculines, conférait aux voix de femmes une sonorité plus aigüe, pouvant être associée à un manque de confiance et d’autorité, une forme d'irrationalité, voire d’hystérie[9]. C’est notamment à l’aune de ce handicap technique que l’on peut interpréter le fait que, contrairement à leurs collègues masculins, les autrices allemandes ayant lu leurs textes à la radio entre 1924 et 1933 (Else Lasker-Schüler, Marieluise Fleißer, Anna Seghers…) n’ont manifestement pas été invitées à revenir enregistrer leurs textes en studio afin de produire des archives de leurs lectures radiophoniques. Au fur et à mesure des progrès techniques, la radio a pu devenir au contraire, pour certaines autrices, un véritable porte-voix, un outil essentiel au façonnement de leur parole publique. Le cas des lectures radiophoniques de l’écrivaine autrichienne Ingeborg Bachmann entre 1952 et 1973 est emblématique de la façon dont le médium radiophonique invite à la construction d’une persona, à l’élaboration d’une esthétique vocale paradoxalement susceptible de renforcer la visibilité de l’autrice réduite à une voix[10]. Parallèlement à cette parole radiophonique, par essence désincarnée, subsiste une image, d’abord uniquement photographique, puis également cinématographique : celle de l’autrice qui tente de se faire entendre auprès de ses pairs masculins, celle de l’écrivaine lisant ses œuvres en public ou prononçant un discours à l’occasion de la réception d’un prix littéraire… L’enregistrement de nombreux événements littéraires de ce type à partir des années 1970 a remis le corps de l’auteur (en l’occurrence, de l’autrice), sur le devant de la scène. Dans quelle mesure cette visibilité accordée à l’image de l’écrivaine va-t-elle de pair avec une plus grande attention portée à sa parole ?
Pourront faire l’objet de communications, pour le début de notre parcours chronologique notamment (liste non exhaustive) :
- les stratégies de légitimation de la prise de parole féminine, notamment dans les paratextes (avant-propos aux lecteurs, dédicaces…) ;
- le rapport à la langue (vernaculaire/latin, allemand/français) et rôle de la traduction dans l’affirmation de la voix propre ;
- la question des genres littéraires et des modes de pensée et d’écriture qui seraient plus aisément ou fréquemment investis par des femmes ainsi que la justification de tels choix ;
- la question de l’origine de la voix, donc du milieu social d’origine des autrices et de leur intégration dans des réseaux (littéraires et éditoriaux, confessionnels, politiques) ;
- la production particulière d’une femme et sa réception selon la problématique de la voix à conserver, diffuser ou au contraire à étouffer.
Pour la période XXe-XXIe siècles, les communicant.e.s pourront en outre se pencher sur :
- le rôle des nouveaux médias de diffusion dans la production et la réception de la parole féminine ;
- l’expression de voix féminines engagées, plus particulièrement l’expression de voix féministes dans le contexte ou le sillage du Neue Frauenbewegung des années 1960/1970 ;
- les relations intermédiales entre la littérature et d’autres arts de la parole ;
- les circulations de la parole féminine à l’échelle de l’espace germanophone et à l’échelle internationale, en prenant en compte le rôle médiateur de la traduction.
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Le colloque se tiendra les 21 et 22 mai 2026 à la Maison de la recherche de Sorbonne Université à Paris. Communications et débats pourront se tenir en français, allemand ou anglais. Les interventions lors des phases de débat pourront faire l’objet d’une traduction simultanée.
Les propositions de communication (une page maximum, avec bibliographie, langue de communication et notice bio-bibliographique) sont à envoyer au plus tard le 31 juillet 2025, à l’adresse suivante : furchtlosmitderkleinenstimme@gmail.com
Comité organisateur : Joseph Brichet, Lilas Imbaud, Claire Tambarin
Comité scientifique : Florence Baillet, Bernard Banoun, Sylvie Le Moël, Elisabeth Rothmund, Vera Viehöver
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Bibliographie indicative
Ouvrages généraux
BRINKER-GABLER, Gisela (dir.), Deutsche Literatur von Frauen, 2 vol., Munich, Beck, 1988.
CATLING, Jo (dir.), A History of Women’s Writing in Germany, Austria and Switzerland, Cambridge, Cambridge University Press, 2000.
GNÜG, Hiltrud, MÖHRMANN, Renate, Frauen - Literatur - Geschichte. Schreibende Frauen vom Mittelalter bis zur Gegenwart, Stuttgart, Metzler, 1999.
HENN, Marianne (dir.), Frauen: MitSprechen, MitSchreiben: Beiträge zur literatur- und sprachwissenschaftlichen Frauenforschung, Stuttgart, Heinz, 1997.
HEUSER, Magdalene (dir.), Autobiographien von Frauen: Beiträge zu ihrer Geschichte, Tübingen, De Gruyter, 1996.
SCHÖNDORF, Kurt Erich, NESJE VESTLI, Elin, et JUNG, Thomas (dir.), Aus dem Schatten treten. Aspekte weiblichen Schreibens zwischen Mittelalter und Romantik, Francfort-sur-le-Main, Lang, 2000.
De la Réforme au Piétisme
BECKER-CANTARINO, Barbara, Der lange Weg zur Mündigkeit: Frau und Literatur (1500 -1800), Stuttgart, Metzler, 1987.
BÜHLER-DIETRICH, A. et STRZELCZYK, F., Glaube und Geschlecht. Fromme Frauen- Spirituelle Erfahrungen-Religiöse Traditionen, Cologne, Böhlau, 2008.
DOMRÖSE, Sonja, Frauen der Reformationszeit. Gelehrt, mutig und glaubensfest, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2010.
GLEIXNER, Ulrike et HEBEISEN, Erika (dir.), Gendering Tradition. Erinnerungskultur und Geschlecht im Pietismus, Korb, Didymos, 2007.
JUNG, Martin, Frauen des Pietismus. Zehn Porträts von Johanna Regina Bengel bis Erdmuthe Dorothea von Zinzendorf, Gütersloh, Gütersloher Verlag, 1998.
—, „Mein Herz brannte richtig in der Liebe Jesu“. Autobiographien frommer Frauen aus Pietismus und Erweckungsbewegung. Eine Quellensammlung, Aix-la-Chapelle, Shaker, 1999.
KOMMER, Dorothee, Reformatorische Flugschriften von Frauen. Flugschriftenautorinnen der frühen Reformationszeit und ihre Sicht von Geistlichkeit, Leipzig, Evangelische Verlagsanstalt, 2013.
MERKEL, Kerstin et WUNDER, Heide (dir.), Deutsche Frauen der Frühen Neuzeit. Dichterinnen, Malerinnen, Mäzeninnen, Darmstadt, Primus, 2000.
METHUEN, Charlotte, SCHNEIDER-LUDORFF, Gury et VOGEL, Lothar (dir.), Die Bibel und Frauen in reformatorischen Bewegungen in Europa im 16. und 17. Jh., Stuttgart, Kohlhammer (coll. « Die Bibel und die Frauen. Eine exegetisch-kulturgeschichtliche Enzyklopädie », No 7.1), 2024.
PUW DAVIES, Mererid, LINKLATER, Beth et SHAW, Gisela, Autobiography by Women in German, Oxford/Berne/Bruxelles, Lang, 2000.
STAUFFER, Isabelle, « Im Dialog – Dichterinnen im Pegnesischen Blumenorden », in C. Dziudzia et S. Klimek (dir.), Gelehrte Frauen der Frühaufklärung: einsame ‚Wunderthiere‘ oder vernetzte Akteurinnen?, Wiesbaden, Springer, 2022, p. 13-33.
SCHWITALLA, Johannes, « Frauen als Autorinnen in der reformatorischen Öffentlichkeit. Der Streit um das Recht des öffentlichen Worts », in E. Cheauré, O. Gutjahr et C. Schmidt (dir.), Geschlechterkonstruktionen in Sprache, Literatur und Gesellschaft. Gedenkschrift für Gisela Schoenthal, Fribourg, Rombach, 2002.
Du XVIIIe au XIXe siècle
BROWN, Hilary et DOW, Gillian, Readers, Writers, Salonnières: Female Networks in Europe 1700-1900, Bern, Peter Lang, 2011.
COSSY, Valérie, HENNARD DUTHEIL de la ROCHÈRE, Martine et SANMANN, Angela, Fémin/in/visible: Women Authors of the Enlightenment: Übersetzen, Schreiben, Vermitteln, Lausanne, Centre de Traduction Littéraire de Lausanne, 2018.
BECKER-CANTARINO, Barbara, Der Lange Weg zur Mündigkeit: Frau und Literatur (1500-1800), Stuttgart, Metzler, 1987.
–– et CLAUSEN, Jeanette, « “Gender Censorship”: On Literary Production in German Romanticism », Women in German Yearbook 11 (1995), p. 81-97.
BÜRGER, Christa, Leben Schreiben: Die Klassik, die Romantik und der Ort der Frauen, Stuttgart, Metzler, 1990.
DIETRICK, Linda et GIESLER, Birte (dir.), Weibliche Kreativität um 1800. Women’s Creativity around 1800, Hanovre, Wehrhahn, 2015.
FRONIUS, Helen, « Der reiche Mann und die arme Frau: German Women Writers and the Eighteenth-Century Literary Market-Place», in German Life and Letters 56 (2003), p. 1-19.
—, Women and Literature in the Goethe Era 1770-1820: Determined Dilettantes, Oxford, Oxford University Press, 2007.
GALLAS, Helga et RUNGE, Anita (en coopération avec R. Hanemann, I. Hendrix, I. Klöpper et E. Ramm), Romane und Erzählungen deutscher Schriftstellerinnen um 1800. Eine Bibliographie mit Standortnachweisen, Stuttgart/Weimar, Metzler, 1993.
HUNDT, Irina (dir.), Vom Salon zur Barrikade. Frauen der Heinezeit, Stuttgart, Metzler, 2002.
KORD, Susanne, Sich einen Namen machen. Anonymität und weibliche Autorschaft 1700-1900, Stuttgart, Metzler, 1997.
RUNGE, Anita, Literarische Praxis von Frauen um 1800: Briefroman, Autobiographie, Märchen. Studien zu Caroline Auguste Fischer, Johanna Isabella Eleonore von Wallenrodt und Benedikte Naubert, Hildesheim/New York, Georg Olms, 1997.
SANMANN, Angela, Die andere Kreativität. Übersetzerinnen im 18. Jahrhundert und die Problematik weiblicher Autorschaft, Heidelberg, Universitätsverlag Winter, 2021.
Du tournant du XXe siècle à nos jours
GÖKTÜRK, Deniz: « Kennzeichen: weiblich/türkisch/deutsch: Beruf: Sozialarbeiterin /Schriftstellerin/Schauspielerin - Türkische Autorinnen in Deutschland », in H. Gnüg et R. Möhrmann, Frauen - Literatur - Geschichte. Schreibende Frauen vom Mittelalter bis zur Gegenwart, Metzler, 1999, p. 516-532.
GÜRTLER, Christa et HAUSBACHER, Eva, « “Fremde Stimmen". Zur Migrationsliteratur "zeitgenössischer Autorinnen” », in: E. Hausbacher, E. Klaus, R. Poole, U. Brandl et I. Schmutzhart (dir.), Migration und Geschlechterverhältnisse, Wiesbaden, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2012, p. 122-141.
HAIDER-PREGLER, Hilde: « Unsichtbare verschaffen sich Gehör. Frauen schreiben fürs Radio », in H. Gnüg et R. Möhrmann (dir.), Frauen - Literatur - Geschichte. Schreibende Frauen vom Mittelalter bis zur Gegenwart, Stuttgart, Metzler, 1999, p. 615-631.
HODGES, Carolyn, « The private/plural selves of Afro-german women and the search for a public voice » in Journal of Black Studies 23/2 (décembre 1992), p. 219-234.
KÜNZEL, Christine et SCHÖNERT, Jörg (dir.), Autorinszenierungen. Autorschaft und literarisches Werk im Kontext der Medien, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2007.
LUNDIUS, Wiebke, Die Frauen in der Gruppe 47 : Zur Bedeutung der Frauen für die Positionierung der Gruppe 47 im literarischen Feld, Berlin, Schwabe, 2017.
SCHMÖLDERS, Claudia, « Frauen sprechen hören. Aufstieg einer Klanggestalt », in P. Gerhard et R. Schock (dir.), Sound des Jahrhunderts. Geräusche, Töne, Stimmen. 1899 bis heute, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, 2013, p. 134-139.
—- , « Female voice in acoustic archives », intervention lors du colloque Hörstadt 2013 à Linz. URL: https://hoerstadt.at/journal/female-voice/
SEIFERT, Nicole, « Einige Herren sagten etwas dazu ». Die Autorinnen der Gruppe 47, Cologne, Kiepenheuer & Witsch, 2024.
STEPHAN, Inge, WEIGEL, Sigrid et WILHELMS, Kerstin, “Wen kümmert’s, wer spricht”. Zur Literatur und Kulturgeschichte von Frauen aus Ost und West, Cologne, Böhlau, 1991.
WEIGEL, Sigrid: Die Stimme der Medusa: Schreibweisen in der Gegenwartsliteratur von Frauen, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1989.
Exposition en ligne Frauenstimmen, accessible sur le site de la Österreichische Mediathek. URL: https://www.mediathek.at/onlineausstellungen/frauenstimmen/nach-1945/literarische-stimmen.
[1] Une estimation à partir du cas anglais montre que le pourcentage des écrits de femmes est passé de moins de 0,4 en 1600 à 1,6 % en 1690 au regard du nombre total des écrits publiés (cf. P. Crawford, « Women's published writings 1600-1700 », in M. Prior (dir.), Women in English Society, 1500-1800, Londres/New-York, Methuen, 1985, p. 196).
[2] Cf. B. Becker-Cantarino, « Renaissance oder Reformation?: Epochenschwellen für schreibende Frauen und die Mittlere Deutsche Literatur », in C. Caemmerer (dir.), Das Berliner Modell der Mittleren Deutschen Literatur, Amsterdam, Rodopi, 2000, p. 69-87, ici p. 71.
[3] « jung odder alt, man odder weyb » (Luther, WA 8, 215), cité d’après R. Albert, Johanna Eleonora Petersen. Theologische Schriftstellerin des frühen Pietismus, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2005, p. 172.
[4] G. Arnold, Die Geistliche Gestalt eines evangelischen Lehrers, « Dritter Anhang. Von der Frage: Ob die Weiber auch öffentlich lehren dürffen? », Francfort et Leipzig, 1723, p. 600 : « Den Geist dämpffet nicht, und die Weissagung verachtet nicht, weder bey Männern noch bey Weibern ». Arnold se réfère ici à 1 Thessaloniciens 5, 19-20.
[5] On songera à la formule prégnante d’Argula von Grumbach dans sa lettre de protestation à l’Université d’Ingolstadt de 1523 : « Ich kann kein Latein, aber ihr könnt deutsch, seid in dieser Zunge geboren und erzogen » (citée ici d’après B. Becker-Cantarino, Der lange Weg zur Mündigkeit: Frau und Literatur (1500-1800), Stuttgart, Metzler, 1987, p. 105).
[6] S. Kord, Sich einen Namen machen. Anonymität und weibliche Autorschaft 1700-1900, Stuttgart, Metzler, 1997, p. 13.
[7] L. Sharpe, « The Enlightenment », in Jo Catling (dir.), A History of Women’s Writing in Germany, Austria and Switzerland, Cambridge, Cambridge University Press, 2000, p. 47-67 : « The period covered in this chapter saw the decisive emergence of the female writer and of a female reading public », p. 67 (nous traduisons).
[8] J. Catling (dir.), A History of Women’s Writing in Germany, Austria and Switzerland, op. cit.
[9] F. Dyson, « The Genealogy of the Radio Voice », in D. Augaitis, D. Landers (dir.): Radio Rethink, Banff, The Banff Centre for the Arts, 1994, p. 176-183, ici p. 181.
[10] R. Meyer-Kalkus : « Ingeborg Bachmanns vokales Self-Fashioning », in: R. Meyer-Kalkus : Geschichte der literarischen Vortragskunst, t. 2, Stuttgart, Metzler, 2020, p. 901-911.