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Anne Marie Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693) Colloque à l’occasion du 400e anniversaire de sa naissance

Anne Marie Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693) Colloque à l’occasion du 400e anniversaire de sa naissance

Publié le par Marc Escola (Source : Nathalie Grande)

Anne Marie Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier (1627-1693)

Colloque à l’occasion du 400e anniversaire de sa naissance

Lieu : auditorium du château de Versailles

Les 27, 28 & 29 mai 2027

Alors que les Œuvres complètes de la Grande Mademoiselle viennent d’être éditées pour la première fois (trois volumes publiés sous la direction de Jean Garapon aux éditions Honoré Champion, 2020-2024), alors qu’elle a fait l’objet de douze biographies au fil du XXe siècle, le seul colloque (à vrai dire une journée d’études) qui lui a été consacré date de plus de trente ans (Actes de la Journée sur la Grande Mademoiselle, Saint-Fargeau 15 mai 1993, Papers on French Seventeenth Century Literature, Biblio 17, n° 42, vol. XXII, janvier 1995).

Or, depuis cette date, les recherches historiographiques sur sa fortune ou sur ses châteaux, par exemple, la connaissance des réseaux féminins d’influence, les études sur les mémorialistes d’Ancien Régime, les progrès de l’histoire du livre et le tournant épistémologique porté par le concept de genre, ont singulièrement renouvelé les approches. L’occasion de célébrer le quatrième centenaire de la naissance de Mademoiselle, le 29 mai 2027, invite donc à dresser un bilan de ce qu’on sait aujourd’hui de cette princesse unique en son genre, célibataire endurcie et(peut-être) mal-mariée, richissime et dépouillée, avisée et fantasque, née au cœur de la monarchie et pourtant rebelle.

Les communications de ce colloque pluridisciplinaire pourront ainsi porter par exemple sur :

- Première née des petits-enfants d’Henri IV, la princesse hérite d’une des plus grandes fortunes d’Europe et d’une position dynastique qui la placent au cœur du jeu politique. Que nous apprend sa gestion de son patrimoine ? Quel est son rôle politique, au-delà de l’épisode du canon de la Bastille ? Entretient-elle des réseaux en France, en Europe, par exemple avec d’autres princesses, et comment ?

- Fille de Gaston d’Orléans, lui-même grand mécène et collectionneur, que sait-on de son mécénat, de ses fondations, de ses résidences (Paris, Choisy, Blois, Eu, Saint-Fargeau, etc.), de ses collections d’objets d’art et de livres ? Elle aménage à Saint-Fargeau une salle de théâtre : que sait-on de son goût pour les spectacles, pour la musique ?

- Mademoiselle et sa famille : fille unique de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, dont elle hérite du nom illustre, sa place et son rôle se distinguent radicalement de ceux de ses demi-sœurs. Que sait-on de son éducation, de sa culture ? Quels furent ses rapports avec son père, ses demi-sœurs, son entourage, sa cour, le reste de la famille royale… ?

- Mademoiselle de Montpensier a conservé l’image d’une princesse rebelle, préférant l’exil au mariage. Que dit cette réputation de princesse immariable ou de princesse qui refuse le mariage ? Peut-on comprendre son refus d’un mariage diplomatique comme un choix politique, voire un désir de préserver une indépendance féminine ?

- S’inscrivant dans la lignée des princesses écrivaines, Marguerite de Navarre et Marguerite de Valois, la duchesse de Montpensier a laissé une œuvre diversifiée (mémoires, mais aussi fictions, portraits, écrits spirituels…) et d’une ampleur non-négligeable (près de 2 000 pages dans la récente édition de ses Œuvres complètes). Comment appréhender son goût pour l’écriture ? Comment incarne-t-elle la posture d’écrivaine ? Que sait-on de sa correspondance, de son style, de sa langue ? Quelles idées portent ses écrits ? Quel rôle ont joué ses secrétaires ?

- Si la princesse a pratiqué de son vivant une diffusion très contrôlée de ses écrits, que sait-on de leur diffusion après sa mort ? La réception éditoriale et critique s’accompagne aussi dans son cas d’une réception par ses biographes, tant sa vie a suscité de récits.

- Le premier recueil de portraits est paru en France sous son patronage (Divers Portraits, 1659) et, comme princesse et mécène, elle n’a cessé de son vivant de poser pour laisser son image. Que nous apprend son iconographie d’époque ? Et, devenue aujourd’hui personnage de fiction, comment est-elle représentée dans les romans, les séries, les documentaires, les films ?

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Les propositions de communication sont à envoyer avant le 29 mai 2026 simultanément à :

Nathalie Grande, Nantes Université : nathalie.grande@univ-nantes.fr

Mathieu da Vinha, Centre de recherche du château de Versailles : mathieu.da-vinha@chateauversailles.fr