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Faire corps avec le passé : exposer l'Histoire par les pratiques corporelles (Autun)

Faire corps avec le passé : exposer l'Histoire par les pratiques corporelles (Autun)

Publié le par Marc Escola (Source : Justine Breton)

Dans la continuité des colloques déjà conduits à Autun qui ont mis l’accent sur les processus d’évasion au Moyen Âge (2021) ou l’usage du langage dans les réceptions contemporaines du passé (2023), il s’agit désormais de porter le regard du côté des rapports au corps (activités physiques, pratiques hygiénistes et de soin, etc.) qui permettent d’appréhender des époques révolues. Ce colloque fait partie du programme de recherche Aiôn (Socio-anthropologie de l’imaginaire du temps. Le cas des loisirs alternatifs), soutenu par le Centre d’histoire vivante et la ville d’Autun.

Durant ces journées, il s’agira de questionner les différentes manières de raconter, de donner à voir et d’expérimenter l’Histoire aujourd’hui, sous l’angle spécifique des pratiques corporelles. Pour ce faire, il est possible de s’intéresser aussi bien aux re-créations (reconstitutions martiales, artistiques ou artisanales, mais aussi réappropriations du passé dans les pratiques sportives ou activités physiques) qu’aux productions (trans)médiatiques (séries, romans, jeux, etc.) qui mettent en scène différentes époques de l’Histoire par le prisme spécifique des usages du corps.

Axe 1. Les usages du corps contemporain pour penser l’Histoire

La permanence du passé dans le présent questionne différents champs de recherche, de l’histoire à l’anthropologie, en passant par les études littéraires ou médiatiques. Qu’il s’agisse de saisir une mémoire longue (Zonabend, 1999), de comprendre la construction d’une mémoire collective (Halbwachs, 1950), ou encore d’appréhender la permanence d’un récit écrit sur plusieurs siècles (Cherewatuk et Whetter, 2009), les traces laissées par les époques précédentes (proches ou lointaines) perdurent tout en étant modifiées, réappropriées par les acteurs sociaux. La malléabilité du passé se donne particulièrement à voir dans les usages faits du (ou des) corps. En effet, que l’on s’intéresse aux pratiques ludiques ou festives qui mettent en scène le passé, à la vulnérabilité physique ou aux façonnages de techniques appartenant à une autre époque, le corps reste le support à partir duquel est envisagé, étudié, compris le passé. Pour le dire autrement, comment le passage du temps participe-t-il à instaurer des modèles corporels ou, au contraire, à modifier les imaginaires que l’on porte sur des corps du passé ?

L’évolution des techniques a progressivement façonné et normalisé les façons de nous tenir et de nous mouvoir (Rousseau, 2008). Pourtant, si le capitalisme se caractérise par sa propension à supprimer les particularismes, certaines pratiques tendent à s’éloigner de cette conception linéaire et globalisante, invitant ainsi à redécouvrir des sensibilités propres à une époque appartenant au passé. Dans ce sens, la reconstitution historique (Tuaillon Demésy, 2014) ou encore les danses communautaires régionales (Postic, Laurent et al., 2003), reposant sur la recréation de cultures corporelles révolues, invitent à éprouver différemment nos manières de se tenir ou nos « habitus physiques » (Boltanski, 1971, p. 209), inhérents à un espace-temps donné.

Les pratiques dites do it yourself visant à se réapproprier des techniques oubliées (Messey et Hougue, 2024) s’inscrivent dans cette continuité. Qu’il s’agisse de redécouvrir des savoir-faire anciens tels que certaines formes de broderie, la vannerie, ou encore de concevoir manuellement ses teintures textiles ou remèdes, le loisir apparaît comme un temps d’expérimentation de traditions perdues. Dans ce contexte, posture, dextérité manuelle et fabrication d’outils amènent à penser de nouveaux usages des corps et les imaginaires ‒ contemporains ‒ qui les entourent. Dans un registre similaire, peuvent être questionnées les re-créations musicales ou chorégraphiques, qu’il s’agisse de retrouver des sons oubliés, de jouer des partitions de siècles passés ou de faire des emprunts pour élaborer de nouvelles formes musicales. Nous pouvons par exemple citer le travail de la chorégraphe Milicent Hodson et de l’historien Kenneth Archer, qui s’affairent à redonner vie à d’anciennes compositions artistiques comme les Ballets suédois, créations avant-gardistes des années 1920 (Archer, Hodson et Klasmer, 2022).

Dans le champ du médiévalisme, des axes de recherche ont été proposés récemment afin d’interroger la continuité des corps et des individualités à travers les siècles, tout particulièrement en s’intéressant aux réappropriations du et par le corps féminin. Des performances artistiques ont pu voir le jour, comme celle de Lorraine O’Grady en 2021 qui revêt elle-même une armure retravaillée pour interroger la place du corps féminin et construire un médiévalisme intersectionnel et surtout réparateur (Edwards et Vernon, 2024). De même, des récits de soins ou de maternités et des gestes traditionnellement codés comme féminins, que ce soit dans l’œuvre de Jane Austen ou celle de Virginia Woolf (Vishnuvajjala, 2024), ont par exemple été étudiés comme autant de traits d’union entre les femmes du Moyen Âge et d’aujourd’hui, non à travers une supposée nature ou essence féminine, mais par le prisme d’une communauté au-delà des époques. À l’inverse, l’histoire ancienne, des bains de lait d’ânesse de Cléopâtre aux remèdes d’Hildegarde de Bingen, a également pu être instrumentalisée pour devenir un argument commercial, à travers la valorisation d’un supposé lien avec la nature dans le cadre de la vente de soins pour le corps et de produits de beauté (White-Le Goff, 2024).

D’autre part, pur produit de l’industrialisation des sociétés occidentales, résultat d’une rationalisation des pratiques, le sport constitue lui aussi un objet d’étude intéressant pour penser le corps et le passé. L’anthropologie a depuis longtemps posé son regard sur ces sports qui, à travers la survivance de rituels, perpétuent des imaginaires de la tradition résistant à la globalisation (Soldani, 2015). Les réappropriations locales de pratiques globalisées, tel le cricket aux îles Trobriand étudié dans les années 1970 par Leach (2002), donnent à lire non seulement les réactualisations sportives mais aussi, et surtout, les façons dont une culture répond aux dominations symboliques, ainsi que la créativité inhérente aux réappropriations sportives dans d’autres contextes culturels. Plus récemment, des pratiques comme le quidditch ou le roller derby invitent à questionner le « frisson carnavalesque » (Gauthard, 2024, p. 61) qui traverse le champ sportif. Comment ce rite transforme-t-il les imaginaires sportifs et comment le carnaval, lorsqu’il est conjugué au présent, accompagne-t-il le passage d’un corps performant et normalisé à un corps subversif ?

Enfin, dans le cadre des pratiques ludiques, le corps devient aussi une manière de vivre aujourd’hui une époque révolue. Que l’on pense aux diverses pratiques d’histoire vivante (reconstitutions historiques, Arts martiaux historiques, etc.) ou aux jeux de rôle grandeur nature (voire sur table, dont le rapport au corps gagnerait à être approfondi), le corps est le matériau à partir duquel est vécu et exposé le passé, que celui-ci soit perçu comme étant « réel » ou « inventé ». Peut-on identifier des différences d’usages du corps en fonction du passé représenté ou re-créé ?  Menée dans la forêt de Brocéliande, l’enquête menée par Mélie Fraysse et Odile Parsis-Barube montre bien la manière dont s’imbriquent pratiques psychocorporelles et mythes anciens. Ces dernières montrent en effet comment l’imaginaire arthurien est mobilisé afin de générer « un réservoir de sensations et de visions de monde qui légitiment et orientent [les] pratiques » (Fraysse et Parsis-Barube, 2022, p. 66), générant par ailleurs un marché particulièrement lucratif. Ces analyses peuvent être étendues à d’autres études de cas comme, par exemple, la sorcellerie contemporaine (Théval, 2024). Personnage autrefois repoussant, devenue ces dernières années une figure d’émancipation et de pouvoir féminin, la sorcière invite à penser la permanence du passé (ou ses imaginaires) et leurs effets sur les corps féminins. 

Axe 2. La mise en scène du passé par les corps : entre productions fictionnelles et expérimentations

Le rapport au corps met en lumière l’évolution non seulement des pratiques, mais aussi des imaginaires liés à l’Histoire. Suivant une évolution des codes esthétiques propres à nos sociétés contemporaines, l’on a vu les corps des interprètes masculins de films ou de séries anciennes – antiquistes ou médiévalistes, tout particulièrement – se sculpter, s’étoffer et se muscler à partir de la fin du XXe siècle (Breton, 2023). Le parallèle permet aujourd’hui d’établir un contraste frappant entre des gladiateurs ou chevaliers des productions des années 1950 et leurs homologues des années 2020. De même, l’évolution des imaginaires historiques est flagrante dans les choix capillaires et de pilosité des personnages principaux, des coupes adoptées sur le principe de la frange romaine (Barthes, 1957), aux couleurs de cheveux privilégiées pour signifier l’héroïsme, la passivité ou la trahison (Breton, 2019), en passant par l’imaginaire associé à la barbe tressée et ornée des vikings. Ces problématiques ne semblent pas être abordées a priori de la même façon dans les productions à destination d’un jeune public, bien qu’il soit nécessaire d’interroger également plus en détail ce que le rapport au corps fait de l’Histoire lorsque l’on s’adresse aux enfants.

D’autre part, les productions fictionnelles qui exposent des fragments du passé, en particulier celles qui sont audiovisuelles, accordent une importance particulière à l’apparence vestimentaire. Comment « faire voir » ou « faire croire » à une période historique donnée par le prisme de l’habillement ? Il s’agit ici, plus largement, de questionner les effets de la matérialité sur les corps. Comment le fait de porter tel vêtement, telle tenue traditionnelle, tel accessoire (pour un film, une série, mais aussi dans le cadre de pratiques ludiques, théâtrales, voire sportives) modifie-t-il les manières de se mouvoir, d’occuper l’espace, d’interagir avec les autres ? Par exemple, si le Moyen Âge est une « période intrinsèquement théâtrale » (Putov, 2022, p. 44), comment ses mises en scène ou en jeu contemporaines convoquent-elles déjà le théâtre, dans une forme de mise en abyme ? La question des tatouages, bijoux et piercings, conçus comme des vecteurs de temporalités spécifiques, pourra également être abordée.

Par ailleurs, la mise en scène du passé par le corps est-elle nécessairement genrée ? Dans les fictions antiquistes et médiévalistes, en particulier dans le jeu vidéo et les bandes dessinées, les formes des armures tendent à mettre en avant une distinction nette des corps, des plastrons antiques arborant des abdominaux stylisés aux corsets à coques pour mettre en valeur la poitrine féminine, comme l’ont souligné en 2025 les participants au colloque « Immortel Péplum ». Les équipements martiaux suivent régulièrement cette valorisation des genres, plaçant l’esthétisation des corps au premier plan, devant la reconstitution historique ou même le caractère pratique – pensons au bikini en cotte de maille, ou désormais en plates, de l’héroïne Red Sonja, des comics au grand écran.

Il est également possible de s’interroger sur les expérimentations menées du passé et la place et les usages du corps qui en découlent. Qu’il s’agisse de porter une attention aux pratiques de loisirs qui tendent à re-créer le passé ou de discuter les propositions faites par l’archéologie expérimentale, l’enjeu est celui de la permanence ou des changements corporels au fil des siècles. En effet, il semble difficile, voire impossible dans le champ du jeu ou du loisir, de restituer fidèlement des techniques anciennes, ne serait-ce que parce que le corps contemporain n’a plus la même musculature qu’auparavant (Jaquet, 2017). Par ailleurs, ces expérimentations doivent également cohabiter avec des modifications esthétiques propres à notre société de l’image telles que l’épilation des sourcils ou la mode des tatouages, créant ainsi des corps hybrides, entre imaginaires du passé et injonctions contemporaines. Néanmoins l’analyse de chaînes opératoires est justement l’un des objectifs spécifiques de l’archéologie expérimentale. Dès lors, en suivant les propositions de certains chercheurs (Bostal, 2020), il serait possible de distinguer l’« expérienciation », qui relève de la dimension subjective et personnelle d’une expérience vécue (en costume, par exemple), de l’« expérimentation », validée par des hypothèses scientifiques. L’entrée dans l’Histoire pourrait-elle ainsi se réaliser à différents niveaux ou degrés ?

L’enjeu de cet appel est ainsi de comprendre comment le corps peut servir de support à la mise en vie / en scène / en images du passé, quelle que soit l’époque considérée. Comment l’Histoire est-elle façonnée, pétrie, modulée pour permettre l’expression de nouvelles activités ou pratiques physiques et corporelles ? Plus encore, il s’agira de saisir les usages artistiques, ludiques ou littéraires qui peuvent être faits du (ou des) corps pour donner à penser une époque révolue. À cet égard, plusieurs facettes du sujet pourront être envisagées, parmi lesquelles :

- la construction de l’imaginaire du corps à différentes époques, entre permanence et ruptures ;

- les représentations et mises en scène contemporaines du corps « passé » ;

- la transmission de l’histoire par le corps ou le sensible ;

- la réappropriation ou le détournement de pratiques physiques ou corporelles appartenant à une autre époque ;

- la redécouverte et la transmission de traditions par le corps ;

- les liens entre corps et genre à différentes époques ;

- etc.

Ce colloque se veut pluridisciplinaire. Les propositions pourront ainsi relever des domaines suivants, sans que cela ne soit exhaustif : sociologie, anthropologie, linguistique, histoire, archéologie, géographie, sciences de l’information et de la communication, sciences de gestion, études littéraires, études audiovisuelles, sciences et techniques des activités physiques et sportives, etc.

Les propositions de communication en format texte modifiable (.odt ou .doc, pas de .docx) de 2000 signes maximum, présenteront clairement une question de recherche, un cadre théorique et méthodologique ainsi que les principaux axes d’analyse envisagés. Elles seront accompagnées de 5 mots-clés et d’une courte présentation biographique, et seront adressées conjointement, pour le 15 juin 2025 au plus tard, à :

audrey.tuaillon-demesy [at] univ-fcomte.fr

justine.breton [at] univ-lorraine.fr

orlane.messey [at] univ-fcomte.fr

Le colloque se déroulera à Autun, les 4 et 5 décembre 2025. Il n’y a aura pas de frais d’inscription et, dans la mesure du possible, un hébergement pourra être pris en charge par l’organisation.

Bibliographie indicative

Archer Kenneth, Hodson Millicent, Klasmer Shira, Dance detectives diary, KMSPress, London, 2022.

Barthes Roland, Mythologies, Paris, Le Seuil, 1957.

Boltanski Luc, « Les usages sociaux du corps », Annales, vol. 26, n° 1, pp. 205-233, 1971.

Bostal Martin, L’Histoire face à l’histoire vivante : expérimentation, médiation et représentations à travers la pratique de la reconstitution historique du Moyen Âge, Thèse de doctorat en histoire, histoire de l’art et archéologie, Université de Caen Normandie, 2020.

Breton Justine, Un Moyen Âge en clair-obscur. Le médiévalisme dans les séries télévisées, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2023.

Breton Justine, Le Roi qui fut et qui sera. Représentations du pouvoir arthurien sur petit et grand écrans, Paris, Classiques Garnier, 2019.

Cherewatuk Karen et Whetter K.S. (dir.), The Arthurian Way of Death. The English Tradition, coll. Arthurian Studies, Martlesham, D.S. Brewer, 2009.

Edwards Suzanne M. et Vernon Matthew X. (dir.), Women’s Restorative Medievalisms. Forgotten Pasts and Unimagined Futures, coll. Arc Medievalist, Arc Humanities Press, 2024.

Fraysse Mélie et Parsis-Barubé Odile, « Des usages du médiévalisme en forêt de Brocéliande : topographie arthurienne et pratiques psychocorporelles », in Audrey Tuaillon Demésy et Justine Breton (dir.), S’évader au Moyen Âge, Autun, VIII éditions, pp. 65-75, 2022.

Gauthard Nathalie, « Carnaval », in Audrey Tuaillon Demésy et Clémentine Hougue (dir.), Dictionnaire dissident du temps, Paris, Riveneuve, pp. 61-64, 2024.

Halbwachs Maurice, La mémoire collective, Paris, PUF, 1950.

Jaquet Daniel, Combattre au Moyen Âge. Une histoire des arts martiaux en Occident, XIVe-XVIe, Paris, Arkhê, 2017.

Leach Jerry W., « Structure and Message in Trobriand cricket », Techniques & Culture, n° 39, en ligne, 2002 [1988].

Messey Orlane et Hougue Clémentine et al., « Créer, résister et faire soi-même : le DIY et ses imaginaires », ¿ Interrogations ?, n° 38, en ligne, 2024.

Postic Fanch, Laurent Donatien, Simon Jean-François, Veillard Jean-Yves (2003), « Reconnaissance d’une culture régionale : la Bretagne depuis la Révolution », Ethnologie française, vol. 33, n° 3, p. 381-389, 2003.

Putov Louise, « Le Moyen Âge rêvé de Nikolaj Evreinov : un outil pour penser l’évasion médiévaliste ? », in Audrey Tuaillon Demésy et Justine Breton (dir.), S’évader au Moyen Âge, Autun, VIII éditions, pp. 44-54, 2022.

Rousseau Max, « La ville comme machine à mobilité », Métropoles, vol. 3, 2009.

Soldani Jérôme, « Retour au jeu ? Réappropriation du volley-ball par les Bunun de Taïwan », Revue du MAUSS, vol. 46, n° 2, pp. 99-116, 2015.

Théval Zoé, « "Se dire sorcière : pratiques d’autodéfinition et de résistance, ¿ Interrogations ?, n° 38, en ligne, 2024.

Tuaillon Demésy Audrey, « L’histoire vivante médiévale. Pour une ethnographie du "passé contemporain" », Ethnologie française, vol. 44, n° 4, pp. 725-736, 2014.

Vishnuvajjala Usha, Feminist Medievalisms. Embodiment and Vulnerability in Literature and Film, coll. Arc Medievalist, Arc Humanities Press, 2024.

White-Le Goff Myriam, « Quand Hildegarde rime avec Mastercard », Belphégor, 22-2, 2024.

Zonabend Françoise, La mémoire longue, Paris, Jean-Michel Place, 1999.

 

Comité scientifique

Martin Bostal, CRAHAM, Musée de la Tapisserie de Bayeux

Justine Breton, SAMA, Université de Lorraine

Laurent Di Filippo, CREM, Université de Lorraine

Mélie Fraysse, CRESCO, Université Toulouse III

Clémentine Hougue, 3.LAM, Le Mans Université

Orlane Messey, C3S, Université Marie et Louis Pasteur

Lucas Profillet, C3S, Université Marie et Louis Pasteur

Louie Putov, IRET, Université Sorbonne Nouvelle

Jérôme Soldani, SENS, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Audrey Tuaillon Demésy, C3S, Université Marie et Louis Pasteur

 

Comité d’organisation

Justine Breton, SAMA, Université de Lorraine

Bruno Galice, Centre d’histoire vivante d’Autun

Orlane Messey, Université Marie et Louis Pasteur

Audrey Tuaillon Demésy, Université Marie et Louis Pasteur