
La collection Folio redonne à lire un titre un peu oublié de Louis Guilloux, avec une préface inédite d'Annie Ernaux : Coco perdu, sous-titré Essai de voix. De fait, le romancier fait entendre le soliloque d'un viel homme dans les rues d'une ville de province, qui suffit à tisser un récit où le lamento prend subtilement les apparences du bavardage "de fil en aiguille", où les bâtons rompus cachent un cœur brisé. La détresse, le courage quotidien, l’humour familier et le désespoir silencieux, tapi derrière les paroles qui se donnent l’air, par politesse, d’être paroles en l’air : Coco perdu témoigne une fois de plus du très grand art pudique de l’auteur du Sang noir. Fabula vous invite à lire un extrait de cette nouvelle édition… Rappelons la publication l'an passé dans la même collection de OK Joe, ave une préface d'Éric Vuillard, déjà salué par Fabula, et signalons à nouveaux frais que les ouvrages que les Presses Universitaires de Rennes lui ont consacrés sont désormais en libre accès sur OpenEdition.