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L'engagement dans tous ses états. Formes de l’engagement dans la création artistique des sociétés hispaniques contemporaines, XXe et XXIe s. (Montpellier)

L'engagement dans tous ses états. Formes de l’engagement dans la création artistique des sociétés hispaniques contemporaines, XXe et XXIe s. (Montpellier)

Publié le par Marc Escola (Source : Martín Lombardo)

Appel à contributions 

Colloque international

Université Paul Valéry, Montpellier, 15-17 octobre 2025 

L’engagement dans tous ses états.

Formes de l’engagement dans la création artistique des sociétés hispaniques contemporaines (XXe et XXIe siècles).

Regards croisés entre pratiques de création, sciences humaines et sciences sociales

Le colloque « L’engagement dans tous ses états » marque la fin d’un premier cycle de séminaires et de journées d’études menés par le groupe de recherche inter-universitaire et international Comp’Arte (Compromisos y Artes en el mundo hispánico), depuis 2020. Consacré à la notion d’« engagement », à ses manifestations dans la praxis de création et à l’évolution de ses formes et de ses définitions depuis le siècle dernier, ce premier cycle de réflexions nous a permis d’aborder différentes pratiques culturelles dans leur rapport au politique, aussi bien en Espagne qu’en Amérique latine.

La richesse des échanges nous incite aujourd’hui à poursuivre et à approfondir les interrogations autour de ces questions dans un colloque international, qui aura lieu à l’Université Paul Valéry de Montpellier entre les 15 et 17 octobre 2025, avec la collaboration de l’Université d’Angers, de l’Université Toulouse - Jean Jaurès et de l’Université Grenoble-Alpes. Il s’agira de (re)penser la notion d’engagement dans les sociétés hispaniques contemporaines des deux derniers siècles, dans une perspective aussi bien diachronique que synchronique, par le biais de la théorie autant que des études de cas, afin de mieux comprendre les modalités d’existence de la création vis-à-vis des systèmes d’organisation sociale et politique pour, en dernière instance, interroger de quelle manière ce rapport détermine aussi bien les pratiques culturelles que les outils d’analyse de nos sociétés.

Les interventions, réparties sur deux journées complètes (16 et 17 octobre), seront organisées en fonction d’axes de réflexion qui chercheront à favoriser le dialogue entre les approches et les disciplines. On consacrera également l’après-midi du 15 octobre à une commémoration de la lutte anti-franquiste, à l’occasion du cinquantenaire de la mort de Francisco Franco.

Nous prêterons une attention toute particulière à la participation d’artistes et au dialogue recherche-création, recherche-action, à travers des interventions qui pourront comprendre des retours d’expérience, des communications performées ou d’autres modalités de présentation invitant à une réflexion incarnée.

Les propositions des spécialistes d’autres aires géographiques seront également les bienvenues, entre autres possibilités, dans une perspective comparatiste ou dans le cas d’études de manifestations culturelles et politiques « hispaniques » en dehors du territoire, dans un cadre d’exil ou migratoire, dans la perspective d’une analyse des manifestations des communautés hispaniques en Amérique du Nord ou dans celle d’une réflexion de l’art et de la littérature comme création mondiale.

Argumentaire

Qu’en est-il de l’idée d’engagement dans la création artistique (celle-ci étant entendue au sens large, incluant l’écriture littéraire) ? Est-elle encore d’actualité ou est-elle devenue ce mot poussiéreux et vidé de son sens qui nous transporte dans un passé beaucoup trop révolu pour les nostalgiques, trop pesant et encombrant pour les architectes d’un futur de « progrès » ? Les vieux débats opposant le « réalisme (socialiste) » à « l’art pour l’art » au début du XXe siècle, la mobilisation des intellectuels antifascistes des années 1930, les expressions d’un art anti-franquiste en Espagne, d’un art « révolutionnaire » en Amérique latine, pour ne citer que quelques exemples, se sont-ils évanouis avec le temps et la victoire, réelle et symbolique, du monde capitaliste après la chute du mur de Berlin ?

Telles sont quelques-unes des questions qui ont marqué le point de départ de notre réflexion, qui se voulait suffisamment modeste et à la fois suffisamment impertinente pour oser aller au-delà des évidences et des réponses immédiates.

La notion d’« engagement », telle qu’elle est apparue dans le milieu intellectuel français autour de l’affaire Dreyfus et de la revue Esprit, théorisée plus tard par et dans la philosophie ainsi que la littérature de Jean-Paul Sartre, subira un discrédit pendant la deuxième partie du XXe siècle et finira par s’assombrir dans le contexte de ce qui a été identifié comme une désactivation politique pendant les années 1980 et 1990, période qui mit fin au noble combat de l’art engagé. Néanmoins, il serait tout aussi judicieux d’affirmer que, loin de disparaître, elle s’est déplacée vers ce que le philosophe Jacques Rancière reconnaît comme des manifestations artistiques agissant « aux bords du politique ».

En effet, les premières décennies du XXIe siècle, leurs successives crises, mais aussi leurs oppositions à un statu quo jugé excessivement conformiste et souvent auto-complaisant, ont vu ressurgir des mobilisations et des manifestations artistiques contestataires consacrées à ce que le cinéaste espagnol Luis López Carrasco désigne comme un retour du récit, à la recherche de nouveaux équilibres et résolutions. L’art du XXIe siècle semble donc marquer un retour à l’aspiration de proposer des manières inédites de construction du « vivre ensemble » et, par la même occasion, de mettre à mal l’hégémonie des consensus néolibéraux des sociétés de consommation, ayant décrété la mort des idéologies comme de l’Histoire (Fukuyama) dans le contexte de l’euphorie capitaliste d’un présent permanent.

Cette hégémonie du présent amena avec elle, selon les termes de Hobsbawm, l’érosion des relations sociales traditionnelles entre les générations, ainsi que la fin du politique entendu comme un art de vivre en société, et ceci, à la faveur d’un individualisme asocial forgé sur la base des intérêts néo-capitalistes du « village global » que la planète semble être devenue (McLuhan).

Depuis les marges du monde occidental, aussi bien les pays d’Amérique latine que l’Espagne (qui, bien qu’en Europe, agit et existe aussi depuis le « Sud ») intègrent cette trajectoire globale selon des idiosyncrasies et des problématiques qui leur sont propres : révolutions, dictatures, transitions, pactes démocratiques, déplacements, migrations, instabilités économiques, convulsions identitaires, etc. Avec l’avènement d’un nouveau millénaire, des luttes nouvelles ou anciennes, mais renouvelées (écologiques, décoloniales, féministes, des « minorités » ethniques, linguistiques, de genre, entre autres), s’efforcent de générer de nouveaux espaces qui redéfinissent les rapports entre le politique et le culturel, depuis le bas ou les marges, intégrant dans leurs revendications des exigences de nouvelles formes de participation démocratique.

Dans ce contexte, aussi bien l’Espagne que l’Amérique latine, à différents niveaux, semblent jouer un rôle essentiel dans la conception des contours du changement, participant, depuis le Sud, à la construction d’un dissensus. Ainsi, aux paradigmes politiques et culturels des dernières années se sont articulés autant de paradigmes esthétiques, à mesure que la culture gagnait en présence dans l’espace public.

Depuis le XXe siècle, les médias de communication de masse et les nouvelles technologies, d’hier et d’aujourd’hui, ont modifié les manières de produire l’art comme celles de le consommer (Benjamin). La naissance de nouvelles formes d’expression dans les arts visuels, audiovisuels, de la scène ; l’inversion de hiérarchies, l’effacement de limites entre l’art et le non-art, les options venant de la contre-culture ; ou l’explosion du documentaire et de l’intime dans la littérature et le cinéma, sont quelques-uns des exemples de comment les poétiques de la création se sont progressivement déplacées en phase avec les changements de chaque époque, souvent (presque toujours) en les anticipant ; ne cherchant plus guère, néanmoins, à « éveiller les consciences » ni à nécessairement « dénoncer » un état de choses, mais davantage à transformer les rapports que l’art et la création veulent établir avec leur public afin, peut-être, de bousculer les effets anesthésiants du long consensus présentiste.

Ainsi, si le XXe siècle a vu naître la notion d’engagement, concept en quelque sorte iconique et indissociable d’une dimension militante de la création, nous voudrions, dans ce colloque, inviter les chercheurs et chercheuses à la réévaluer, à aborder ses nuances et implications depuis des paradigmes esthétiques et politiques de notre temps : étudier les différentes formes de l’engagement et les manières de comprendre et d’« exercer » le politique dans la création, explorer aussi son pouvoir de transformation dans les manières de comprendre le monde et de faire société, depuis une perspective transversale et transdisciplinaire qui implique aussi bien les sciences humaines que sociales, et qui nous amène, en dernière instance, à cerner les spécificités de l’évolution des formes de l’engagement dans le monde hispanique, à prendre en compte ses nuances, chemins propres et manifestations diverses.

Disciplines et approches

Afin de dynamiser et enrichir le plus possible les débats et échanges, nous voudrions une participation la plus variée possible, aussi bien du point de vue des disciplines représentées que des approches proposées.

Nous prendrons en compte les propositions venant de toutes les disciplines du périmètre de la recherche en sciences humaines et sociales (études littéraires ou cinématographiques, des arts visuels ou de la scène, histoire, sociologie, linguistique, philosophie … ) et de celui de la création artistique, qu’elle soit littéraire, visuelle ou d’autres domaines de l’art.

Nous apprécierons également la diversité d’approches : théorique (philosophie(s) de l’engagement, politique, linguistique, poïétique), analytique (analyse de pratiques de création littéraires et artistiques, études de cas), pratique et/ou épistémologique (présentation et analyse d’expériences et praxis de création « engagée », nouvelles pratiques de recherche, retours d’expérience de recherche-création, de recherche-action, pratiques d’analyse inter/trans/disciplinaire, pratiques de recherche « engagée » vs militante, questionnements des limites de l’engagement/militantisme dans la recherche, controverses, entraves, politiques de recherche…)

Axes de réflexion

Les communications seront réparties selon les axes suivants (les exemples proposés pour chaque axe ne sont pas exhaustifs).

Engagement et crise : conflits et querelles autour de la notion d’engagement, création et crise économique, politique, sociale. Art et contestation, art comme mise en crise, des crises dans l’art, l’art et les « nouvelles » formes de luttes…

Engagement et mémoire : résistances contre l’oubli, les associations de mémoire pionnières d’un engagement depuis les marges du politique (du discours militant au discours des droits humains), poétiques de la mémoire dans la création (saturation de la mémoire et nouvelles formes de récit et de discours) …

Engagement, création et imaginaires : inventions artistiques et discours idéologiques ; liens entre l’imagination et la théorie de la mémoire trouée ; la configuration du mythe et son lien avec l’histoire ; utopie et dystopie ; imagination et réel ; représentations non mimétiques de la réalité ; le réalisme magique et le fantastique, littérature de l’insolite …

Engagement et avenir : « nouvelles » urgences, nouvelles voix/voies (écologiques, féministes, …), écopoétique, « nouveaux réalismes » (« réalisme capitaliste », « réalisme spéculatif » (Quentin Meillassoux) « ontologie transcendantale » (Markus Gabriel), « le nouveau réalisme » (Maurizio Ferraris), passé et futur : la lutte « antifasciste » nouvellement nécessaire, …

Modalités de propositions

Les propositions devront inclure un titre, même provisoire, un résumé de maximum 500 mots, et une brève note bio-bibliographique de l’auteur.  Elles devront être envoyées à l’adresse engagetsesetats@sciencesconf.org avant le 28 février 2025. Elles incluront un titre, un résumé et une note bio-bibliographique du ou des intervenant(s) et intervenantes, en précisant la structure d’appartenance. Les réponses d’acceptation seront envoyées pour le 6 juin 2025.

Les langues du colloque seront l’espagnol et le français et les communications/interventions ne devront pas excéder 20 minutes, afin de pouvoir laisser suffisamment de temps aux échanges, y compris dans le cas d’une présentation collective.

Adresse pour l’envoi des propositions : engagetsesetats@sciencesconf.org

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Comité d’organisation :

Olga Lobo Carballo (Université Paul Valéry, Montpellier) olga.lobo-carballo@univ-montp3.fr

Martín Lombardo (Université d’Angers) martin.lombardo@univ-angers.fr

Andrea Cabezas (Université d’Angers) andrea.cabezasvargas@univ-angers.fr

Gaëlle Hourdin (Université Toulouse- Jean Jaurès) gaelle.hourdin@univ-tlse2.fr

Raúl Caplán (Université Grenoble-Alpes) raul.caplan@univ-grenoble-alpes.fr

Comité scientifique :

Dante Barrientos Tecún, Aix-Marseille Université

Thomas Faye, Sorbonne Université

Pietsie Feenstra, Université Paul Valery-Montpellier

Érich Fisbach, Université d’Angers

Sophie Large, Université de Tours

Marina Letourneur, Université du Mans

Ximena Obregón, Université Rennes 2

Isabel Reck, Université de Strasbourg

Nicolás Sesma, Université Grenoble Alpes

Emmanuel Vincenot, Université Gustave Eiffel

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Llamado a ponencias

Coloquio internacional

Université Paul Valéry, Montpellier, 15-17 de octubre 2025

El compromiso en todas sus formas. 

Formas de compromiso en la creación artística de las sociedades hispánicas contemporáneas (siglos XX y XXI).

Cruces entre prácticas creativas, ciencias humanas y ciencias sociales.

El coloquio internacional «El compromiso en todas sus formas» marca el final de un primer ciclo de seminarios y jornadas de estudio organizados por el grupo de investigación interuniversitario e internacional Comp'Arte (Compromisos y Artes en el mundo hispánico) que viene desarrollándose desde 2020. Centrado en la noción de «compromiso», en sus manifestaciones a través de la práctica creativa así como en la evolución de sus formas y definiciones desde el siglo pasado, este primer ciclo de trabajo ha permitido examinar diferentes prácticas culturales en su vínculo con la política, tanto en España como en América Latina.

La riqueza de los intercambios nos ha incitado a proseguir y profundizar nuestras interrogaciones en un coloquio internacional, que se celebrará en la Universidad Paul Valéry de Montpellier entre los días 15 y 17 de octubre de 2025, y que contará con la colaboración de las universidades de Angers, Grenoble-Alpes y de Toulouse - Jean Jaurès. El objetivo es (re)pensar la noción de compromiso en las sociedades hispánicas a lo largo de los dos últimos siglos, tanto desde una perspectiva diacrónica como sincrónica, a través de la teoría así como del estudio de casos, con el fin de comprender mejor las modalidades de la creación dentro de sistemas de organización social y política específicos y, en última instancia, cuestionar la manera en que esta relación entre modos de creación y sistemas sociales y políticos determina tanto las prácticas culturales como las herramientas de análisis de nuestras sociedades.

Las ponencias, repartidas en dos jornadas completas (16 y 17 de octubre), se organizarán en torno a diferentes ejes temáticos que fomenten el diálogo entre enfoques y disciplinas. La tarde del 15 de octubre estará dedicada a la conmemoración de la lucha antifranquista, con motivo del cincuentenario de la muerte de Francisco Franco.

Pondremos especial interés en la participación de artistas y en el diálogo investigación-creación, investigación-acción, a través de ponencias que podrán dar cuenta de experiencias prácticas o que podrán tomar la forma de ponencias performativas, así como de cualquier otra forma de presentación que esté sostenida desde la práctica.

Asimismo, se aceptarán propuestas de especialistas en otras áreas geográficas, como pueden ser, entre otras posibilidades, trabajos encarados desde una perspectiva comparativa o, en el caso de estudios sobre manifestaciones culturales y políticas «hispánicas» fuera del territorio, en un contexto de exilio o migración, ponencias enfocadas en el análisis de las manifestaciones de las comunidades hispánicas en Norteamérica o en la reflexión sobre el arte y la literatura como creación mundial. 

Fundamentos

¿Cómo entender hoy la idea de compromiso en el terreno de la creación artística (entendida en el sentido más amplio, incluyendo la escritura literaria)? ¿Sigue siendo relevante o se ha convertido en una palabra polvorienta y sin sentido que nos transporta a un pasado demasiado lejano para los nostálgicos, o demasiado engorroso para quienes tienen la vista puesta en un futuro de «progreso»? ¿Se han desvanecido sus principios, con el tiempo y la victoria, real y simbólica, del mundo capitalista tras la caída del Muro de Berlín? ¿Qué ha sido de los viejos debates entre el «realismo (socialista)» y el «arte por el arte» de principios del siglo XX, de la movilización de los intelectuales antifascistas en los años 30 o de las expresiones del arte antifranquista en España y el arte «revolucionario» en América Latina, por citar sólo algunos ejemplos?

Estas son algunas de las preguntas que marcaron el punto de partida de nuestra reflexión, que pretendía ser lo suficientemente modesta y al mismo tiempo lo suficientemente impertinente como para atreverse a ir más allá de las respuestas obvias e inmediatas.

La noción de «compromiso», tal y como surgió en el campo intelectual francés en torno al caso Dreyfus y la revista Esprit, posteriormente teorizada por y en la filosofía y la literatura de Jean-Paul Sartre, sufriría un descrédito en la segunda mitad del siglo XX y acabaría eclipsándose en el contexto de lo que se identificó como una desactivación política durante las décadas de 1980 y 1990, periodo que puso fin a la noble lucha del arte comprometido. Sin embargo, sería igual de acertado argumentar que, lejos de desaparecer, se ha desplazado hacia lo que el filósofo Jacques Rancière reconoce como manifestaciones artísticas que actúan desde «los bordes de lo político».

De hecho, las primeras décadas del siglo XXI, con sus sucesivas crisis y su oposición a un statu quo considerado excesivamente conformista y a menudo autocomplaciente, han visto resurgir movimientos de protesta y manifestaciones artísticas focalizadas en lo que el cineasta español Luis López Carrasco describe como una vuelta del relato, en busca de nuevos equilibrios y resoluciones. El arte del siglo XXI parece marcar así un retorno a la aspiración de proponer nuevas formas de construcción del «vivir juntos» y, al mismo tiempo, desafiar la hegemonía del consenso neoliberal de las sociedades de consumo, que ha decretado la muerte de las ideologías y también de la Historia (Fukuyama) en el contexto de la euforia capitalista de un presente permanente.

Esta hegemonía del presente conllevó, en términos de Hobsbawm, la erosión de las relaciones sociales tradicionales entre las generaciones y el fin de la política como el arte de vivir en sociedad, en favor de un individualismo asocial forjado sobre la base de los intereses neocapitalistas de la «aldea global» en que parece haberse convertido el planeta (McLuhan).

Desde los márgenes del mundo occidental, tanto los países latinoamericanos como España (que, aunque en Europa, también actúa y existe desde el «Sur»), han ido integrando esta trayectoria global según la idiosincrasia y las problemáticas que le son propias: revoluciones, dictaduras, transiciones, pactos democráticos, desplazamientos, migraciones, inestabilidades económicas, convulsiones identitarias, etc. Con la llegada del nuevo milenio, nuevas o viejas pero renovadas luchas (ecologistas, decoloniales, feministas, de «minorías» étnicas, lingüísticas y de género, entre otras) se esfuerzan por generar nuevos espacios que redefinen la relación entre política y cultura, sea “desde abajo”, sea “desde los márgenes”, incorporando en sus reivindicaciones nuevas formas de participación democrática. En este contexto, tanto España como América Latina, a distintos niveles, parecen tener un papel fundamental en la configuración de los contornos del cambio, participando desde el Sur en la construcción de un disenso. De este modo, a los paradigmas políticos y culturales de los últimos años se han sumado otros tantos paradigmas estéticos, a medida que la cultura fue adquiriendo una mayor presencia en la escena pública.

Desde el siglo XX, los medios de comunicación de masas y las nuevas tecnologías, pasadas y presentes, han cambiado las formas de producir y consumir arte (Benjamin). La aparición de nuevas formas de expresión en las artes visuales, audiovisuales y escénicas, la inversión de las jerarquías, la difuminación de los límites entre lo que puede ser considerado como arte y lo que no, las opciones surgidas de la contracultura y la explosión de lo documental y lo íntimo en la literatura y el cine son sólo algunos de los ejemplos de cómo la poética de la creación se ha desplazado de forma gradual al ritmo de los cambios de cada época, a menudo (casi siempre) anticipándose a ellos. Sin embargo, ya no se trata de «despertar conciencias» ni de «denunciar» necesariamente un estado de cosas, sino de transformar la relación que el arte y la creación desean establecer con el público, quizá para sacudir los efectos anestésicos del consenso presentista.

Así pues, aunque el siglo XX vio nacer la noción de compromiso, concepto en cierta medida icónico e inseparable de una dimensión militante de la creación, nos gustaría invitar a los investigadores a examinarlo nuevamente, a observar desde los paradigmas estéticos y políticos de nuestro tiempo sus matices e implicaciones: a estudiar las diferentes formas de compromiso así como las maneras de entender y «ejercer» lo político en la creación, a explorar su poder transformador en las formas de entender el mundo y de construir la sociedad, desde una perspectiva transversal que implique tanto a las humanidades como a las ciencias sociales, y que, en última instancia, nos lleve a identificar las especificidades de la evolución de las formas de compromiso en el mundo hispánico, teniendo en cuenta sus matices, caminos específicos y manifestaciones diversas.

Disciplinas y enfoques

Con el fin de estimular y enriquecer al máximo los intercambios y debates, buscamos que la participación sea lo más variada posible, tanto en lo que respecta las disciplinas representadas como los enfoques propuestos.

Tendremos en cuenta las propuestas procedentes de todas las disciplinas en el ámbito de la investigación en humanidades y ciencias sociales (estudios literarios o cinematográficos, artes visuales o escénicas, literatura, historia, sociología, lingüística, filosofía, crítica literaria etc.) y de la creación artística, ya sea literaria, visual o de otros campos del arte.

Asimismo, apreciaremos la diversidad de enfoques teóricos (filosofía(s) del compromiso, política, lingüística, poiética), analíticos (análisis de prácticas creativas literarias y artísticas, estudios de casos), prácticos y/o epistemológicos (presentación y análisis de experiencias y praxis creativas «comprometidas», nuevas prácticas de investigación, retroalimentación de la investigación-creación, investigación-acción, prácticas de análisis inter/trans/disciplinares, prácticas de investigación «comprometidas» vs. militantes, cuestionamiento de los límites del compromiso/militancia en la investigación, controversias, obstáculos, políticas de investigación, etc. ).

Ejes temáticos

Las ponencias se dividirán en las siguientes temáticas (los ejemplos dados para cada una no son exhaustivos)

Compromiso y crisis: conflictos y disputas en torno a la noción de compromiso, creación y crisis económica, política y social. Arte y protesta, arte como crisis, crisis en el arte, arte y «nuevas» formas de lucha.

Compromiso y memoria: resistencia contra el olvido, asociaciones de memoria pioneras de un compromiso desde los márgenes de la política (del discurso militante al discurso de los derechos humanos), poéticas de la memoria en la creación (“saturación” de la memoria y nuevas formas de narración y discurso).

Compromiso, creación e imaginario: invenciones artísticas y discurso ideológico; vínculos entre el imaginario y la teoría de la memoria agujereada; la configuración del mito y su vínculo con la historia; utopía y distopía; imaginación y realidad; representaciones no miméticas de la realidad; realismo mágico y lo fantástico, literatura de lo insólito.

Compromiso y futuro: «nuevas» emergencias, nuevas voces/caminos (ecologistas, feministas, etc.), ecopoéticas, «nuevos realismos» («realismo capitalista», «realismo especulativo» (Quentin Meillassoux), «ontología trascendental» (Markus Gabriel), «el nuevo realismo» (Maurizio Ferraris), pasado y futuro: la lucha «antifascista» nuevamente necesaria.

Condiciones para presentar una propuesta

Las propuestas deberán incluir un título, aunque sea provisional, un resumen de no más de 500 palabras y una breve nota bio-bibliográfica sobre el autor. Deberán enviarse al comité organizador a la dirección engagetsesetats@sciencesconf.org antes del 28 de febrero de 2025. Deberán incluir un título, un resumen y una nota bio-bibliográfica sobre el ponente o ponentes, con los datos de la institución a la que pertenecen. Las respuestas de aceptación se enviarán antes del 6 de junio de 2025.

Los idiomas de la conferencia serán el español y el francés (se contemplará, en función de las propuestas, la posibilidad de incluir ponencias en inglés). Las ponencias y presentaciones no deberán exceder los 20 minutos para que haya tiempo suficiente para el debate.

Dirección para el envío de las propuestas de ponencias: engagetsesetats@sciencesconf.org

 

Comité de organización:

Olga Lobo Carballo (Université Paul Valéry, Montpellier) olga.lobo-carballo@univ-montp3.fr

Martín Lombardo (Université d’Angers) martin.lombardo@univ-angers.fr

Andrea Cabezas (Université d’Angers) andrea.cabezasvargas@univ-angers.fr

Gaëlle Hourdin (Université Toulouse- Jean Jaurès) gaelle.hourdin@univ-tlse2.fr

Raúl Caplán (Université Grenoble-Alpes) raul.caplan@univ-grenoble-alpes.fr

 

Comité científico:

Dante Barrientos Tecún, Aix-Marseille Université

Thomas Faye, Sorbonne Université

Pietsie Feenstra, Université Paul Valery-Montpellier

Érich Fisbach, Université d’Angers

Sophie Large, Université de Tours

Marina Letourneur, Université du Mans

Ximena Obregón, Université Rennes 2

Isabel Reck, Université de Strasbourg

Nicolás Sesma, Université Grenoble Alpes

Emmanuel Vincenot, Université Gustave Eiffel