On connaît désormais bell hooks pour ses essais politiques engagés sur la question féministe et le racisme. Mais on ne la connait pas toujours sous son jour le plus intime, celui de son enfance de petite fille noire et pauvre dans le Sud encore ségrégué des États-Unis en 1950. Dans un récit autobiographique intituté Noir d'os, récemment réédité par les éditions Plon, la célèbre féministe raconte ici les discriminations raciales, la solitude, la violence familiale, l’échappatoire par la littérature, l’amour pour la culture noire du Sud… Paraît ces jours la traduction de l'essai Sororité. Guérir des blessures psychiques infligées par la domination (Payot), qui s'attache aux répercussions du racisme, du sexisme et de l'exploitation de classe sur la santé mentale des femmes noires. Resaluons au passage les autres titres de bell hooks récemment traduits : À propos d'amour et La volonté de changer. Les hommes, la masculinité, l'amour, et Rage assassine. Mettre fin au racisme (les trois aux éd. Divergences) et Ne suis-je pas une femme ? (Cambourakis).