Dans son Panégyrique I, Guy Debord citait la célèbre formule du cardinal de Retz : "Il n'y a de véritables histoires que celles qui ont été écrites par les hommes qui ont été assez sincères pour parler véritablement d'eux-mêmes." L'histoire des historiens – ceux du temps long, du temps sensible ou du temps présent – a-t-elle invalidé cette défense et illustration des Mémoires ? L'engouement ne se dément pas depuis près de quatre décennies, mais les spécialistes de littérature et d’histoire délaissent étrangement le champ du mémorable. La nouvelle livraison de la revue Écrire l'histoire supervisée par Clarisse Berthezène & Jean-Louis Jeannelle nous invite, sous le titre "Nos Mémoires. Écrits de soi, histoire et politique aujourd’hui", à ouvrir les textes et à y découvrir des écritures de soi et des processus menant de l’histoire personnelle à l'Histoire qui appellent à démêler l’enchevêtrement des temporalités et à reconstruire l’ensemble des contextes qui façonnent l’expérience individuelle. Rappelons l'essai récemment publié par Jean-Louis Jeannelle, Vies mémorables (Hermann), dont Fabula donne toujours à lire l'introduction : "Pour une autre histoire des récits de soi"…
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Publié le par Marc Escola