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Configurations des relations humain-animal dans la littérature italienne (revue Écritures)

Configurations des relations humain-animal dans la littérature italienne (revue Écritures)

Publié le par Marc Escola (Source : Aubert-Noël Amélie, Semilly Hugo)

Configurations des relations humain-animal dans la littérature italienne

Selon certains chercheurs contemporains, le véritable « propre » de l’être humain serait avant tout d’exister par et dans ses relations – avec les autres êtres vivants, animés comme inanimés, mais aussi avec la technique ou avec son environnement au sens large (voir par exemple les travaux de Roberto Marchesini). Les relations avec les animaux non-humains, en particulier, auraient joué un rôle central dans la constitution de notre espèce et de nos cultures, que ce soit au travers d’échanges de services mutuels (on pense à la domestication des chiens ou des chats), d’instrumentalisation unilatérale (dans le cas des animaux de traits ou d’élevage), ou, à un niveau plus abstrait, au travers de l’observation des modes de vie animaux et de l’intégration de tout un vaste bestiaire au cœur de notre imaginaire. D’un autre côté, la relation, sur le plan ontologique, a longtemps été perçue comme relevant purement de l’opposition : toute la tradition humaniste a défini « l’homme » comme étant, par-dessus tout, l’être vivant qui se serait écarté de son origine naturelle et qui serait radicalement différent de (et supérieur à) tout le reste du vivant.

Un courant culturel au développement récent s’est emparé de toutes ces questions, approfondissant leurs implications dans de nombreux champs du savoir, qu’il s’agisse de l’histoire, de la philosophie ou encore de la littérature : les « études humain-animal » (en anglais Human-Animal Studies). En France, le courant appelé zoopoétique, porté par Anne Simon, s’intéresse à ces questions d’un point de vue éminemment littéraire, tout en prenant en compte les différents aspects de la relation humain-animal que nous avons mentionnés plus haut, et d’autres encore. Un aspect central de cette orientation critique consiste à privilégier l’analyse les animaux réels, de bêtes présentes dans la littérature “en chair et en os”, et à dépasser l’approche purement anthropomorphique et symbolique dominante dans une bonne partie de l’histoire littéraire, où les animaux ne sont que les figures d’un discours portant en réalité sur l’être humain.

Il n’existe pas actuellement de courant équivalent et aussi affirmé dans le domaine des études littéraires italiennes ; il serait donc intéressant de se demander dans quelle mesure et de quelles manières la littérature et la critique littéraire italiennes ont, jusqu’à présent, pris en charge ces mêmes questions. Ce numéro de la revue Écritures (Presses Universitaires de Nanterre) se propose par conséquent d’appliquer les réflexions et les méthodes du courant décrit ci-dessus au champ littéraire italien, avec l’objectif de contribuer ainsi au développement d’une zoopoétique proprement italienne. Les propositions d’articles pourront s’attacher à analyser des œuvres littéraires singulières, des courants ou des époques littéraires, ou bien proposer des réflexions plus théoriques sur la littérature et la critique littéraire en général. L’analyse sera soit entièrement concentrée sur l’Italie, soit comparatiste, mais devra dans le second cas rester focalisée sur les littératures italienne et française.

Un autre objectif de ce numéro est de pouvoir présenter un panel le plus varié possible non seulement en termes d’approches de la question des relations humain-animal, mais aussi en termes d’espèces et de familles animales représentées (il sera ainsi appréciable de recevoir des propositions de contributions portant sur les oiseaux, les insectes ou les poissons, pour ne citer que quelques catégories d’animaux sous-représentées dans la critique littéraire).

Les propositions incluront des réflexions sur l’une ou plusieurs des acceptions possibles de la notion de relation humain-animal, dont nous proposons ci-dessous une liste non exhaustive :

- rencontres et relations singulières entre individus d’espèces différentes ;

- domination et exploitation des animaux non-humains ;

- rébellions des animaux et/ou de la planète contre l’être humain ;

- relations « intérieures » : rejet/redécouverte de l’animalité dans l’être humain ;

- histoires de métamorphoses ou d’hybridations humain-animal ;

- ontologie relationnelle au niveau de l’individu comme de l’espèce, narrations posthumanistes ou posthumaines ;

- imaginaire de la parenté entre humains et animaux 

- questions d’intersectionnalité entre les luttes animalistes, féministes, post-coloniales, classistes, etc. 

Les propositions pourront être rédigées en français ou en italien. Elles ne dépasseront pas les 3000 caractères espaces comprises et devront être envoyées à hugo.semilly@gmail.com et amelie.aubertnoel@gmail.com, au plus tard le 15 octobre 2024. La réponse du comité de rédaction sera notifiée au plus tard le 15 novembre 2024.

Les articles seront attendus pour début avril 2025, en vue d’une publication fin 2025 ou début 2026. Ils ne dépasseront pas les 35000 caractères et seront rédigés en français ou en italien – mais ceux en italien pourraient faire l’objet d’une traduction en français.

Nous indiquons ci-dessous quelques références notables portant sur les différents aspects de la question au cœur de cet appel. Cette liste n’a aucun caractère contraignant et les contributeurs et contributrices sont invité.e.s à la compléter par leurs propres références théoriques et critiques de prédilection.

Bibliographie indicative / Bibliografia indicativa

Haraway Donna, When Species Meet, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2008.

Ingold Tim (ed.), What is an Animal ?, Londres, Routledge, 1994.

Marchesini Roberto, Eco-ontologia : l’essere come relazione, Bologna, Apeiron, 2018.

Scaffai Niccolò, Letteratura e ecologia : forme e temi di una relazione narrativa, Rome, Carocci Editore, 2017.

Simon Anne, Une bête entre les lignes : essai de zoopoétique, Marseille, Wildproject, 2021.

Wolfe Cary, Animal Rites : American Culture, the Discourse of Species, and Posthumanist Theory, Chicago, University of Chicago Press, 2003.

Zask Joëlle, Zoocities : des animaux sauvages dans la ville, Paris, Premier Parallèle, 2024.

Configurazioni delle relazioni uomo-animale nella letteratura italiana

Secondo alcuni studiosi contemporanei, il carattere più distintivo dell'essere umano starebbe nel fatto di esistere attraverso e nelle sue relazioni - con gli altri esseri viventi, sia animati che inanimati, ma anche con la tecnologia o con l'ambiente in senso lato. Le relazioni con gli animali non umani, in particolare, avrebbero avuto un ruolo centrale nella formazione della nostra specie e delle nostre culture, sia attraverso scambi di servizi reciproci (come nel caso dell'addomesticamento di cani e gatti), sia attraverso strumentalizzazioni unilaterali (nel caso degli animali da tiro e da allevamento) oppure, a un livello più astratto, attraverso l'osservazione degli stili di vita degli animali e l'integrazione di un vasto bestiario al centro del nostro immaginario. D'altra parte, sul piano ontologico, il rapporto umano-animale è stato a lungo percepito come puramente oppositivo: l'intera tradizione umanistica ha definito l'"uomo" come l'essere vivente che si è allontanato dalla sua origine naturale e che è radicalmente diverso da (e superiore a) tutti gli altri esseri viventi.

Un movimento culturale di recente sviluppo si è appropriato di tutte queste problematiche, esplorandone le implicazioni in un'ampia gamma di campi del sapere, dalla storia alla filosofia alla letteratura: gli Human-Animal Studies. In Francia, il movimento chiamato zoopetica (zoopoétique), guidato da Anne Simon, si interessa a queste questioni da un punto di vista eminentemente letterario, tenendo conto dei vari aspetti della relazione umano-animale che abbiamo menzionato sopra e di altri ancora. Una caratteristica saliente della critica zoopoetica consiste nel privilegiare l’analisi di animali “veri” in letteratura, bestie in carne e ossa, scostandosi dall'approccio puramente antropomorfico e simbolico dominante in gran parte della storia letteraria, dove gli animali sono solo figure di un discorso che in realtà riguarda gli esseri umani.

Non esiste attualmente una corrente equivalente, e altrettanto affermata, nel campo degli studi letterari italiani; ci si può allora chiedere in che misura e in che modo la letteratura e la critica letteraria italiane abbiano affrontato e stiano affrontando queste stesse questioni. Il presente numero della rivista Écritures (Presses Universitaires de Nanterre) si propone quindi di applicare le riflessioni e i metodi del filone sopra descritto all'ambito letterario italiano, con l'obiettivo di contribuire allo sviluppo di una zoopoetica specificamente italiana. Le proposte di articoli possono concentrarsi sull'analisi di singole opere letterarie, correnti letterarie o periodi, oppure offrire riflessioni più teoriche sulla letteratura e sulla critica letteraria in generale. L'analisi potrà essere interamente incentrata sull'Italia, oppure comparativa, ma in quest'ultimo caso dovrà rimanere incentrata sulle letterature italiana e francese. 

Un altro obiettivo di questo numero è quello di presentare una gamma quanto più ampia possibile, non solo in termini di approcci alla questione delle relazioni umano-animale, ma anche in termini di specie e famiglie di animali rappresentate (sarà quindi gradito ricevere proposte di contributi che trattino di uccelli, insetti o pesci, per citare solo alcune categorie di animali poco rappresentate nella critica letteraria). 

Le proposte includeranno riflessioni su uno o più dei possibili significati della nozione di relazione umano-animale, tra i quali (elenco non esaustivo): 

- incontri e relazioni singolari tra individui di specie diverse;

- dominazione e sfruttamento di animali non umani;

- ribellioni degli animali e/o del pianeta contro gli esseri umani;

- relazioni "interiori": rifiuto/riscoperta dell'animalità negli esseri umani;

- storie di metamorfosi o ibridazioni uomo-animale;

- ontologia relazionale a livello di individuo e di specie, narrazioni postumaniste o postumane;

- immaginario della parentela tra uomini e animali  

- questioni di intersezione tra lotte animaliste, femministe, postcoloniali, classiste, ecc. 

Le proposte possono essere presentate in francese o in italiano. Non devono superare i 3.000 caratteri, spazi inclusi, e devono essere inviate a hugo.semilly@gmail.com e amelie.aubertnoel@gmail.com entro il 15 ottobre 2024. La risposta del comitato editoriale sarà comunicata entro il 15 novembre 2024.

L'invio degli articoli è previsto per l'inizio di aprile 2025, in vista della pubblicazione alla fine del 2025 o all'inizio del 2026. Non dovranno superare le 35.000 battute e dovranno essere scritti in francese o in italiano, anche se quelli in italiano potrebbero essere tradotti in francese in vista della pubblicazione.

Di seguito sono riportati alcuni riferimenti significativi sui vari aspetti della questione al centro di questo appello. L'elenco non è in alcun modo vincolante e i partecipanti sono invitati a integrarlo con i propri riferimenti teorici e critici preferiti.