Avec la Révolution française, l’éloquence, considérée depuis l’Âge classique comme le joyau de la littérature française, retrouve sa mission originelle, héritée de l’Antiquité : être l’instrument de la délibération publique. Déjà contestée ou assouplie au siècle des Lumières, elle est plus que jamais au coeur de la culture nationale : dans l’enseignement, dans les prétoires, dans la prédication religieuse ou à la tribune des assemblées, mais aussi dans une presse en plein essor et chez des écrivains dont le romantisme apparaît comme la forme sublimée de la parole. Mais avec cette omniprésence écrasante vient aussi, en contrepoint, le temps de la contestation, des critiques, d’une sourde désillusion à l’égard d’une machine rhétorique aux séductions jugées trompeuses.
Telle est l’aventure qu’offre à parcourir pour la première fois cette anthologie monumentale, rassemblant 99 auteurs, célèbres ou inconnus, mais qui furent tous, chacun dans sa sphère professionnelle, des protagonistes passionnés de ce « deuxième âge de l’éloquence ».
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Les consignes générales données aux contributeurs et contributrices étaient les suivantes : 1/ Proposer une sélection de textes du ou des auteurs (ou autrices) qui leur sont confiés, qui ne dépasse pas 20.000 signes (moyenne de 15.000 signes / auteur). Ces textes devront contenir un méta-discours sur l’éloquence ( une représentation de ce phénomène, un commentaire sur des techniques rhétoriques, un portrait d’orateur…). 2/ Rédiger une notice de 2000 à 4000 signes maximum présentant l’auteur ou l’autrice, le contexte historique et la sélection de textes, en essayant de mettre en évidence les lignes de force qui s’en dégagent autour de la notion d’éloquence.
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Contributions de
Marianne Albertan-Coppola (docteure, Paris Nanterre)
Julie Anselmini (MCF, université de Caen)
Fabienne Bercegol (professeure, Toulouse Jean-Jaurès)
Patrick Brasart (maître de conférences, université Paris 8)
Dominique Dupart (MCF, Lille III)
Valentine Dussueil (doctorante, université Paris Sorbonne)
Gérard Gengembre (professeur émérite, université de Caen)
Margaux Grosse (étudiante de M2, Paris Nanterre)
Vincent Laisney (MCF, Paris Nanterre)
Martine Lavaud (professeure, université d’Artois)
Marie-François Melmoux-Montaubin (professeure, université de Picardie-Jules Verne)
Olivier Ritz (maitre de conférences, université Paris Cité)
Benoît Petiet (doctorant, Paris Nanterre)
Blandine Poirier (docteure, université de Paris)
Stéphane Pujol (professeur, Toulouse Jean-Jaurès)
Jean-Marie Roulin (professeur, université de Saint-Etienne)
Corinne Saminadayar-Perrin (professeure, Montpellier III – Paul Valéry)
Benjamin Sevestre-Giraud (doctorant Aix Marseille et ULB)
Virginie Yvernault (MCF, Paris Sorbonne)