La scatologie constituerait-elle un genre littéraire ? Peut-elle être sérieuse, se mettre par exemple au service d’une dénonciation des "vanités" de ce monde, ou d’un rappel au réel, ou appartient-elle toujours à l’univers du comique, du carnavalesque, du "bas corporel" comme le voulait Bakhtine ? Existe-t-il un imaginaire propre à la description et à la mise en récit d’un corps scatologique en littérature, imaginaire qui serait différent de celui qui régit les représentations du corps érotique ? Marie-Ange Fougère et Philippe Hamon ont imaginé un Dictionnaire littéraire de la scatologie. D'Aristophane à Pierre Michon (Classiques Garnier) qui convoque plus de 650 écrivains pour esquisser en 165 entrées les contours d’une poétique générale de la scatologie. Rappelons l'essai d'Annabel L. Kim paru en 2022, Cacaphonies. The Excremental Canon of French Literature, (University of Minnesota Press), dont Michel Renaud a rendu compte pour Acta fabula sous le titre "Là où ça sent la merde, ça sent l’être".
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Publié le par Marc Escola