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Appels à contributions
La Guerre Civile dans les littératures arabes

La Guerre Civile dans les littératures arabes

 

Appel à communication
Colloque international 
 
La Guerre Civile dans les littératures arabes
Lieu : Maison de la recherche de la Sorbonne Nouvelle – 4 Rue des Irlandais, 75005

Date : 13-14/11/2024

              De la guerre d’al-Basūs et de Dāḥis wa al-Ġabrā’ et les autres jours mémorables des Arabes (Ayyām al-’Arab) de l’époque préislamique, à la fitna islamique, et jusqu’aux « révolutions arabes », le spectre de la guerre civile hante les œuvres littéraires arabes. Si la guerre civile est avant tout une forme de conflit armé, elle se distingue des autres guerres par les acteurs qu’elle met aux prises (groupes tribaux rivaux, groupes ethniques, dynasties vs dissidences, régime vs oppositions, milices, etc.), les enjeux qui lui sont propres (renverser le pouvoir ou le conserver ; identifier l’ennemi et l’ami) et l’espace dans lequel elle est circonscrite (l’empire, l’État territorial).

Riche en potentiel dramatique, elle constitue un sujet de choix pour les genres narratifs et épiques. Les guerres civiles du passé ont été l’objet de représentations que la littérature a saisies, contribué à fixer dans la mémoire collective, voire transformées en thèmes et motifs qui continuent à irriguer la littérature arabe moderne et contemporaine. Les romans historiques de Ğurğī Zaydān en sont la parfaite illustration. À l’époque contemporaine, les guerres civiles qui ont ravagé le Liban et l’Algérie des années 1970 aux années 2000 ont profondément façonné les imaginaires de leurs habitants et ont inspiré les productions artistiques en général et littéraires en particulier, jusqu’à devenir des thèmes phares. Les guerres civiles qui ont suivi le regime change imposé par les États-Unis en Irak, ainsi que les conflits internes en cours en Libye, en Syrie, au Yémen et au Soudan, ont atteint des niveaux de violence extrêmes. Ces conflits ont provoqué des déplacements massifs de populations, une proportion significative étant contrainte de quitter leur pays.  Elles ont donné naissance à une génération d’écrivains transcrivant dans leurs œuvres leur expérience de la guerre civile.  

              Ce colloque souhaite étudier ces spécificités dans les productions littéraires arabes classiques, médiane et modernes. A ce titre, les contributeurs pourront réfléchir – entre autres et de manière non exhaustive – aux axes suivants :

-       Questions lexicales : enjeux de la nomination des conflits civils dans les productions littéraires (classique, médiane et moderne) 

-       La figure du rebelle et/ou du traître, héros ou antihéros 

-       La guerre civile vue de l’extérieur ou l’expérience de la guerre depuis l’exil

-       Écriture et/ou production littéraire des minorités dans le contexte de la guerre civile (ex : femmes, enfants, personnes âgées, minorités religieuses et de genre)

-       Le témoignage : rapport entre histoire et littérature dans l’écriture du conflit civil face aux difficultés d’historicisation

Modalités de participation :

              Les propositions de communication entre 400 et 800 mots (en français, en anglais ou en arabe) devront être envoyées au plus tard le 15 sebtembre 2024 aux adresses suivantes zaineb.ben-lagha@sorbonne-nouvelle.fr, ibrahim.akel@sorbonne-nouvelle.fr et noemilinardi@gmail.com

              Les réponses seront communiquées le 16 septembre 2024. 

Les interventions se dérouleront sur 20 minutes suivies de 10 minutes réservées au débat. 

              Les transports et l’hôtel sont à la charge des participants qui sont invités à solliciter leur centre de recherche pour leur défraiement.