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Circulation et réception de la littérature médiane dans la péninsule Arabique (Sorbonne nouvelle)

Circulation et réception de la littérature médiane dans la péninsule Arabique (Sorbonne nouvelle)

Publié le par Marc Escola (Source : https://diwan.hypotheses.org/32878)

Circulation et réception de la littérature médiane dans la péninsule Arabique

Paris, le 8 octobre 2024

Dans le cadre du projet ANR MSFIMA "Mille et Une Nuits : Sources et Fonctions dans l'Islam Médiéval Arabe" (2012-2015), nous avons identifié 119 manuscrits des Mille et Une Nuits. Cependant, moins de quinze de ces manuscrits sont encore préservés dans les bibliothèques du monde arabe. Parmi eux, seuls trois sont situés en Arabie saoudite, mais ce ne sont que des fragments lacunaires, et un quatrième est conservé à Oman, bien qu'il s'agisse en réalité d'une copie d'une édition imprimée. De plus, le seul manuscrit connu des Cent et Une Nuits en Orient se trouve actuellement en Arabie saoudite, suite à son acquisition récente auprès d'une collection européenne. Il existe également une cinquantaine de textes similaires appartenant à la littérature médiane. Les villes de La Mecque, Médine et Sanaa ont été le décor de nombreux récits des Mille et Une Nuits et de leurs analogues, mais ces récits n'ont jamais été publiés dans un pays de la région. D'un autre côté, de nombreux écrivains locaux ont été inspirés par les Mille et Une Nuits et leurs analogues pour créer leurs propres œuvres. Par exemple, l'histoire de Khawâja ‘Alâ’ al-Dîn Ibn ‘Izz al-Dîn propose une réinterprétation du hadîth de Tabarî (connu sous le nom de hadîth al-Himyân ou hadîth Abû Ghîyâth al-Makkî) qui a été revisité par de nombreux auteurs anciens et contemporains. De même, le livre imaginaire du juge ‘Abd al-Malik Ibn Hurayb (1858-1921) offre un aperçu de la vie sociale au Hedjaz. Diverses œuvres modernes, qu'elles soient narratives ou dramatiques, puisent également dans les thèmes et motifs de cette littérature pour inspirer leurs créations.

    Il existe plusieurs raisons qui peuvent expliquer cette réception mitigée. Parmi celles-ci, on peut citer des raisons socio-culturelles, telles que le témoignage de la Shikha Haya Al Khalifa de Bahreïn, des raisons religieuses, comme les fatwas émises par des cheikhs anciens et contemporains tels qu'Ibn Taymiyya, al-Subkî, Mashhûr Ibn Hasan Âl Salmân, et Şâlih al-Fûzân. Ces fatwas ont été largement diffusées et ont influencé de nombreux lecteurs à rejeter cette littérature. D'autres raisons peuvent inclure des considérations culturelles, sociales et historiques, ainsi que des raisons éditoriales, etc.

    L'objectif de cette journée d'étude est de réunir des chercheurs travaillant sur différents sujets liés à la littérature arabe médiane en péninsule Arabique. Parmi ces sujets figurent notamment : la cartographie de cette littérature dans la région (corpus et collections), les liens entre cette littérature et la religion, les influences de cette littérature sur les œuvres des auteurs locaux (anciens et contemporains), ainsi que les représentations des villes de la péninsule Arabique dans cette littérature.

Modalités de participation :

Les propositions de communication entre 400 et 800 mots (en français, en anglais ou en arabe) devront être envoyées au plus tard le 31 août 2024 à l’adresse suivante (ibrahim.akel@sorbonne-nouvelle.fr).

Les réponses seront communiquées le 5 sebtembre 2024.

Les interventions se dérouleront sur 20 minutes suivies de 10 minutes réservées au débat.

 Les transports et l’hôtel sont à la charge des participants qui sont invités à solliciter leur centre de recherche pour leur défraiement.