On ne connaissait que par allusion et quelques rares citations la pièce de Vladimir Nabokov intitulée La Tragédie de Monsieur Morn, écrite durant l’hiver 1923-1924, qui n’a été ni jouée ni publiée du vivant de l’auteur, et qui était restée inédite en français. Le rideau est aujourd'hui levée sur cette rare incursion du romancier dans le genre dramatique, par les soins de Sophie Bernard-Léger et Daria Sinichkina avec les éditions Verdier : dans un pays imaginaire, un roi prend le pouvoir après une guerre civile et œuvre à l’épanouissement de la culture, des sciences et des arts. Personne ne connaît son nom ni son visage. Son rival, guide intellectuel des radicaux, rêve d’une revanche. Pendant ce temps se joue un drame domestique : un ancien rebelle revenu d’exil découvre que sa femme est amoureuse d’un certain Monsieur Morn… En dépit de sa tonalité parodique, signature bien connue de Nabokov, cette pièce aux accents shakespeariens est une tragédie à part entière, écho poignant d’un drame personnel (le père de Nabokov fut assassiné en 1922), dans le sillage de la révolution russe et de la guerre civile. Fabula vous propose de découvrir le début de la pièce…
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Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne