Nous sommes au mitan du XIXᵉ siècle. L’homme est encore jeune. Il vit à la campagne avec sa mère et sa nièce. Il vient de rentrer d’Orient. Au cours des quelques années qui suivent, il renoue puis rompt avec Louise. Il perd deux dents, ses cheveux, prend de l’embonpoint et contracte au bordel une infection vénérienne. Il fait une crise d’épilepsie dans une chambre d’hôtel. Il manque de se faire tuer lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Il loue un appartement à Paris. Il se rend au bal Mabille, fréquente le salon de madame Sabatier. Il a pour amis Bouilhet et Du Camp. Il prend pour maîtresses Béatrix, puis Juliet. Il croise Gautier, Leconte de Lisle, Baudelaire, Musset, Lamartine, Janin… Il écrit aussi, surtout, Madame Bovary. Dans son nouveau roman intitulé À l'œuvre (Flammarion), Éric Laurrent fait du lecteur le témoin invisible de la vie du jeune Flaubert : il pénètre dans son bureau, sa chambre et les salons littéraires qu’il fréquente, il le suit comme une ombre dans le jardin de Croisset ou les rues d’un Paris insurgé, et fait revivre un homme tour à tour bavard, jouisseur, insolent, malade, rageur ou mélancolique. On peut lire sur Fabula un extrait de l'ouvrage… Signalons au passage la trentième livraison de la revue en ligne Flaubert : "Scènes de première rencontre chez Flaubert", en libre accès.
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Publié le par Marc Escola