La peinture a très tôt retenu l’attention de Raymond Queneau, dès sa jeunesse où le dessin l’occupe. Et toute sa vie : il a connu des peintres, fréquenté les ventes publiques, les marchands de tableaux et les musées, et s'est fait, comme il le dit, "sa petite opinion". Le poète a progressivement élaboré une théorie du signe et de l’écriture ainsi qu’une dialectique du regard chez les peintres. Dans les Écrits sur la peinture qu'a réunis Stéphane Massonet pour "Les Cahiers de la NrF", il nous convie aussi à nous rendre dans les expositions, ces fêtes du voir, en toute simplicité : "Allez-y voir". Des exercices d’admiration, où l'on retrouve ainsi la personnalité et le style de Raymond Queneau, son acuité, son esprit anti-sérieux, parfois "pataphysique", et son goût pour le singulier. Cet ensemble inédit forme un véritable "musée Raymond Queneau" qui met à l’honneur Joan Miró et Jean Dubuffet mais aussi Mario Prassinos, Enrico Baj, Maurice Henry, Élie Lascaux, Jean Hélion ou encore Pablo Picasso. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…
(Raymond Queneau, Sans titre, 1925, Centre Georges Pompidou, Paris)