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Rencontre avec Aïcha Limbada pour La nuit de noces. Une histoire de l'intimité conjugale (Séminaire

Rencontre avec Aïcha Limbada pour La nuit de noces. Une histoire de l'intimité conjugale (Séminaire "Actualité de la recherche", Orléans)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Laélia Véron)

Le séminaire POLEN de l'Université d'Orléans reçoit Aïcha Limbada pour son ouvrage La nuit de noces. Une histoire de l'intimité conjugale (La Découverte, 2023).  La séance a lieu en distanciel uniquement le 23/01/2024 de 18h à 19h30 (une heure de présentation environ, puis une demi-heure d'échanges). Pour recevoir le lien Teams, merci d'écrire à Laelia.Veron@univ-orleans.fr

Dans cet ouvrage, Aïcha Limbada s’attaque à un évènement qui pourrait paraitre a priori impossible à étudier car trop intime : la nuit de noces (en France, du XIXe siècle jusqu’au x années 1920-1930). Pour contourner ce problème, Aïcha Limbada a réuni des sources très différentes : des œuvres littéraires, qu’il s’agisse de romans populaires ou de récits devenus des classiques (Une vie de Maupassant, La Physiologie du mariage, La Femme de Trente ans de Balzac, Valentine de George Sand, Madame Bovary de Flaubert), des textes médicaux, des chansons, des représentations iconographiques mais aussi des archives judiciaires (conservées au Vatican), engagées par des couples souhaitant se séparer.

Aïcha Limbada montre àquel point la nuit de noces, loin d’être un évènement purement privé est un rituel social, une épreuve différente selon les genres. Les femmes doivent être vierges et manifester leur obéissance devant les désirs de leurs maris alors qu’elles ignorent souvent les réalités physiques de la consommation sexuelle. Les hommes doivent montrer leur virilité par l’acte de consommation sexuelle. Leur entourage veille à ce que chacune et chacun remplisse le rôle qui leur est attribué. Cependant, si ces rôles sont bien définis, des voix s’élèvent pour les contester : ainsi la qualification du mariage comme « viol légal » est assez fréquente au XIXe siècle alors que ce n’est que dans les années 1990-2000 que le viol conjugal sera reconnu en France.

Entretien avec Aïcha Limbada dans Le Monde…

Article dans Télérama…