Nous figeons volontiers le Japon dans l’immuabilité supposée de ses traditions. Or si une littérature se passionne pour le présent, c’est bien la littérature japonaise : même quand elle fait du passé (national) sa pâture, c’est pour mieux nourrir l’incessante investigation qu’elle mène sur les rapports sociaux, politiques, familiaux d’aujourd’hui. Ce souci de décrire et d’évaluer le monde contemporain est au cœur du sommaire de la nouvelle livraison de Critique conçu par Thierry Hoquet. De Mishima à Wataya Risa ou Kanehara Hitomi, de Henmi Yô à Aki Shimazaki, quoi de commun ? Peut-être cette présence au monde et ce désir d’y intervenir – par action et réaction, pour reprendre le titre d’un beau livre de Jean Starobinski. Ce sommaire directement accessible en ligne via Cairn…
(Illustr. : Fushimi Inari Taisha, le plus grand sanctuaire shinto du Japon au sud de Kyoto)