Montaigne l'avouait sans ambages, en rangeant ses livres : "Les historiens sont ma droitte bale : car ils sont plaisans et aysez : et quant et quant l'homme en general, de qui je cherche la cognoissance, y paroist plus vif et plus entier qu'en nul autre lieu : la varieté et verité de ses conditions internes, en gros et en detail, la diversité des moyens de son assemblage, et des accidents qui le menacent. Or ceux qui escrivent les vies, d'autant qu'ils s'amusent plus aux conseils qu'aux evenemens : plus à ce qui part du dedans, qu'à ce qui arrive au dehors : ceux là me sont plus propres. Voyla pourquoy en toutes sortes, c'est mon homme que Plutarque." Plus près de nous, c'est aussi l'homme d'Olivier Guerrier qui fait paraître Visages singuliers du Plutarque humaniste. Autour d'Amyot et de la réception des Moralia et des Vies à la Renaissance (Les Belles Lettres), qui donne à lire les résultats d'une enquête de longue haleine sur la postérité de la traduction par Amyot des Vies des hommes illustres et des Moralia de Plutarque. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage… ou écouter la présentation audio… Rappelons les volumes collectifs précédemment réunis par Olivier Guerrier : Moralia et œuvres morales à la Renaissance (Champion) et Plutarque de l’Âge classique au XIXe siècle (Jérôme Millon).